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hold me | Thea
James Mörkson
James Mörkson
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06.10.20 22:35
Il tombe sur le répondeur pour la cinquième fois, et jure dans sa barbe en manquant de lancer le portable par terre. Elle ne doit pas capter, au fin fond de sa campagne. Ou alors c’est parce qu’il est quatre heures du matin, et qu’elle a autre chose à faire que répondre à son appel, comme par exemple dormir, ou faire quelque chose de normal, qui ne l’implique pas. Ou alors elle l’a oublié, déjà, elle ne veut plus lui parler, il ne l’intéresse plus, elle est partie et elle ne reviendra pas, c’est ce qu’elle a dit, c’est ce qu’elle a fait. Il la déteste. Il la déteste parce qu’elle ne lui a pas proposé de venir, parce qu’elle avait promis d’être toujours joignable et que pourtant elle ne l’était pas, ce soir, à quatre heures, quand il avait vraiment besoin d’elle. Il rentre à l’intérieur, commande un autre verre, et va s’affaler sur un des canapés du bar, au milieu de ses connaissances, sans leur dire un mot. Son estomac se tord sans cesse, et il a l’impression que même s’il boit, même s’il prend de la drogue, n’importe laquelle, rien ne pourra enlever cela.

Aleksy est parti. Il ne lui a pas demandé l’autorisation, et James a eu vite fait de faire l’aller-retour en Russie pour lui faire savoir ce qu’il en pensait et mettre un point final à leur histoire, gagner leur guerre si longtemps menée, mais il était parti tout de même. Maintenant, plus aucun corps n’avait le même goût, et enfin, il réalisait qu’il l’avait véritablement aimé, cet être qui était capable de le voir entièrement sans jamais vouloir fuir, cet être qui avait autant de limites que lui, cet être qui était gravé dans sa chair et qu’il ne pourrait jamais effacer. Même si c’était lui qui l’avait quitté, ce n’était pas lui qui était parti en premier. Il n’aurait jamais pu gagner, finalement.

Sören est parti, aussi. Il l’appelle tous les jours, sans doute trop souvent, parce qu’il doit être mort d’inquiétude et déjà regretter son choix, et James le rassure et lui dit que c’est le dernier des imbéciles avant de raccrocher en faisant semblant d’être affreusement occuper, pour ensuite fixer ses dessins en ravalant ses larmes, et fuir. Il a fermé la chambre qu’il utilisait chez lui à double tour, une pièce de plus dans laquelle il refusera toujours d’entrer pour ne pas voir combien elle est vide. Il est parti et il ne reviendra pas.

Et Hel est partie, finalement. Une sombre histoire de besoin de s’éloigner, de famille, d’un nouveau départ. Il n’avait pas fait autant d’effort, pour elle, et peut être qu’il aurait dû. Il l’avait engueulée, il avait crié, il était parti en claquant la porte, il l’avait appelée en pleurant quelques heures plus tard, mais elle était partie quand même. Il aurait peut être dû comprendre, se mettre à sa place, accepter. Mais ce n’était pas à lui de faire attention à l’autre, dans leur relation. Là où il ne détruisait Aleksy pas plus que l’inverse n’était vraie, là où il essayait toujours d’épargner Sören parce qu’il passait déjà trop de temps de sa vie à s’inquiéter pour lui, il était égoïste, avec Hel. Il avait le droit. Elle était une grande sœur, une mère, une figure de confiance, et c’était elle qui devait s’occuper de lui. Tout le monde pouvait partir pour leur propre raison, mais elle, elle n’avait pas le droit de disparaître. Elle, elle était sa dernière stabilité.

Et c’est d’elle dont il a besoin, ce soir, alors que plus les heures passent, moins il se souvient de son nom, moins il voit où il va, moins il sait ce qui lui arrive. Il a une envie féroce de quitter cette soirée et d’aller toquer à sa porte jusqu’à ce qu’elle lui ouvre, ou de s’introduire par la fenêtre pour la rejoindre dans son lit, pour qu’elle le serre dans ses bras et lui caresse les cheveux en lui disant que tout va bien se passer, que personne n’est parti à cause de lui, qu’ils n’ont pas disparu, qu’ils l’aiment toujours, qu’il ne sera plus jamais seul. Mais elle n’est plus là, et peu importe les mains qu’il met dans ses cheveux, rien ne fait passer cette impression de vide, et il tombe toujours plus bas, toujours plus vite.

Aux alentours de sept heures du matin, quelqu’un lui demande s’il veut être raccompagné chez lui, et il acquiesce distraitement. Pourtant quand il s’approche de sa maison, il reconnaît un endroit, un endroit où il est allé après un après-midi improvisé avec Hel, pour rencontrer la troisième personne, un endroit qu’il voulait voir pour se faire une idée de qui elle était, de si elle valait la peine qu’il s’intéresse, avant de décider de ne pas y penser, que ça ne pouvait pas valoir la peine, qu’il n’avait pas besoin d’une grande sœur. Alors il fait signe à la voiture de s’arrêter, descend, tombe par terre, rigole un peu quand on lui demande si ça va, sous-entend qu’il va chez une femme,  fait un clin d’œil aux lourds qui mordent à l’hameçon, les regarde partir, et se relève. La maison se dresse devant lui, menaçante, mais il n’a pas peur. Il n’est même pas énervé.

Plus il s’approche et plus une petite voix lui rappelle sa jalousie, se moque un peu de le voir avancer vers quelqu’un qui a eu plus droit à sa mère que lui alors qu’il était dans la même maison qu’elle, lui, en théorie en tout cas, mais les vapeurs de l’alcool et des pilules le gardent suffisamment hors de l’eau pour lui donner le courage d’appuyer sur la sonnette sans serrer le poing. La lumière est allumée. Elle doit être en train de se réveiller. Il est bientôt huit heures, après tout. Alors il n’est pas vraiment étonné, quand la porte s’ouvre avec méfiance, et quand son regard ne change pas vraiment en se posant sur lui. « Salut. J’ai perdu mes clefs, je peux dormir ici ? » En temps normal, il aurait poussé la porte de ses deux mains, aurait été directement sur le canapé, et lui aurait ordonné de venir le serrer dans ses bras. Dans cet état, il n’a pas la force de pousser la porte. Il a à peine la force de rester debout. Il a à peine la force de la regarder.
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20.10.20 21:41





Elle a un peu froid quand elle se réveille, enroulée dans les couvertures rouges, les cheveux blonds recouvrant l'oreiller. Elle aurait aimé que des bras l'entourent pour la réchauffer, comme avant. C'est idiot de l'attendre encore, alors qu'il est parti il y a plus de huit mois. Pourtant, dans la brume matinale et l'esprit encore enveloppé par le sommeil, son cerveau la trahit et elle l'attend. Elle le cherche à côté d'elle dans le lit désespérément vide. Il y a toujours cette douleur sourde qui s'abat sur son cœur lorsqu'elle se souvient. Et alors, il est temps de se lever, car il n'y a plus rien d'agréable à rester sous la couette.

C'est de plus en plus difficile de bouger. Son ventre est trop gros, il prend trop de place. Plus qu'un mois encore et elle pourra enfin tenir son enfant contre elle. Elle a hâte presque autant qu'elle redoute ce moment. Elle n'a jamais été du genre à s'attacher aux gens, Thea. Toujours seule, fuyant presque le moindre début d'amitié. Elle s'est toujours dit que moins il y avait de personnes qui comptent dans sa vie, moins ce serait douloureux. Parce que tout le monde finit un jour par partir et c'est une souffrance qu'elle ne peut supporter. Il y a eu Jesper et il est parti. Laureleï aussi est partie. Depuis, c'est encore plus dur qu'avant. Il y a Askja, Mikjàll qui sont encore là, et maintenant, bientôt, son enfant. Elle n'a besoin de personne d'autre. Elle croit.

Elle n'a jamais eu très faim le matin, mais à présent, il y a un être de plus en elle à nourrir. Aussi, elle traîne son corps fatigué jusqu'à la cuisine pour sortir le muesli et le lait de noisette. Elle n'a pas vraiment le temps d'attraper un bol ni même de s'installer lorsque la sonnette retentit. Le bruit perce le silence apaisant de la matinée et elle ne sait pas vraiment pourquoi, mais la blonde n'aime pas ça. Elle n'aime pas le son qui semble trop fort. Elle n'aime pas que ce soit si tôt. Elle n'aime pas les surprises. Et elle ne s'attendait définitivement pas à trouver James de l'autre côté de la porte.

Elle n'a pas reparlé au blond depuis leur première, et donc dernière, rencontre. Elle se souvient, le sentiment de rejet puissant qu'elle avait ressentit en les écoutant, lui et Hel. Ce n'était pas forcément destiné contre eux d'ailleurs, mais plus contre l'idée même qu'elle avait une famille. Une famille qui n'avait jamais vraiment voulu d'elle et dont elle ne voulait pas non plus. Elle voulait encore moins en entendre parler depuis que James lui avait planté sa cigarette incandescente sur le bras, laissant une trace de brûlure qui avait mis des semaines à s'estomper.

Elle le regarde avec étonnement, une pointe d'agacement et un soupçon de surprise qu'elle a du mal à dissimuler. Il fait froid dehors et le vent attaque ses bras nus. D'instinct, elle referme ses mains sur son ventre proéminent, comme pour protéger le petit être vivant à l'intérieur contre les bourrasques fraîches. "Vraiment ? Et tu n'as personne d'autre à aller embêter ?" Elle aurait pu être surprise qu'il sache où elle habite, mais elle ne l'est pas vraiment. Elle se rappelle du dossier épais que Hel avait constitué sur elle, regroupant tout un tas d'informations sur sa personne. Elle avait détesté. Autant qu'elle aimerait détester l'homme en face d'elle. Elle n'a pas le temps pour lui, elle n'a pas envie de le supporter. Elle s'apprête à le renvoyer loin d'ici et lui fermer la porte au nez lorsque son regard accepte enfin de se poser le visage du jeune homme.

Il n'est certainement pas en état d'aller ailleurs. Elle observe avec attention les traits fatigués, les poches sous ses yeux et la silhouette un peu avachie. Il a l'air de ne pas encore avoir fermé l'œil de la nuit. Il a l'air sous l'emprise de l'alcool, de la drogue ou bien des deux, et elle n'aime pas ça. Mais aussi, il a l'air triste. En dessous de cet air détaché, caché dans ce regard un peu hagard, elle voit la peine. La même que celle qui vient sans cesse lui rappeler qu'elle souffre. Et malgré elle, elle compatit un peu, ne pouvant se résoudre à ignorer celui qui est bel et bien son demi-frère, aussi étrange que cela puisse lui paraître. "Je te préviens, si tu élèves la voix ne serait-ce qu'une fois envers moi, tu dégages. Et je t'interdis d'allumer une cigarette ici." Elle se pousse légèrement pour le laisser rentrer dans la grande maison avant de refermer la porte.

Elle a du mal à comprendre la tournure des évènements alors qu'elle l'observe découvrir les lieux autour de lui. Elle ne pensait pas réellement le revoir un jour, encore moins l'inviter dans sa demeure. Cet espace si précieux pour elle où seul Mikjàll ou bien encore récemment Askja avaient le droit de pénétrer. "Je n'ai rien de mieux que le canapé à te proposer. J'ai récemment enlevé le lit de la chambre d'ami pour le remplacer par un berceau." Hors de question qu'elle lui propose son lit à elle. Elle soupire un peu en allant chercher une couette et un oreiller, mal à l'aise. Peut-être qu'elle devrait faire la conversation, mais elle ne sait pas quoi dire. Peut-être qu'elle devrait lui dire à quel point il a pu l'énerver la dernière fois, mais elle a l'impression que ce n'est pas le bon moment. Alors, elle se contente d'installer le lit d'appoint sur son canapé avant de se tourner vers James. "Tu as besoin de quelque chose d'autre ?" C'est certainement plus simple de demander directement plutôt que de se torturer l'esprit. 

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20.10.20 22:26
Il n’aurait sûrement pas dû venir. Ce n’est pas encore totalement ce qu’il se dit en croisant son regard, en voyant la méfiance dans les yeux, ou même en l’entendant parler. Il savait qu’elle ne serait pas ravie de le voir, loin de là. Il a profondément conscience qu’elle avait autant envie de les rencontrer que lui de la rencontrer, ce jour là, peut être même moins encore, et que sans Hel, tout ça serait resté sous silence. Il comprend, même, ironiquement. Lui non plus n’aurait aucune envie d’apprendre à connaître des nouveaux membres de sa famille, encore moins des frères et sœurs qui auraient connu des parents absents. Peut être qu’ils étaient dans la même situation, ironiquement, sauf qu’elle ne savait pas, et qu’elle était l’innocente de l’affaire, et lui non. Alors il n’est pas perturbé par son comportement froid. Pire, ça le fait sourire un peu narquoisement. « T’étais la plus proche. » Ils ont fait un détour, pourtant, et c’est pour ça qu’il est descendu. Il y avait des gens bien plus proches. Il aurait pu rester là bas. Il avait envie de voir Hel. Il n’y avait qu’elle.

Au fond, il ne pensait sans doute pas qu’elle le laisserait entrer. Dans un masochisme un peu malsain, il est sûrement venu pour se faire rejeter. Elle était censée lui claquer la porte au nez, ou rire un peu et s’en aller. Elle était censée rester indifférente, lui dire qu’il n’avait aucune sorte d’importance dans sa vie, parce qu’il n’avait pas de raison d’en avoir. Elle aurait dû lui rappeler qu’il n’avait rien fait pour mériter son aide, et que par conséquent, il n’en aurait pas. Elle aurait dû le laisser seul. Mais elle parle en se décalant de l’entrée, et il relève un regard confus, presque enfantin, sur elle. La compassion l’a toujours un peu dépassé, mais celle-ci lui semble pourtant réellement inattendue. Encore plus après avoir protégé son ventre, encore plus après ce qu’il lui a déjà fait. Pourtant, incapable de rater cette occasion, il fait un pas à l’intérieur.

Au moment où ses yeux commencent à parcourir la maison, il sent ses sens se réveiller, se mettre presqu’en alerte. Il se persuade bien vite que ce n’est qu’un rush des restants de drogue dans son organisme, de l’ecsta, peut être, pour ne pas imaginer que c’est l’espoir. Elle est jolie, cette maison. Il pensait qu’elle serait trop petite, mais elle n’est pas trop petite pour être grandiose, ni trop grande pour être chaude. « Le canapé c’est bien. Les lits c’est so 2000, Thea, enfin. » Sa voix est un peu chantante, un peu amusée, et il ne comprend pas bien pourquoi il lâche le masque de l’arrogance pour prendre celui de la joie de vivre, mais il laisse faire, parce qu’il n’a pas l’envie ni la force d’être arrogant, tant elle le surprend toujours. Il continue de regarder partout, ses sens un peu trop convoqués pour remarquer le reste, mais quand ses yeux se reposent sur elle parce qu’elle parle, elle a déjà mis un oreiller et une couette, et lui garde les bras ballants quelques secondes.

« Euh … Je sais pas. » Il fronce les sourcils, regarde de nouveau autour de lui comme si Roger allait apparaître comme par magie avec une liste de choses dont il a besoin, est un peu déçu que ça n’arrive pas, et se contente de rejoindre Thea et de s’asseoir lentement sur le canapé, les mains avant, le visage perplexe, comme s’il n’était pas sûr de savoir se servir d’une couette ou d’un oreiller. « Oh oui de l’eau ! T’as de l’eau ? » Sa bouche lui semble affreusement pâteuse, tout d’un coup. Et juste au moment où il le réalise, son ventre fait un bruit d’outre-tombe pour lui rappeler que la soirée a duré bien plus d’heures, peut être bien plus de jours que prévus, et que les trois cacahuètes ne suffisent plus. « Hum. Tu t’en vas peut être ? » Peut être que son corps cherche juste des excuses. Il survivra. Il suffit qu’il dorme, et si ça ne passe pas et qu’il n’a toujours pas envie de rentrer, le whisky aidera. Ou elle pourrait avoir du temps. Elle pourrait rester avec lui. Il pourrait trouver cent raisons de la retenir. Pour l’instant, les deux options se battent en duel dans sa tête, et il suffit d’un indice de sa part pour que l’une des deux ne gagne, il n’en est que trop conscient.
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05.11.20 17:41





Ses yeux sont méfiants et suivent de près l'homme qui pénètre dans sa maison. Il ne devrait pas être là. Elle n'aurait pas dû le laisser entrer. Tout est trop étrange et elle déteste ce sentiment d'inconfort dans cet espace d'habitude si rassurant. Elle déteste encore plus cette compassion stupide qu'elle essaie toujours de masquer, mais qui finit invariablement par revenir. Cette même compassion qui l'empêche de laisser le blond dehors, pas dans cet état et pas de ce froid. Parce que malgré tout ce qu'elle peut dire ou tout ce dont elle peut essayer de se convaincre, elle ne voudrait pas qu'il lui arrive de malheurs. Tout est trop étrange et elle déteste ce sentiment d'inconfort dans cet espace d'habitude si rassurant.

Les mots qui lui répondent la surprennent. Il a l'air satisfait tout à coup, de bonne humeur. Elle ne comprend pas très bien. Elle s'était tellement attendue à une remarque désobligeante ou un ton cassant qu'elle se fige un instant. Juste une seconde pour se remémorer leur première rencontre dans les couloirs déserts de l'université. Non, elle n'avait pas rêvé son regard brûlant de haine et de quelque chose d'autre, caché sous l'énervement. Elle se rappelle la moquerie dans sa voix et l'insolence de ses gestes. Son bras se souvient, lui aussi, de la brûlure qu'il lui a infligée. Alors pourquoi tant de légèreté, tout à coup ? Décidément, elle va de surprises en surprises lorsqu'il s'agit de James. 

Elle reprend vite le contrôle, en apparence du moins. Mais faire semblant, c'est le plus important, après tout. Elle ramène les couvertures et l'oreiller, les plaçant sur le canapé avant de reprendre la parole. Sa voix se veut détachée et elle s'applique à garder un regard dur lorsqu'elle pose ses iris sur le visage de l'autre. Il met longtemps à répondre et ça l'agace un peu. Il a l'air perdu, ne sachant pas vraiment quoi faire de ses mains, ni de ses pensées visiblement, et elle a une remarque acerbe sur le bout de la langue. Elle se contient pourtant, elle ne sait pas vraiment pourquoi d'ailleurs. Mais il finit par parler à nouveau et elle hoche la tête sans un bruit, déjà partie à la quête d'un verre dans la cuisine. 

Elle revient juste à temps pour entendre les gargouillis et elle ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel en lui tendant un verre d'eau. "Moi qui pensais passer une journée tranquille, j'ai tout à coup l'impression de devoir m'occuper d'un gamin." Elle devrait s'habituer pourtant, après tout elle aura bientôt un enfant. Mais étrangement, veiller au bonheur du petit être qui grandit dans son ventre lui semble bien plus attrayant que de s'assurer que l'intrus dans son canapé ne meurt pas de faim. Sauf que ce n'est pas un intrus, même si elle aurait presque préféré. Parce que c'est son demi-frère et, dans un sens, ça change tout. Un demi-frère qu'elle n'a pas voulu, un demi-frère qu'elle n'a pas vraiment envie de connaître, mais un demi-frère tout de même.

"Non, je ne compte aller nulle part. C'est le week-end et de toute façon, je ne peux plus vraiment bouger." Elle pointe vaguement son ventre proéminent comme seule explication. Elle hésite un instant, son regard planté sur le blond avant de soupirer. Elle sent qu'elle va regretter sa soudaine hospitalité. "On peut préparer un brunch, j'ai un peu faim aussi. Mais t'as intérêt à m'aider, je ne fais pas tout toute seule." Elle pointe un doigt accusateur vers l'autre avant de se diriger dans la cuisine, sortant déjà de quoi remplir leurs estomacs. Elle ne se retourne pas vraiment pour voir s'il l'a suivie, peu importe vraiment. S'il ne l'aide, il n'aura rien à manger et elle n'aura aucun scrupule. C'est ainsi que les choses fonctionnent chez elle.

"Tu peux l'avouer maintenant tu sais, si tu es venu ici pour planter une autre cigarette sur mon bras. Ca serait sympa de ta part, histoire que je puisse appeler la police à l'avance cette fois-ci." Son ton est un peu blagueur, mais elle ne l'est qu'à moitié. Elle est extrêmement méfiante et encore bien trop inconfortable en compagnie de James. "Pourquoi tu n'as pas été chez Hel à la place ? Elle avait l'air de te supporter, du moins plus que moi." Elle ne sait pas qu'elle met le doigt sur quelque chose de douloureux. Comment pourrait-elle, après tout la demi-sœur est sortie de sa vie aussi furtivement qu'elle a fait son apparition. Thea n'est au courant de rien et elle s'en contentait très bien. 

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09.11.20 23:48
Il grimace, puis rit un peu alors que Thea râle, ses yeux louchant sur son gros ventre alors que sa main attrape l’eau et que tout son corps l’ingère avant même de le laisser parler, lui signalant bien trop clairement qu’il n’attendait que ça depuis des heures. « Ca daille. Ca te prépare écoute. » Quelqu’un lui avait dit, un jour, qu’il devrait se vexer qu’on continue de le traiter comme un enfant alors qu’il avait vingt-cinq ans, mais l’idée ne l’a jamais vraiment dérangé. Il avait toujours aimé qu’on s’occupe de lui. Il avait toujours voulu être un enfant. Ses yeux se rouvrent un peu mieux tandis que l’eau fait son effet, et louchent de nouveau sur le ventre alors qu’elle en parle. « Ca fait longtemps qu’il est là non ? C’est moche hein. » Le ventre est proéminent, et il a une scène très nette d’alien en tête qui lui donne presque envie que sa vie ne devienne un film, tout d’un coup. Pourtant, elle parle de nouveau, et lui fronce les sourcils et ne réussit à relever les yeux vers elle que quand elle lui tourne le dos. « … Hein ? »

Son corps l’a poussé à se relever, pourtant, et il marche comme un zombie dans les traces de Thea, arrivant dans la cuisine, où il reste les bras ballants quelques secondes avant de réaliser qu’elle sous-entendait qu’il devait l’aider à cuisiner. Son visage, alors, prend un air très perplexe. « Hein ? » Peut être qu’elle veut juste qu’il la regarde. Il n’a jamais touché à une casserole de sa vie. Il n’est pas sûr que ce soit une bonne idée. Instinctivement, tout le monde l’avait toujours tenu plus ou moins éloigné du feu.  Alors il s’assoit sur le comptoir à côté de Thea et la regarde préparer avec un petit sourire satisfait. Il va mieux, finalement. La soirée ne se termine pas si mal, maintenant qu’elle, au moins, elle peut rester. Elle veut bien rester.

Un petit rire lui échappe, et il attrape un morceau de pain sans même y penser vraiment. « Oh ça servirait à rien, tu sais. Mme le Maire c’est ma femme, la police ne peut plus rien contre moi maintenant. Tu es foutue. » Solveig ne serait sans doute pas ravie d’entendre qu’il propage cette rumeur, surtout étant donné qu’elle serait la dernière personne à le sortir de prison s’il s’y retrouvait. Mais c’est plus facile de plaisanter sur ça que sur le fait qu’il connaît personnellement le chef de police de la ville, parce que ce chef ne l’a jamais aimé, et parce que ça voudrait dire penser à Sören, et ça, il ne veut pas le faire, pas encore, pas de nouveau. Il ne veut plus penser à ceux qui ne sont pas là, parce qu’il va mieux.

Puis la bombe est lâchée, et James serre la mâchoire en plantant son regard sur la blonde, le feu emportant tout sur son passage. « Va te faire foutre. » Il n’aurait pas dû venir. Il aurait dû s’en douter. Bien sûr qu’elle prendrait sa revanche. Mais comment osait-elle, pourtant ? Comment osait-elle se moquer alors qu’elle était sans doute la moins bien placée pour s’en prendre à lui à ce sujet ? Comment osait-elle se moquer alors qu’elle n’avait aucune idée, elle, de ce que ça faisait d’être abandonné, d’être seul, vraiment, purement, irrémédiablement seul ? Pendant une seconde, il l’imagine brûler. La seconde d’après, il réalise qu’elle ne peut pas savoir, il réalise qu’elle ne pensait pas à mal, et le feu dans ses yeux s’évapore pour laisser place à une immense fatigue. Il ne va pas mieux finalement.

« Ah. Tu sais pas. » Ses jambes se balancent un peu dans le vide, puis il saute du comptoir en mordant dans le morceau de pain pour faire le tour de la cuisine, ouvrant chaque tiroir, chaque placard, à la recherche d’il ne sait pas vraiment quoi, tout et n’importe quoi pour occuper son esprit. « Hel est partie. Elle a déménagé avec son mec et son fils à la campagne. Elle a plus vingt ans. » Son ton est léger, amusé, aérien. Superficiel. Il joue mal le jeu, ce soir, et pourtant il continue, souriant à la future mère comme si rien ne pouvait lui faire plus plaisir que de partager cet instant avec elle. « C’est pas trop mignon, qu’on cuisine ensemble ? Imagine … »

Il a failli finir sa phrase par « ce que dirait maman », et pourtant sa voix l’en a empêché avant qu’il n’ouvre ses côtes pour en sortir son cœur directement. Pendant une seconde, il a simplement l’air perdu. Celle d’après, il rigole un peu et demande la direction des toilettes, n’attendant pas la réponse avant de passer dans la pièce d’à côté pour prendre une ligne de coke. Il ne sait pas pourquoi il se cache. Il ne s’est jamais caché avant. Peut être qu’il suit son instinct, qui lui dit qu’il doit au moins ça à Thea, pour l’avoir laissé entrer. Inspirant doucement les restes de poudre, il parle depuis le mur derrière la cuisine, et ne rentrera qu’une fois ses yeux capables de se rouvrir sans piquer. « Comment on prépare un brunch, alors ? »
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19.01.21 23:02





Elle est encore en train de se demander pourquoi elle l'a laissé rentrer dans sa demeure alors qu'elle l'observe descendre le verre d'eau à une vitesse alarmante. Elle se demande aussi pourquoi elle ne le met pas immédiatement à la porte lorsqu'il observe son gros ventre d'un air dégoûté. Elle est même à deux doigts de l'attraper par le col de son pull et de le jeter dehors lorsqu'il se permet d'insulter l'enfant qui grandit en elle. A la place, elle se contente de lever les yeux au ciel pour marquer son agacement et de prendre une grande inspiration. Elle ne le connaît pas. Il ne peut pas l'atteindre.

Si elle ne s'attendait pas vraiment à ce que le blond lui soit d'une grande aide en cuisine à la vue de son état, elle ne peut s'empêcher de soupirer face à son inutilité apparente alors qu'il s'assoit simplement sur la chaise pour l'observer. "Je ne suis pas ta servante, James. Si tu veux manger quelque chose, tu as intérêt à mettre la main à la pâte." Elle aimerait croire en ses propres menaces, mais elle sait très bien qu'elle finira par partager sa nourriture, qu'elle le veuille ou non. Cela ne l'empêche pas de lui mettre le fouet et le bol dans les mains pour qu'il remue la mixture à pancakes.

Elle attend, mais il ne parle pas. Il se complaît à laisser ses yeux sur elle en silence et elle n'aime pas trop cette situation. Elle voudrait comprendre pourquoi il est réellement là. Pourquoi c'est devant sa porte qu'il s'est retrouvé alors qu'il semblait tant la haïr lors de leur dernière rencontre. Alors qu'elle-même n'a montré que de l'hostilité à son égard. Alors qu'il y a Hel et certainement toute une famille qu'elle ne connaît pas. Elle tâtonne un instant, ses mains travaillant pour remplir leurs estomacs tandis que son esprit tente de trouver comment faire parler l'autre. Elle mentionne l'accident de la cigarette, mais elle n'est pas vraiment amusée par la réponse qu'elle obtient, ni par le rire qui lui échappe. Elle plante son regard sombre dans les yeux de James, le visage dur. "Refais-moi mal encore une fois et je te promets sur la tête de mon enfant que je trouverai un moyen de t'atteindre. Police ou non, marié à la Maire ou non." Elle ne devrait certainement pas proférer ce genre de promesses à son égard, ni même jurer sur la tête d'un pauvre être innocent, mais elle aime le challenge et elle n'a jamais été croyante.

Et enfin, le sujet tombe. Elle mentionne Hel et le prénom de la brune a à peine le temps de quitter ses lèvres que la réaction de l'autre est immédiate. Elle prend tout de même le temps de déposer les pancakes cuits dans une assiette avant de fixer des yeux surpris sur James. Elle a l'impression de voir l'expression de son visage se métamorphoser sous son regard attentif et elle décèle la douleur et la haine pure. Elle a un peu peur un instant, parce qu'il semble être un adepte des réactions inattendues et son bras s'en souvient encore. Elle ne montre rien pourtant, elle ne dit rien non plus, elle se contente de croiser les bras sur sa poitrine et de défier son regard de feu. Elle ne veut pas se laisser intimider dans sa propre maison alors qu'elle aurait tout simplement pu le laisser dehors, sur le palier de sa porte. Dans le froid. Seul. Mais à nouveau, il se transforme sous ses yeux. Balayée la tornade, remplacée par le calme inébranlable. Mais la douleur n'est pas partie elle, elle le voit. Tout semble trop faux soudainement, encore plus après la sincérité frappante de la colère qui l'a pris quelques secondes auparavant. Il met un masque, mais Thea a décidé de décrypter l'énigme qu'est James Mörkson. Et elle comprend que Hel est partie et que la nouvelle semble le dévaster.

"James, tu n'es pas obligé de faire sembl..." Elle n'a pas le temps de finir sa phrase, le voilà qui change à nouveau. Une nouvelle réaction, une nouvelle vague d'émotions qui l'assaille et il fuit. C'est trop d'un coup et elle a besoin d'un instant pour comprendre ce qu'il se passe. Elle soupire à nouveau, passant une main dans ses mèches dorées distraitement. Elle aurait tant aimé que le trouble apparent du blond la laisse indifférente, pourtant, c'est sa complexité et la sincérité de la douleur qu'il a du mal à masquer qui arrive à tirer sur sa corde sensible. Elle n'a jamais su apprécier la simplicité ni ceux qui ont toujours l'air trop heureux. Il a l'air si perdu, elle aimerait simplement un peu mieux comprendre. Quelques minutes passent, elle a le temps de se demander s'il a pu s'enfuir par la petite fenêtre de la salle de bain et puis, il parle à nouveau au loin. "Déjà, la première étape du brunch, c'est d'être dans la cuisine."

Elle part à la recherche du blond et il ne lui faut pas plus de quelques secondes pour comprendre la scène qui se déroule sous ses yeux. Elle sent la colère couler dans ses veines tout à coup, ses poings se serrer et les ongles qui meurtrissent la peau de ses paumes. Elle ne sait pas vraiment pour quelle raison elle réagit ainsi. Si c'est l'idée d'observer de telles substances dans son cocon, dans cette maison qui représente la sécurité, dans ce lieu qui doit accueillir l'être le plus important de sa vie. Elle ne sait pas si c'est parce qu'elle n'est pas vraiment étonnée, au fond, de le voir trouver un réconfort, un besoin même, dans les drogues dures, mais que le savoir ne la rassure pas. Au contraire. "Espèce d'idiot." Son regard est assassin alors qu'elle se rapproche de lui, tellement que son ventre est la seule chose qui l'empêche de le toucher. "Jamais tu reprends de cette merde chez moi. Tu m'entends ? Jamais." Elle aurait presque envie de le frapper, mais elle ne fait rien. Elle laisse toute la rage s'allumer dans ses iris alors qu'ils transpercent ceux de James avec férocité. "En dehors de ces murs, tu fais ce que tu veux. Tu peux te droguer autant que tu veux, tu peux te jeter sous les roues d'un camion si ça te chante." Peut-être qu'elle ne le pense pas vraiment et qu'elle souhaite simplement le voir réagir. Peut-être que c'est certain, mais rien dans le ton de sa voix ne pourrait trahir ses réelles émotions. Parce que s'il sait porter un masque, elle aussi. "Mais si je t'accueille chez moi, alors tu respectes mes règles." Elle le fixe encore quelques secondes qui s'écoulent bien trop lentement, un défi silencieux comme pour le pousser à ignorer ses menaces. Elle n'hésiterait pas à le mettre dehors et fermer la porte à clé, à tout jamais. "Maintenant ramène-toi à la cuisine, les pancakes ne vont pas se manger seuls." 

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James Mörkson
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07.02.21 21:37
Il a joué avec le fouet qu’elle a mis dans sa main un peu, avant de se relever pour faire autre chose. Ca ne part pas d’une mauvaise intention, pourtant, pour une fois, mais chaque objet dans cette cuisine ne lui paraît pas le moins du monde familier. Quelque chose de bien plus familier est la promesse-menace à son encontre, qu’il accueille avec un petit sourire amusé en observant celle qui est censée être sa sœur, au moins un petit peu. Il doit bien admettre qu’elle est intéressante, malgré ses premières impressions d’adulte trop rangée et trop agaçante. « Bien noté madame. Il me tarde de voir ça. » Peut être que les gênes de Mörk sont ceux de la cruauté. Ca expliquerait beaucoup de choses. Pourtant, il ne se voit pas réellement refaire du mal à Thea un jour, il ne trouve pas vraiment de raison. C’est ce qu’il pense jusqu’à ce qu’elle mette les pieds dans le plat, en tout cas, jusqu’à ce que la colère l’enflamme. A cet instant, la détruire semble être une option agréable, envisageable, et surtout atteignable. L’enfant, c’est son point faible. Il l’avait vite vu, et elle n’avait pas su le cacher.

Elle n’a pas peur, ou n’en a pas l’air, et elle devrait, et il le sait, mais pourtant, la colère ne fait que passer, pourtant pour une fois, il prend le temps de réfléchir et de réaliser avant de foncer tête baissée pour lui faire payer ses mots. Peut être. Peut être qu’il n’a simplement plus l’énergie, et qu’il aurait fini par accepter la moquerie et la cruauté sans broncher si ça voulait dire qu’il pouvait rester avec elle, qu’elle ne le mettrait pas à la porte, qu’il ne serait pas seul, qu’il aurait une sœur, même si ce n’était pas celle qu’il voulait. Sa vengeance aurait été légitime, après tout. Mais la question ne se pose pas vraiment, parce que Thea fait un pas en avant, et que lui ne prend même pas le temps de l’écouter, ne se laisse pas le temps de prendre en compte ses paroles, avant de fuir reconstruire un masque plus solide. Il ne peut pas la laisser voir. Personne ne doit voir. Surtout elle. Personne ne doit savoir. Surtout pas elle.

La drogue est ingérée, et il se sent reprendre le contrôle de ses émotions, ou plutôt les étouffer un peu, les oublier, les ranger dans un coin et ne pas y penser, regarder le monde à travers un brouillard pour l’ignorer un peu plus et s’ignorer un peu plus. Ca aurait dû fonctionner, avec simplement quelques minutes, simplement un peu de temps pour imaginer de la musique et des couleurs, simplement une pilule de plus peut être, mais Thea en décide autrement, et quand il rouvre les yeux en sursautant, c’est parce qu’elle est en face de lui, les flammes de la colère semblant la dévorer elle, cette fois. Leurs yeux sont plantés les uns dans les autres, et elle parle, et lui soutient son regard. Il serre la mâchoire, d’abord, réflexe presque inhérent face aux ordres, envie irrémédiable de faire tout l’inverse, de garder son regard en glissant une pilule entre ses lèvres en lui souriant, envie dévorante de la décevoir et de partir avant qu’elle ne puisse le mettre à la porte.

Mais elle ne lâche rien, et lui ne bouge pas, sans vraiment savoir pourquoi. Alors elle finit de parler, et un silence flotte entre eux tandis que les flammes de rébellion idiote s’éteignent dans les yeux de James. Il n’a pas envie de partir. Il a sans doute bien plus envie de se jeter sous les roues d’un camion. « Pardon. » Sa voix et le mot le surprennent lui-même, comme s’il n’était même pas au courant qu’il faisait partie de son vocabulaire, mais il se contente de détourner le regard et de soupirer doucement en se frottant les yeux. Elle ne l’a pas laissé se reconstruire un masque. Tant pis, sans doute. Son ventre, comme pour le sauver d’affaire, lui rappelle l’existence des pancakes dans la pièce d’à côté en gargouillant, et il rit doucement avant de regarder Thea de nouveau et de tendre la main vers la cuisine. « Après vous, dans ce cas. »

Le silence revient tandis qu’il se rassoit, tandis qu’il fixe l’assiette de pancakes sans réussir à penser à autre chose qu’à la douleur dans son ventre et au nombre d’heures qu’il a dû passer sans manger sans même le réaliser, et quand enfin il arrive à en attraper un, il ne prend pas la peine de mettre la moindre garniture dessus et l’enfonce dans sa bouche. Pendant quelques minutes, tout ce qui importe est l’existence même de la nourriture, et il ne sait même plus s’il mange trois ou douze pancakes, mais il sait qu’il les dévore et qu’il n’a pas la patience d’être plus distingué que cela. Finalement, il rouvre la bouche uniquement quand son ventre lui exprime d’un gargouillis heureux qu’il est plein, mais pas sans se resservir. « Je crois qu’on a pas vraiment commencé les choses du bon pied, hein. J’étais pas de très bonne humeur et Hel venait de m’apprendre que t’existais, pour ma défense. Mais j’aurais pas dû. Si j’avais su que tu faisais des pancakes aussi bon, je l’aurais pas fait, je pense. Sans doute. » Il sourit un peu en relevant le regard depuis son assiette jusqu’à elle, la bouche pleine. Ce n’est sans doute pas le sourire le plus joyeux qu’il peut faire, mais il a au moins le mérite d’être honnête. Il essuie rapidement ses mains sur son t-shirt avant de lui tendre la droite. « On refait, allez. James Mörkson, enchanté. Je crois qu’on partage un parent. » Ca lui serre la gorge, un peu, mais il passe au dessus. Il ne veut pas être seul, et petit à petit, il commence à penser qu’il ne voudrait pas non plus être ailleurs.
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Thea Njörddóttir
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12.03.21 23:55





Elle le surprend et elle sent la rage l'envahir. Si elle avait pu se regarder dans un miroir à cet instant, alors elle aurait sûrement eu la preuve irréfutable que James partage bien un peu de son sang. Parce qu'il y a la même lueur assassine dans ses iris que celle qui a allumé les yeux du blond quelques minutes auparavant. Ils ont le même regard, certainement le même tempérament de feu. Mais elle ne peut vraiment s'attarder sur de telles réalisations alors que la seule chose dont elle est capable à cet instant, ce sont des menaces. Des mots durs, des ordres que l'autre a intérêt à respecter s'il ne veut pas disparaître de sa vie aussi vite qu'il y est entré. Il y a une guerre silencieuse qui fait rage entre eux et l'espace de quelques secondes, ils sont les mêmes. A savoir qui craquera en premier, à savoir qui dominera l'autre. A savoir qui est prêt à sacrifier l'autre. Thea aimerait penser qu'elle n'a rien à perdre. Qu'elle n'en a rien à faire de ce type étrange sorti de nulle part et qui devrait se frayer une place dans son existence simplement parce qu'ils ont la même mère. C'est ce qu'elle se dit, pourtant, elle sait que rien n'est jamais aussi simple. Elle enterre les sentiments, elle ignore l'empathie qui ne sert à rien, mais elle ne peut totalement l'effacer.

Il parle et il la prend par surprise, encore. Elle ne le connaît pas, mais du peu qu'elle a pu découvrir de l'homme en face d'elle, jamais elle ne se serait attendue à des excuses. Peut-être qu'elles ne sont pas sincères, certainement même. Pourtant, elle est soulagée de les entendre. Parce que d'une certaine façon, elle vient de gagner et elle espère que James saura la respecter un peu plus à présent. Parce que ce pardon, il signifie aussi que le blond reste. Elle ne sait pas trop quoi penser de cette information pour le moment, alors elle l'ignore. Encore. A la place, elle prend une grande inspiration et ses mains arrêtent de trembler. La colère s'évacue, la méfiance s'atténue imperceptiblement. 

Elle sert le jus d'orange frais en observant James engloutir les pancakes. Elle affiche une mine exaspérée, mais elle sent la pointe d'inquiétude qui vient la narguer. Elle ne devrait ressentir aucune sorte de tracas envers lui, pas alors qu'il lui a enfoncé sa cigarette incandescente dans le bras, pas alors qu'il vient de renifler de la drogue dans sa maison. Mais elle le regarde et derrière l'indifférence, elle voit la tristesse. "Arrête de te goinfrer, j'ai un autre être humain que toi à nourrir aussi." Elle sauve deux pancakes de la bouche affamée et les place dans son assiette avant de délicatement déverser le sirop d'érable. Il reprend enfin la parole et elle mange en silence, en l'écoutant. Elle croise son regard, puis son sourire, et elle est étonnée de voir qu'il a l'air sincère. Elle n'arrive pas à la rendre, mais elle hoche imperceptiblement la tête. Elle entend ce qu'il lui dit, elle le comprend. Elle accepte plus ou moins les excuses qui se cachent derrière ses mots. Elle aussi, elle veut bien faire l'effort de recommencer, elle pense.

Elle pose la fourchette et sa main vient serrer celle de son demi-frère. "Thea Njörddottir. Il paraît, en effet." Elle y arrive enfin, à sourire. C'est discret, mais elle n'a pas eu besoin de le forcer et ça veut sûrement dire beaucoup. Il s'efface pourtant bien vite alors que ses yeux s'attardent encore une fois sur James. Elle le regarde comme si c'était la première fois qu'elle le rencontrait et dans un sens, c'est le cas. Elle a du mal à réaliser qu'il est une part de son histoire. Une histoire qu'elle ne pensait jamais rouvrir un jour. Elle avait abandonné l'idée d'un jour retrouver sa famille biologique. Ils n'avaient pas voulu d'elle à l'époque, alors ils ne méritent pas de la connaître à présent. Perdues dans le rouage de ses pensées, ses dents viennent mordiller sa lèvre inférieure alors qu'elle se demande si elle devrait parler ou pas. Le laisser manger et dormir et puis ne plus jamais le revoir. Ou alors, faire semblant qu'il ne représente rien pour elle, se contenter des conversations de surface. Ou bien, essayer de comprendre. Elle ne sait pas si c'est ce qu'elle veut réellement ou bien simplement son esprit scientifique qui veut trouver une réponse claire et précise à tous les questionnements de son existence.

"James, pourquoi tu as voulu me retrouver ?" Elle ne sait pas si elle aura une réponse sérieuse ou ne serait-ce qu'une once d'honnêteté. Est-ce qu'elle veut le savoir ? Elle finit doucement d'avaler sa bouchée avant de poser les couverts dans l'assiette désormais vide. "J'ai l'impression que tu attends quelque chose de moi. Des réponses ou une explication. Mais des questions sur ma famille biologique, j'en ai certainement plus que toi." Ce n'est pas le moment de parler de sujets si sérieux. Pas alors que l'autre vient de se droguer et que ses yeux semblent témoigner qu'il n'a pas dormi depuis des heures. Mais elle n'a pas envie qu'il place trop d'espoirs en elle. Elle ne peut pas claquer des doigts et prétendre qu'elle sait être une grande sœur, ni même qu'elle a envie de l'être. "Je ne sais pas ce que tu es venu chercher en me retrouvant James, mais je suis presque sûre que tu ne le trouveras pas." 

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James Mörkson
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22.03.21 22:44
La bataille s’arrête presque aussi vite qu’elle a commencé, et au fond de lui, James n’a que trop conscience qu’il aurait dû tenir tête, que celui qu’il est généralement n’aurait jamais laissé couler, ne se serait jamais excusé, ne se serait jamais considéré coupable d’avoir mal fait. Aujourd’hui, il a conscience qu’il aurait dû attendre, que Thea ne risquait pas de simplement accepter la situation, qu’elle faisait sûrement partie de ceux qui considèrent que la drogue dans leur maison ternit leur maison. Aujourd’hui, il s’excuse, parce qu’il n’a pas envie de faire semblant d’avoir un quelconque honneur, et parce qu’il n’a pas envie de partir. Quelque part, sans le réaliser complètement et sans l’accepter, il commence déjà à faire des compromis, il commence déjà à laisser un peu tomber le masque et le mur de protection et à arrêter de faire semblant d’être intouchable, parce que rien en cet instant ne semble plus agréable que la voix de sa demi-sœur.

Il répond quelque chose la bouche pleine alors qu’elle s’inquiète de ne pas avoir de pancakes pour son fœtus, mais même lui n’est pas certain de ce qu’il comptait dire, et il ne prend pas vraiment le temps de réessayer, la faim le faisant agir instinctivement, et n’ayant de toute façon pas assez de retenue pour en avoir quelque chose à faire. Quand il termine sa bouchée et qu’il peut encore parler, quand il soutient son regard et qu’un petit sourire sincère arrive à s’inscrire sur son visage, quand il reconnaît le hochement de tête de Thea pour ce qu’il est, quand elle le suit dans ses nouvelles présentations, il sent son corps se détendre. Quand leurs peaux se touchent et qu’un petit sourire trop similaire au sien vient éclairer le visage de la blonde, il a du mal à imaginer qu’il ait pu douter qu’ils étaient de la même famille, au départ.

Il ne bouge plus et retire simplement sa main de la sienne tandis qu’ils se dévisagent. Quelque chose se passe. Il reconnaît dans ses traits les mêmes rides qu’il voit parfois dans le miroir, et elle mord sa lèvre comme il lui semble avoir déjà vu Hel faire. Un petit sourire amusé vient flotter sur ses lèvres tandis qu’il attend, contenant difficilement son envie de la secouer et de lui dire de cracher le morceau. Mais quand elle le fait, il ne parvient finalement qu’à ouvrir et refermer la bouche, à la regarder quelques secondes avant de porter sa main à sa bouche pour se mordiller les ongles en réfléchissant. Il ne s’attendait pas à cette question. Il aurait dû. Il avait perdu en intelligence, ces derniers temps, avec toute cette tristesse et tous ces départs. Il ne sait pas quoi répondre. Il ne connaît pas la réponse.

« Je … Je sais pas. » Une minute de silence flotte entre eux, et tandis qu’il essaye de mettre de l’ordre dans ses idées embuées, il ne réalise pas que ses jambes ont commencé à bouger nerveusement et que s’il continue de se ronger les ongles, il va finir par atteindre la chair. Quand il le comprend enfin avec le goût aimanté dans sa bouche, il repose un regard un peu perdu sur Thea avant de se relever pour se diriger vers la machine à café. « Je me fais un café. Tu peux en boire avec un fœtus ou pas ? Thé ? Allez thé c’est sûrement moins dangereux. Je te mets celui là, il est moche mais il a un nom marrant. Pas besoin de me remercier. T’as une bouilloire ? Je la trouve pas. » Il fouille un peu, tourne un peu en rond, tandis que son cerveau continue de tourner sa question dans sa tête. Finalement, il prend une inspiration, ferme les yeux, se concentre. C’est ce que le psy avait dit, ce que Hel dit toujours. Respirer aide à réfléchir. Se calmer. Réfléchir. S’avouer la vérité, sûrement.

« J’ai trouvé, déjà. » Sa voix résonne dans la pièce avant même qu’il ne s’en rende compte. Il est dans le dos de Thea maintenant, et en fixant ses cheveux, rien ne semble plus évident que la réponse qu’il a à lui apporter. « Je voulais savoir ce qu’elle te trouvait. Mère n’est pas vraiment sentimentale, et quand Hel m’a annoncé que t’existais, j’ai trouvé ton doudou d’enfant dans des cartons qui traînaient ici. Elle l’avait gardé, et je trouvais ça bizarre. Ca lui ressemble pas. Mais peut être que si, justement. » Un petit sourire triste flotte sur ses lèvres, mais il a le temps de disparaître tandis qu’il revient vers Thea, tandis qu’il pose une tasse de thé devant elle et s’installe sur le tabouret à ses côtés. Tandis qu’il replante son regard dans le sien avec un petit sourire presque désolé avant de prendre son portable pour fouiller dans ses photos, pour retrouver celle qu’il avait toujours de leur mère plus jeune, quand elle devait à peu près avoir l’âge de Thea, quand lui n’était sans doute même pas encore né, et finalement, probablement peu de temps après qu’elle ait abandonné sa fille. Peut être qu’aujourd’hui, l’air triste qu’elle arborait était plus logique. C’est du moins ce qu’il se dit en posant le portable devant sa demi-sœur. « Tu lui ressembles. Probablement pas que physiquement, mais c’est déjà étonnant. Et je pense que c’est ça qu’elle te trouve. Ca et le fait qu’être avec toi est étrangement agréable. » Il se détourne un peu en prétextant devoir souffler sur son café pour la laisser faire ce qu’elle veut de la photo, la fermer ou la fixer. « Je peux pas prétendre savoir ce que tu ressens avec tout ça, mais si t’as des questions, je peux peut être répondre à certaines d’entre elles. Sûrement pas toutes, mais au moins quelques unes. Je te dois bien ça après ces pancakes. » Il peut déjà deviner la majorité des réponses. Il ne lui a jamais semblé plus évident qu’il était facile d’aimer Thea.
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