Eufemia s'est toujours sentie en marge de la société. Elle se perdait, enfant, dans la contemplation des torsades naturelles des branches des arbres morts sans exprimer d'intérêt pour les activités de son âge, répétant à qui voulait l'entendre qu'elle voyait des fantômes. Elle a voyagé tôt, longtemps, rencontré des artistes obscurs du monde entier avant de rencontrer les autres membres du collectif avec lesquels elle vit maintenant. Leur appartement s'apparente plus à un musée d'art moderne qu'à un loft maintenant, pour leur plus grand plaisir. Son art est très tourné vers les fantômes qu'elle déclare voir depuis toujours, ce qui ne le rend pas toujours accessible au commun des mortels.

Benjamin d'une famille aisée, Matteo s'est
tourné vers l'art dans un espoir inconscient d'attirer l'attention de ses parents, tous deux esthètes et amateurs d'art classique. Sa vision trop moderne de l'art n'a jamais réussi à lui apporter la reconnaissance qu'il cherchait cependant, et il a fini par quitter le foyer familial pour vivre avec un collectif d'artistes au sein duquel il se sent plus reconnu. Orgueilleux et parfois prétentieux et distant, il est cependant très proche de ses colocataires, auxquels il est très attaché. Depuis quelques mois, il fréquente une jeune fille sans savoir s'il l'apprécie pour sa personne ou pour l'adoration qu'elle lui voue.

→ Depuis toujours, Lenora sait obtenir tout ce qu'elle veut à l'aide de grands sourires et de battements rapides des paupières. Heureusement, parce que dès qu'elle était contrariée, enfant, elle était capable de se mettre dans une colère noire et de hurler jusqu'à devenir rouge écarlate. On dit que ce n'est plus le cas aujourd'hui, mais il est rare d'avoir l'occasion de tester cela.

→ En grandissant, Lenora s'est découvert une passion pour la stratégie, le calcul, et la manipulation. Deux facettes de sa personnalité se sont alors révélées en même temps : l'une faisait des sports de contact et mettait des coups dans le nez des garçons, l'autre lisait les livres de Sun Tzu.

→ Quand sa majorité est arrivée, ses parents lui ont demandé ce qu'elle voulait faire de sa vie. Elle a répondu qu'elle voulait changer le monde, et s'est perdue dans l'art pour essayer de relâcher un peu la colère et l'impatience qu'elle sentait remuer en elle. Ses parents n'ont pas accepté. Après une énième dispute, Lenora a pris sa valise est a quitté le foyer familial.

→ Elle a été recueillie par le groupe des plasticiens, qui l'ont prise sous leurs ailes. Aujourd'hui, elle se découvre une passion pour l'art moderne, et pratique la journée. Ses nuits se partagent entre lire la biographie de Napoléon et aller se promener dans les rues pour vérifier qu'aucune femme ne rentre seule chez elle en danger, et elle n'hésite pas à user de ses poings pour les défendre.

→ Au niveau du caractère, Bellum est déterminée, têtue, intéressée, et manipulatrice. Elle se fait appeler Bellum et prétend être l'incarnation de la Guerre, l'un des maux échappés de la boîte de Pandore avant Elpis elle-même. Elle n'a peur de rien et affronte toujours les problèmes tête la première, oubliant parfois encore aujourd'hui qu'il ne faut pas agir sous le coup des émotions.

→ Lazzaro n'a jamais rien fait à moitié. Il a appris à lire très jeune, puis s'est plongé dans l'étude des mots jusqu'à être capable de lire le dictionnaire, puis il a découvert le dessin, et a coloré tous les murs de sa maison à la main. A chaque fois, pourtant, quand il estimait avoir terminé sa découverte, il posait les choses, et ne les reprenait jamais.

→ Ca a été la même chose pour les études. D'abord fasciné par un grand nombre de sujet, il a sauté deux classes et était toujours en tête de sa classe au niveau des notes, jusqu'à ce qu'un beau jour, il n'annonce à ses parents qu'il en avait eu assez. Malgré tout ce qu'ils ont pu dire, il n'y est jamais retourné.

→ Il a été mis à la rue à 16 ans, en dernier recours pour qu'il reprenne sa vie en main. Laissé face à lui même, il a vu l'étendue de possibilités devant lui, et s'est lancé corps et âme dans la musique, jouant de la guitare et chantant pour gagner sa vie, avant de passer sa nuit à tagguer les murs de la ville avec des amis à lui.

→ Il a eu une histoire d'amour sulfureuse avec une jeune femme quand il avait vingt ans. Tous deux dotés de tempéraments fougueux, ils se sont mariés deux mois après leur rencontre, et les choses ont dégénéré jusqu'à ce qu'ils ne se fassent du mal mutuellement. Ils sont restés ensemble encore un an avant de divorcer, le temps qu'elle puisse accoucher de l'enfant qu'ils avaient conçu. Elle a eu la charge entière, Lazzaro étant jugé trop immature et manquant d'une situation stable alors que sa famille à elle pouvait la soutenir.

→ Depuis quelques années, on pourrait croire que Lazzaro s'est calmé, maintenant qu'il se dévoue à son art, influencé par des images d'enfant qu'il imagine être les siens. Pourtant, un feu brûle toujours en lui, et quand quelque chose vient le distraire de son travail, il laisse tout tomber pour le poursuivre, brûlant tout sur son passage.

→ Au niveau du caractère, Lazzaro est impatient, sociable, enjoué, et quelque peu autodestructeur. Vivant au jour le jour, il a tendance à se montrer immature, mais il est pourtant décidé et perfectionniste dans ce qu'il entreprend. Aujourd'hui, il se montre parfois mélancolique, et il n'est pas rare de le voir regarder dans le vide, des larmes dans les yeux, ses bras arrangés contre lui pour pouvoir porter un bébé qui a pourtant déjà bien grandi.

→ Hypersensible, chaque son, chaque couleur, chaque odeur fait réagir tout son être. Un peu instable, Celeste n'a jamais su s'accrocher assez aux choses et aux gens. Un jour, il sort de chez lui en costard-cravate et les cheveux impeccablement bien coiffés. Le lendemain, il arbore une longue robe dorée et des cheveux bleus électriques ébouriffés. La matin, le voilà à préparer un jus de fruit frais pour prendre soin de son corps de l'intérieur, le soir le voilà à boire tous les verres de la soirée pour se détruire.

→ Celeste n'a jamais aimé les normes, ni les règles. Il n'a pas fait de longues études, il n'a pas non plus réussi à garder un job assez longtemps pour avoir les moyens de partir jeune de la maison familiale. Ses parents l'ont toujours surprotégé, émerveillés par ce jeune homme à l'esprit hors du commun. S'ils ont souvent été un peu inquiets pour lui, il ne l'ont jamais jugé.

→ Il est solitaire, il a tendance à rapidement se lasser des personnes qui traversent sa vie. Pourtant, s'il y a bien toujours eu une seule constante au travers des années, c'est l'art. Il s'est essayé à toutes les techniques de dessin, de peinture, et plus encore, et son talent est reconnu de tous. Ses créations touchent les autres, de façon inexplicable. C'est grâce à cet art qu'il réussit enfin à gagner de quoi payer sa part du loyer. C'est aussi grâce à cet art qu'il a pu rencontrer d'autres personnes comme lui, des gens qui, cette fois-ci, ne le lassent pas.

→ S'il aime son prénom à la consonance mixte, il aime aussi se faire appeler Dementia. Il ne saurait pas l'expliquer, mais il sent au fond de lui qu'il est l'incarnation de la Folie qui s'est échappée de la boîte de Pandore.

- Piotr porte très bien son surnom de Vice en latin. Il en est bourré. Fervent participants aux soirées du soleil noir, il y passe le plus clair de son temps, lorsqu’il n’est pas en train de créer. Ses oeuvres sont d’ailleurs très undergrounds, souvent glauque, parfois très érotique. Il ne fait jamais dans la demi mesure.

- Piotr est un grand excentrique. Fasciné par la chute, son mouvement et tout ce qui amène quelqu’un à l'annihilation pure et simple, il peut passer pour un homme morbide bien trop facilement capable d’être le déclencheur d’une suite d'événements tragiques. En vérité, il n’en est rien. Piotr est quelqu’un d’assez honnête, voir très doux lorsqu’on le connaît un peu. Il a seulement des obsessions extrêmements glauques et sait précisément en combien de temps un corps met à brûler avant d’être réduit en cendre. Inquiétant, donc.

- Au delà de ça, Piotr est né aux états unis dans une alcove exportée de la famille Corleonesi. Il y est resté quelques années, avant que sa famille ne soit rapatrié en Sicile. Autant dire qu’il est habitué à voir de la violence, même si lui a toujours eu la chance d’être confortablement posté en position d’observateur silencieux. Ça a probablement joué dans son caractère actuel.

- Étonnamment, Piotr n’est pas passionné par les arts. En fait, il a même tendance à la trouver sans saveur ni consistance la plupart du temps. Par contre, il aime créer. Et il a la chance d’avoir été soutenu par ses proches lorsqu’il s’est lancé en rejoignant un groupe de jeune gamin au moins aussi perché que lui.