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Le Silence et la Nuit | Vali&Elias
Elias Solverson
Elias Solverson
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28.01.20 17:06


Le Silence et la Nuit



Je résiste au monde, je souffre de ce qu’il me demande, de sa demande. Le monde accroît ma tristesse, ma sécheresse, mon désarroi, mon irritation.


Le regard dans le vague, Elias regarde la petite touffe de roux qui passe devant les fenêtres, s’éloigne entre les rayonnages. Devant le bleu sombre du ciel, les cheveux de Vali se détachent comme une tâche de feu dans la bibliothèque. L’esprit d’Elias s’égare, se demande si c’est un jeu des éclairages, si les cheveux de son ami ne seraient pas vraiment en feu. Il a les paupières lourdes, la tête lourde, le corps lourd, et il ne se rappelle plus de ce que Vali lui a dit en se levant. Il est sûrement parti chercher un nouveau livre.

Ils se sont assis dans un coin de la bibliothèque, celui qui ressemble tant à leur petit refuge, quand ils étaient enfants. Ils allaient s’y protéger du monde, s’y enfermer entre des montagnes de livres et des couvertures moelleuses — parce qu’il y avait tout ça, dans la petite bibliothèque de leur enfance. Ils s’y perdaient pendant des heures, se lisaient des livres à voix haute, coloriaient des dessins, inventaient des histoires. Quelques heures volées avant de retourner se frotter aux épines de l’extérieur.

Il est serein, ici, Elias. Il est avec Vali et il ne risque rien, un peu comme avec Tristan, un peu comme avec Caleb. Si peu de personnes qui ont acquis sa confiance absolue et auxquelles il tient tant. Des personnes qu’il avait perdues de vue pourtant, perdues tout court. Il est bien heureux d’avoir retrouvé Vali, après avoir retrouvé Tristan. Le vide de sa poitrine n’est pas parti, mais il s’allège parfois un peu. Et sur cette pensée sereine, assis au plus profond des profondeurs de la Bibliothèque Nationale, Elias s’endort.

Quand il se réveille, il pourrait s’être écoulé des heures ou juste cinq minutes. Il est dans la même position, et sa nuque et ses épaule lui font mal. Il tient encore le livre qu’il lisait dans la main, ouvert à la bonne page. Sous son pouce un peu moite, l’encre a un peu coulé. Vali n’est pas revenu. Il cligne des paupières, se relève avec un grognement. La paume de sa main s’écrase sur son visage et frotte sans délicatesse ses orbites creusées de fatigue dans l’espoir d’en chasser les dernières traces du sommeil qui l’a emporté. Il faut qu’il retrouve Vali, la bibliothèque va sûrement bientôt fermer, et il est temps de rentrer.

Vali ?

Il fait bien noir autour de lui, et les hautes étagères se parent de reflets un peu inquiétants. Il n’y a pas un bruit, plus personne. Mais cela ne heurte que peu le jeune poète, qui le remarque à peine. Il est toujours à la recherche des boucles rousses de son ami de toujours. Et il ne le voit nulle part.

C’est quand il passe devant le guichet d’accueil qu’il réalise qu’il y a sûrement un problème. La bibliothécaire n’est plus là. Et la bibliothécaire est toujours là.

Vali ???

Sa voix lui semble soudain incroyablement bruyante. Son esprit dégrisé s’accélère, réalise qu’il y a sûrement un vigile et qu’il ne veut surtout surtout pas qu’il le trouve, il aurait trop peur, trop honte, il ne veut pas d’ennuis, il s’est juste endormi — et puis une idée affreuse s’insinue dans son esprit. Et si Vali est parti sans lui ?


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Vali Hildarson
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24.02.20 15:10


Le Silence et la Nuit



Je résiste au monde, je souffre de ce qu’il me demande, de sa demande. Le monde accroît ma tristesse, ma sécheresse, mon désarroi, mon irritation.


Il est heureux d’avoir retrouvé Elias. C’est un écho du passé, un souvenir aussi douloureux qu’abandonné. Il l’a sauvé. Il se sont sauvés l’un l’autre à l’époque. Ils étaient pareils. Ils étaient différents. Ils le sont toujours. Mais Elias est réapparu, et c’est comme une petite voix qui lui souffle : « tu ne seras jamais tout seul ». Parce que seul, il l’a été. Pas que ça le dérange vraiment, il a toujours été un peu solitaire ; par contrainte, par choix, par besoin. Il aime les gens, mais pas trop, et pas tous en même temps. Il aime Elias, mais parfois, il a besoin de s’éloigner, comme pour revenir un peu plus tard, et vérifier qu’il n’a pas rêvé, qu’il est bien là, toujours là, et qu’il ne l’a pas juste inventé. Le cerveau est une machine puissante, qui peut vous faire croire n’importe quoi, surtout quand tout va mal... ou tout va bien. Vali en est victime depuis sa naissance, de cet autre lui qui lui souffle des mensonges parfois, qui le noie d’illusions…

Il aime le calme, et Elias. A la bibliothèque, il y a rarement du monde, Vali s’y sent à l’aise, en sécurité et à l’abri des attaques de son esprit parfois un peu trop sauvage. Il regarde Elias à travers les rayonnages. Il dessine sa silhouette, ses contours, comme pour les mémoriser et ne jamais les oublier. Quand il l’a revu ce jour-là, des semaines plus tôt, il l’a pourtant tout de suite reconnu. Il avait changé, un peu, pas du tout. Et même s’il connaît déjà par cœur ses traits, il trouve rassurant de les regarder encore et encore pour ne jamais oublier.

Vali a dit qu’il allait aux toilettes. En vérité, il voulait juste s’éloigner pour le regarder sans que lui ne le regarde. Il flâne dans les allées, laissant glisser ses doigts sur les tranches des ces centaines de livres qui lui tendent les bras. Il n’a jamais été à l’aise avec le contact humain, mais il aime les choses, surtout les fleurs, et les livres. Il se glisse dans une autre allée et attrape un ouvrage au hasard, celui pour lequel il a ressenti comme un picotement dans les doigts.

Il surveille qu’Elias est encore là, et le trouve endormi sur la table. Un sourire lui échappe, et il se dirige finalement vers les toilettes avec son livre. Il ne veut pas déranger son ami. Il a peur de le réveiller s’il retourne tout de suite à ses côtés. Il s’assoit sur la cuvette dans une cabine, et commence à lire. Le silence l’apaise, quand il en oppresse d’autres. Il lit sans s’arrêter, oubliant même où il se trouve. Les mots dévorent les bruits parasites, effacent Elias de son esprit, lui arrachent même l’évidence de ce qu’il est.
Il dort, lui aussi, quelque part. Et c’est les ombres qui l’éveillent ; il ne peut plus lire. Il reste quelques pages mais il fait trop noir pour décrypter les lettres qui s’alignent.

Vali papillonne, ferme son livre et sort de la cabine. Le silence autrefois si doux devient oppressant quand, en tentant d’ouvrir la porte, il sent une résistance. Il insiste, doucement d’abord, puis de plus en plus fort, une panique sourde lui étreignant petit à petit la gorge. Il a lâché le livre, qui résonne avec un fracas glaçant sur le carrelage. Il essaye de tirer des deux mains à pressant, mais rien n’y fait. Respirer. Doucement. Calmement. Il y parvient à peine, tant ses pensées s’emmêlent. Où est Elias ? Pourquoi n’est-il pas venu le chercher ? L’a-t-il laissé seul ici, enfermé dans le noir ?
Il sert les dents, les poings, retient ses larmes, ferme les yeux. Il doit se reprendre, essayer d’être logique.

« Elias ? »

Il l’a murmuré, pour lui-même plus que pour l’appeler. Il se rend compte alors qu’il doit faire ça : l’appeler. Au moins essayer.

« ELIAS ! »

Il crie, et sa voix résonne de manière insupportable à ses oreilles rendues sensibles par le silence environnant. Il est presque aveugle et presque sourd dans cet espace clos rempli de ténèbres. Et comme en réponse à son désespoir, il semble entendre son prénom au loin. Flou. Il se met à tambouriner sur la porte, ses yeux remplis des larmes qu’il ne peut plus contenir.

« Elias, Elias, Elias ! »


Il doit être là. Il doit l’aider, le sortir de là. Il doit rentrer nourrir son chat. Il doit avoir faim. Vali aussi a faim. Elias aussi peut-être. Elias. Il le souffle encore, ses mains devenues rouges à force de taper sur le bois abimé.


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Elias Solverson
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24.03.20 17:50


Le Silence et la Nuit



Je résiste au monde, je souffre de ce qu’il me demande, de sa demande. Le monde accroît ma tristesse, ma sécheresse, mon désarroi, mon irritation.


Elias s’arrête quelques secondes, entre ces rayonnages trop hauts qui prendraient presque une allure menaçante s’ils n’était pas si immobiles. Le son de sa voix paraît résonner encore, flotter dans l’air vide alors qu’un nœud ne quitte pas le creux de son ventre et que, pourtant, son cœur bat un peut plus vite, un peu plus fort. A sa gauche, il discerne la cafétéria vide, à peine cachée par une grille de fer. Sur les fauteuils, des ombres sont assises, s’étirent et baillent, tournent la tête vers lui, surprises, ravies. Un frisson lui parcourt l’échine et il sent couler l’angoisse entre ses omoplates ; il regrette maintenant d’avoir parlé, d’avoir crié, d’avoir appelé Vali si fort et d’avoir réveillé tous les monstres de la nuit.

Sans arriver à quitter les fauteuils des yeux, sans arriver à se convaincre vraiment qu’ils sont vides et qu’il est seul, il fait quelques pas en arrière, tous les sens aux aguets et avec une envie croissante de se mettre à pleurer. Cette après-midi qui avait si bien commencé tourne au cauchemar. Vali est parti sans lui — lui aussi, comme tous les autres. D’un pas incertain, il s’éloigne de l’endroit inquiétant à la recherche d’un mouvement, d’une lumière. Instinctivement, ses pas le mènent vers les escaliers, vers la sortie. Il sait pourtant que celle-ci doit être fermée, qu’il ne pourra pas quitter le bâtiment avant le matin, qu’il aura des ennuis. Mais il est bien incapable de raisonner clairement, pour l’instant, et il doit bien essayer.

Il dépasse le guichet, donc, étourdi d’angoisse et d’adrénaline, lorsqu’il entend un bruit sourd qui le fait sursauter. Un autre, encore, qui résonne dans le silence de la bibliothèque et qui le tétanise. Le bruit va réveiller les ombres ! A grand peine, il rassemble son courage, ses esprits, tente de se rappeler de la voix de Caleb qui dispersait les cauchemars quand il se réveillait terrifié au milieu de la nuit. Il faut être raisonnable, il faut être adulte, et les ombres n’existent pas. Le bruit, lui vient bien de quelque part. Elias réalise enfin qu’il n’est peut-être pas tout seul, sans arriver pourtant à décider si cela le rassure ou l’inquiète encore plus. Avec un courage qu’il ignorait posséder, il se dirige vers la source du bruit.

L’angoisse le terrasse alors qu’il s’en approche, et qu’entre les coups résonne un mot ô combien familier — son prénom, prononcé d’une voix terrifiante, lancinante, crié, geint, perdu dans la sourdeur du bruit qui émane encore de la porte. La scène évoque bien des mauvais rêves qui ne manquent pas de se rappeler au jeune poète. Caleb disait qu’ils n’existaient que dans sa tête. Aujourd’hui, Elias se pince, une fois, deux fois, trois fois, et il ne se réveille pas. A la place, la peau de son bras rougit et pèle un peu. Demain, il aura des bleus.

“-Il y a quelqu’un … ?

Sa voix couvre à peine le bruit qui émane de la porte fermée. Il ne remarque que maintenant que c’est la porte des toilettes devant laquelle il se tient. Quelqu’un pourrait-il s’être laissé enfermer avec lui ? Quelqu’un qui … connaîtrait son prénom ?

“-Vali …? Vali c’est toi ?

Sa main noire s’approche de la poignée de porte en tremblant, l’ouïe aux aguets. Il actionne la poignée une fois, deux fois, frénétiquement, sans parvenir à ouvrir la porte. Fermée, elle aussi ? Elias sent la moiteur gagner ses mains en même temps qu’elle ne gagne ses yeux.

“-Vali il faut pas que tu paniques, la porte est fermée mais on va trouver une solution. Je vais trouver une solution.

Les mots qu’il prononcent lui paraissent complètement vides. Il n’a pas de solution, il ne peut pas enfoncer la porte parce qu’il ne pourrait pas être accusé de vandalisme et que même s’il le voulait bien, il n’en aurait pas la force. Pourtant, si c’est bien Vali derrière cette porte, il doit être terrifié. Elias ne peut pas le laisser dans cet état là. Il ne peut pas le laisser tomber …

“-Qu’est-ce que tu vois de ton côté ? Est-ce … Est-ce qu’il y a une fenêtre ?

Il y est entré plein de fois, dans ces toilettes. Pourtant, ce soir, il est bien incapable de se rappeler à quoi ils ressemblent. Aujourd’hui, encore, il se maudit d’être aussi incapable, d’être aussi impuissant, d’être de ceux qui subissent. Il maudit la personne qu’il est, cette personne qu’il hait.


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Vali Hildarson
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04.05.20 21:59


Le Silence et la Nuit



Je résiste au monde, je souffre de ce qu’il me demande, de sa demande. Le monde accroît ma tristesse, ma sécheresse, mon désarroi, mon irritation.



Le silence l'étouffe, lui qui d'habitude s'y complaît. Il est lourd d'un brouahah terrifiant, qui le rend impuissant, figé dans sa peur tremblante et ses larmes silencieuses. Personne ne peut le voir, et soudain, il préférerait. Etre libre, pleurer devant une foule amusée, se faire moquer plutôt qu'être enfermé. Pleurer et risquer d'Elias le prenne dans ses bras. Il s'y est déjà trouvé, et même si c'est troublant, c'est moins désagréable que ceux des autres. Quelque part dans ses souvenirs, des images d'un passé douloureux lui reviennent. Il y voit Elias. Il y a toujours eut Elias dans les pires moments. Et les meilleurs. Comme une ombre, toujours dans son sillon.
Et soudain, Elias est là. Il entend sa voix. Est-ce l'écho de sa mémoire ou la réalité ? Vali essaye de se concentrer, calmer les larmes qui lui brûlent les joues. Il les essuie d'un revers de manche et écoute. A nouveau, il l'entend, plus près, plus vrai. Et la poignée qui bouge, qui s'affole. Oui c'est là, dans ce présent, le leur. Il est bien là. Il ne l'a pas abandonné. Il ne l'a jamais abandonné. L'abandonnera t-il un jour ? Ce soir ?
Vali se colle à la porte et son cœur tambourine contre le bois usé.

« Elias... sors moi de là... »

Il a dit qu'il trouverait une solution. Et cette promesse ravive la lucidité du jeune homme. Il doit calmer ses nerfs. Elias a raison. S'il est toujours là, il n'a aucune raison de paniquer. Il est enfermé. Mais rien n'est véritablement fermé qu'un cœur brisé. Il doit réfléchir, imaginer. Son ami parle d'une fenêtre, et Vali scrute les environs en quête d'une issue, en vain. Il sent l'affolement le gagner de nouveau, comme si son temps était compté. Il l'est, en quelques sortes.

« Je ne vois rien... que du noir. Il n'y a pas de fenêtre... »

Si Elias ne parvient pas à le sortir de là avant l'ouverture du lendemain, ils seront accusés de braquage, de vol, ou qu'en savait-il... Quelle heure est-il d'ailleurs ? Vali n'ose même pas regarder sa montre, de peur de voir sa panique devenir incontrôlable. Tout ceci n'était pas prévu ! Voir Elias oui. Aller à la bibliothèque avec lui, oui. Mais rester enfermé.. rater l'heure du dîner, le sien, celui de Pythagore. Pythagore !

« Elias, Pythagore va mourir de faim ! Tu dois me faire sortir ! »
Soudain la perspective de rester là une minute de plus, et de retrouver Pythagore mort en rentrant, refait surgir une fontaine de larmes. Il tape contre le bois et sa raison vacille. Il doit se reprendre, s'équilibrer pour retrouver des pensées sensées. Pythagore ne peut pas mourir si vite. Lui en vouloir de l'avoir oublié, oui. Peut-être était-ce pire encore.
Vali ferme les yeux et se recroqueville contre la porte, ses genoux ramenés contre lui, le visage caché dedans pour faire le vide, se murer dans le noir et trouver une solution. Il se balance doucement. Une seconde. Une heure...

« Il faudrait... il faudrait un objet pointu... en métal, comme une barrette pour cheveux ou un... un trombone ! Elias, il doit y avoir des trombones sur le bureau de la dame d'accueil... »

Il s'est redressé et parle avec confiance, plus fort, pour qu'Elias l'entende à travers le bois. En vérité il n'est pas sûr que l'idée fonctionne... Il a vu ça dans un film. Mais pour l'heure, c'est la seule chose qui est parvenue à percer les brumes de son esprit effrayé. Une boule dans la gorge et ses pensées troublées par un milliard d'incertitudes et de réflexions, il tente de se maintenir en équilibre sur un fil. Le moindre faux pas et il basculera dans le vide. Elias représente sa perche, et comme pour tester son assurance, il a besoin de l'entendre à nouveau, d'être sûr.

« Elias... tu ne partiras pas en me laissant là hein ? Si on... si je reste coincé, tu resteras avec moi jusque demain, n'est-ce pas ? »


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09.08.20 16:14



Si Elias part à la recherche de trombones ou d'épingles à cheveux, il n'en trouvera nulle part dans la bibliothèque. Il va falloir réfléchir à un autre moyen de sortir d'ici...
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