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#1
Huldufólk
Huldufólk
PNJ
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28.03.20 13:45
Prompt #1 : Racontez la première fois où votre personnage est tombé amoureux. Comment l'ont-ils compris ? Qui était-ce ? Qu'a t'il ressenti ? Qu'a t'il fait ? Quelles étaient ses pensées ?
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James Mörkson
James Mörkson
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29.03.20 0:00
Il fait défiler les photos sur son téléphone, ignorant le bruit de la sono en fond et les cris des gens qui ont déjà oublié comment parler à un volume normal. Il doit absolument retrouver le mot de passe de la wifi, et il est persuadé qu’il l’avait pris en photo, des années auparavant, alors il remonte le fil en espérant l’apercevoir entre toutes les photos troubles et les visages connus. Mais c’est sur l’un de ses visages que son doigt s’arrête, et il clique dessus sans réfléchir pour laisser la personne emplir son écran de portable. Un léger sourire vient alors flotter sur ses lèvres tandis que son pouce caresse la joue pixélisée. Peut être que la photo commence à se faire vieille. Il l’avait prise avec un ancien appareil. Ca n’a pas d’importance, parce que l’autre est toujours là, et ses yeux le regardent à travers l’écran, brillants, un sourire heureux lui illuminant le visage, et son cœur semble battre normalement, enfin. Peut être qu’il l’aime, après tout. Peut être que c’est ça, cette envie de toujours être avec l’autre, cette envie de le prendre dans ses bras et de l’écouter parler de ses journées, de ses malheurs, de ses inquiétudes, de ses peines, de ce qui l’a rendu heureux. Peut être que c’est pour ça, que cette personne lui manque chaque seconde où il est loin d’elle. Peut être que ça explique pourquoi il ne peut pas s’empêcher ni de sourire ni d’être triste en voyant son visage.

Ca fait un moment, maintenant, qu’il se demande. Il s’était persuadé que non, que ce sentiment était loin de ce qu’il pouvait ressentir, qu’il se laissait avoir par l’illusion de vouloir aimer ou être aimé, et que tout passerait avec le temps. Ce n’était pas encore passé, et ça devait bien faire un an, qu’il se demandait, pourtant. Alors c’était sans doute vrai. C’est dommage. Il aurait voulu ne jamais le ressentir, parce que ça changeait tout, et pourtant ça ne changeait rien. Aujourd’hui, il avait treize ans, et tout était exactement comme l’année d’avant, et celle d’avant, et celle d’encore avant. Même cette personne. C’était peut être aussi pour ça, qu’il l’aimait. Parce qu’elle ne changeait pas alors que le monde continuait d’avancer. Une voix essaie de le sortir de ses pensées, et il ferme l’image le plus vite possible pour que personne ne puisse voir le visage souriant et enfantin. Personne ne peut savoir. Surtout pas cette personne. Parce que ça, ça changerait tout. Parce qu’elle pourrait partir loin, et qu’elle pourrait le détester, et parce qu’il est censé la faire rire, et pas l’accabler d’une nouvelle pression. Alors il se tait, et il laisse son petit sourire s’agrandir en rangeant son téléphone avant de se relever et de rejoindre la fête. Tant pis pour le wifi, alors.
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Monica Mozzarella
Monica Mozzarella
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29.03.20 1:03
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Iris


Paris, fin des années 50

Enveloppée dans un long manteau noir et blanc, les cheveux sagement cachés sous son chapeau sombre, Iris fend la foule d’un pas décidé. Ses talons claquent sur le sol de pierre, trop réguliers pour se mêler au bruit des pas des gens qui l’entourent. Autour d’elle, et à perte de vue, des gens se masses, s’exclament, s’extasient. Des mains se touchent, se prennent, se lâchent. Çà et là, certains s’arrêtent, sortent un attirail de dessin hors de prix et s’installent pour croquer. Devant un grand panneau, un amas de badauds se presse, et ils collent leurs mains et se bousculent pour y voir toujours mieux, toujours plus vite. Iris ne leur accorde aucune attention. Elle relève le col de son manteau, en prenant soin de ne pas y frotter ses lèvres carmines. Sans presser le pas, elle ne ralentit pas l’allure. Elle a attendu des jours avant de le retrouver. Elle sait qu’il l’attend.

Les salles se succèdent, l’une après l’autre ; elles ne désemplissent pas et l’on s’y masse pour observer, admirer, s’extasier. Les plafonds immenses aux moulures fantastiques ne retiennent pas l’attention d’Iris, pas plus que les incroyables corps qu’ils abritent. Aujourd’hui, elle ne vient pas pour eux. elle maudirait presque ces petits talons et cette jupe trop serrée qui l’empêchent d’agrandir ses enjambées et la confinent dans de petite foulées resserrées. Si elle était ailleurs … ah, mais elle ne l’est pas.

Et puis enfin, elle arrive. Le souffle presque court, non pas d’un quelconque effort mais d’une hâte mal dissimulée. Elle le voit déjà, à l’autre bout de la pièce, séparé d’elle seulement par un groupe d’amateurs qui s’esclaffent devant un des autres habitants de la pièce. Elle ne peut retenir un sourire. Son pas se ralentit, comme si les derniers mètres qui la séparent de l’objet de son désir n’étaient finalement que les meilleurs. Elle le caresse des yeux, déjà. Son regard ne s’attarde sur rien d’autre que sur lui, qui lui rend son attention unique, indivisée.

Quand elle arrive à sa hauteur, enfin, elle lâche un petit souffle. Il est toujours là. Elle sait qu’il doit partir bientôt, elle sait qu’elle le perdra pour toujours. Mais aujourd’hui, aujourd’hui, il est encore là. Aujourd’hui, elle peut encore contempler toute sa splendeur, la ligne de son cou, le drapé de ses vêtements, la rondeur de ses boucles. Elle attend le jour où elle se lassera de lui ; elle espère que ce jour arrivera avant celui de son départ. Elle espère se désintéresser avant de ressentir le manque. Aujourd’hui, elle est encore trop heureuse de sa présence. Du bout des doigts, et contre toute autorisation, elle caresse le galbe de son bras, descend jusqu’à son poignet, niche sa main dans la sienne — juste une seconde, une seconde volée dans ce monde où les caresses doivent être données avec les yeux.

Un soupir déchiré s’échappe de ses lèvres alors qu’elle fait un pas en arrière pour le contempler encore dans toute sa magnificence. Il la regarde encore, cet imperturbable sourire sur la bouche, son regard marmoréen rivé au sien. Il n’est pas comme les autres. Il est du même blanc laiteux, des mêmes proportions parfaites, de la même grâce inhumaine, et pourtant, il n’est pas comme les autres. Il a été fait avec bien plus de cœur et de passion que n’importe lequel autre.

Ce jour-là, Iris se le promet. Elle n’en laissera plus jamais filer un entre ses doigts — la douleur est trop grande. Celui-là lui échappe, mais elle acquerra en son nom tous les autres.
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Drake T. Macnair
Drake T. Macnair
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29.03.20 1:46
#1 Black-and-white-couple-gay-love-Favim.com-354572

Pendant un instant, tu as envie presque d’y croire. Croire que la tempête peut parfois se calmer, que après les brulures viennent les baumes. Parfois, tu as envie de croire que, derrière ces blessures, ces cœurs brisés qui s’aident à battre à l’unisson, il y a quelque chose d’autre qu’un regard joueur et une envie de faire perdre l’autre. Parfois, tu as envie de croire que le temps peut s’arrêter pour te laisser observer, encore un instant, les traits parfaits de son visage. Pourtant, ton cœur n’a jamais aimé. Ton cœur n’a jamais été fait pour aimer, ni être aimé. Ton père te l’a bien apprit. Si l’amour rend faible, tu n’en veux pas. Pas un seul instant. Et pourtant, quand ces yeux sont fermés, que son visage semble presque complètement détendu, tu te rappels pourquoi tu l’as laissé rentrer dans ta vie. Ce n’est ni ces jolies fesses, ni ces traits parfaits, et même pas ces yeux que tu pourrais pourtant admirer tous les jours. Pourtant, tu sais que tu n’en as pas le droit. Tu sais que ton cœur ne peut aimer. Dans cette chambre qui n’est pas tienne, entre ces draps froissés par les mouvements de vos corps, tu te laisses aller à imaginer.

Imaginer un monde où tu n’aurais pas à déchirer ton être pour aimer. Un monde où tu pourrais enfin être complet, sans sentir que tout va finir par se briser entre tes doigts. Un monde où tu pourrais tenir sa main, sans sentir que tu dois la retirer par peur d’en briser chaque parcelle de son être. Par peur de te perdre, toi-même. Tu te laisses aller à croire qu’un univers parallèle existe où vos êtres sont moins brisés, fracturés par la vie.  Ou vos deux êtres peuvent se retrouver et s’aimer, sans que vos esprits tourmentés viennent ajouté de la distance entre vous. Tu imagines un monde où, à la place de fuir son contact, tu viendrais le chercher. Le chercher, et t’y accrocher. Un monde où tu n’aurais pas à fuir, dès les premiers rayons du soleil, et où tu pourrais venir te blottir contre lui, en le voyant ouvrir les yeux. Un monde où tu serais capable de réparer son univers en entier, où tu serais capable de le faire sourire, où tu serais capable de le faire vivre. Un monde où tu n’aurais pas peur de l’aimer. Un monde où vous ne seriez que deux, sans personne pour vous juger et personne pour vous faire du mal.

Peut-être qu’au fond, ce qui te fait autant de mal, c’est de savoir que ce monde n’existera jamais. Que quoiqu’il arrive, il y aura toujours quelque chose de brisé entre vous. Dans vous, plutôt. Que quoiqu’il arrive, jamais le jeune homme ne serra à quel point tu as pu l’aimer à une époque. À quel point, au fond, une partie de toi serra éternellement accroché à lui. Jamais il ne serra combien, en cette matinée peu ensoleillée, tu as imaginé un monde juste pour lui, un monde où il serait enfin libre d’être heureux. Jamais il ne serra à quel point ton cœur a pu être éprit de son cœur. Jamais James ne serra à quel point il était ton Roi, et que tu étais son grand chevalier. Et à quel point, lorsque tu as posé tes lèvres les siennes, ton cœur s’est éprit de ton premier amour.

Dans un monde où vous deux âmes se retrouveront
Dans un monde où il serra Roi à nouveau,
Dans un monde où il serra heureux,
Un monde qui n’arrivera jamais.
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Paolo Pesto
Paolo Pesto
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29.03.20 1:56
Été 1996

Il essaie de coller une étoile sur son dessin, qui finit par ne plus ressembler à grand-chose, avec toutes ces couleurs et tous les petits éléments qu’il a voulu y ajouter, mais ça n’a pas vraiment d’importance. Bientôt, l’école sera finie, et quand l’année prendra fin, il devra sûrement en changer, alors il ne peut pas partir sans lui dire. C’est ce que ses amis n’arrêtent pas de dire, en tout cas, alors c’est sûrement vrai. Mais il ne sait toujours pas bien parler, lui, et il a peur de ne pas réussir à aligner les mots sans perdre le fil et bégayer jusqu’à ce que le tout devienne incompréhensible, alors il a attrapé un papier et des crayons, et il essaye de dessiner un « je t’aime ». Il est moins doué avec des couleurs qu’avec des notes, apparemment, mais le message semble clair, pourtant, alors c’est tout ce qui compte, sans doute.

Il vient de rentrer de la cours de récréation, Jökull, et il ne l’a pas encore vu, parce que lui s’est fait discret, tout au fond de la salle, avachi sur sa table, occupé à finir de colorier sa fleur. Il n’est pas très beau, Jökull, mais il est gentil, et il veut toujours partager son goûter avec ceux qui n’en ont pas. Il n’est pas sûr qu’il soit très intelligent, parce qu’il ne comprend pas trop les maths, mais lui non plus il ne comprend pas, alors ils pourront être stupides ensemble. La maîtresse lui a dit un jour que ce n’était pas grave d’être amoureux d’un garçon, et il avait dit merci, mais il ne voyait pas bien pourquoi ça devrait être grave, Oz. Il s’était dit que ça ne pouvait jamais être grave d’être amoureux, mais il avait juste dit merci, parce que c’était compliqué, de faire des phrases longues.

Le dessin est fini, et quand il relève enfin ses pupilles, il voit Jökull qui lui sourit et qui lui demande s’il vient jouer avec eux. Il secoue la tête. Il ne joue pas au foot, Oz, parce que ce n’est pas très intéressant, de courir après un ballon, et qu’il préfère faire des potions avec Gunnella et Maja. Elles aussi, elles lui manqueront, s’il part. Il se souvient de ce qu’il voulait faire, et il se lève avant que Jökull ne quitte la pièce, un petit « attend » timide s’échappant presqu’entier d’entre ses lèvres. Et il attend. Alors Oz lui donne le dessin, et il rougit, et il sourit. Il ne sait pas quoi dire, Jökull, au début. Après, il lui dit merci, et il lui dit qu’il l’aime bien, lui aussi, mais qu’il n’est pas sûr qu’il l’aime comme ça, et Oz rit un peu, et il secoue la tête, et il arrive à lui dire que ce n’est pas grave. Il n’arrive pas à parler assez pour lui dire qu’il voulait juste lui dire et qu’il n’était pas obligé de l’aimer en retour. Il n’arrive pas à parler assez pour lui dire qu’il lui manquera. Mais il peut faire un bisou sur sa joue avant d’aller faire une potion avec ses amies, alors c’est déjà bien.
(c) AMIANTE
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29.03.20 3:42
L'espace d'un instant, c'était un jour malheureux. Horrible journée où tu n'avais pas envie de poser les pieds sur le sol lustré. Tu ne voulais pas y aller, ne voulais pas la voir là-bas. Ne voulais surtout pas la voir à devoir lier son destin à ce gars, par-dessus tout. Pourtant, t'y a été, tu t'es ramenée jusqu'à la pièce, la chambre demandée. Tu avais qu'une seule chose en tête quand tu te rendais là-bas: "Ne l'épouse pas". C'est tout ce que tu avais envie de lui dire, de lui crier, de lui ordonner. Tu ne voulais pas la voir se lier et filer entre tes doigts alors qu'elle n'était pas même encore dans tes filets. Tu inspires, lentement, récupère ton courage. Ça va sortir, tu vas le dire. Tu vas entrer dans cette pièce et tu vas lui dire. Qu'elle parte avec toi, qu'elle fuit. Vous irez n'importe où, loin d'ici s'il le faut, mais elle ne peut pas s'imposer une destinée comme ça.

Tu cognes, entres, te prépares à mettre ton pied par terre, prépares à militer pour ses droits, sauf que l'esprit se vide d'un seul coup. Tes pas ralentissent et la porte se referme derrière toi. Tu ne vois qu'elle, n'entends plus que ton coeur qui se débat dans ta poitrine. Baboom. Baboom. Ça résonne dans tes tympans, dans ton crâne. Elle est là, dans cette robe blanche, chevelure soyeuse qui n'attend que toi. Ce regard, entre l'inquiétude et la tristesse de voir un destin scellé à la mauvaise personne. C'est un peu ce qui te ramène à réalité, te fais descendre sur terre et te permet de voir autour chose qu'elle. Ce regard, cet appel à l'aide silencieux. C'est comme une gifle, les sons autour de toi reprennent vie et tu la salues finalement, tentant un sourire réconfortant. Putain, qui a fait grimper la température de la pièce? Tes pas traversent la pièce, mais c'est tel du coton, tu es persuadée que tu vas tomber dès le pas de trop. Pourtant, tu te rends à destination et tes doigts effleurent ses épaules. Tu glisses tes mains sous la chevelure pour la placer, l'étaler un peu mieux et t'assurer que rien n'est coincé quelque part, mais le revers de ton index ne peut s'empêcher de frôler l'épiderme chaud et doux. Même son reflet là, dans la glace, semble traverser ton âme. Merde, tu la vois chaque mois pourtant, pourquoi est-ce qu'une simple robe fait ainsi toute la différence? Tu t'actives, la pression sur la poitrine se faisant lourde, laissant des doigts un peu tremblant démarrer l'assemblage de sa coiffure. Heureusement, l'assurance gagne et les doigts s'activent d'eux-même, mais tu ne peux t'empêcher de l'observer, de laisser ton regard dérivé, jusqu'à te brûler bêtement sur le fer à friser alors que tu parles avec elle sans même réellement t'entendre, sans réellement t'écouter.

Dernier coup de fixatif afin que tout reste en place tout le long de la soirée, pour que la coiffure soit parfaite sur les photos, qu'importe l'heure, afin d'être à la hauteur de ce minois de déesse. Parfaite dans son imperfection parce que tu es bien consciente que tout le monde a des défauts, même si tu doutes chaque fois de cette théorie quand tu poses tes yeux sur elle. Les mains se posent de nouveau aux épaules, l'observant une dernière fois. C'est pas même ta femme et tu pourrais presque pleurer de la voir ainsi, comme si c'était toi qui l'attendait au bout de l'allée. Ressaisis-toi, Áslaug, c'est ridicule. Ça tremble à l'intérieur, le ventre serré, la gorge sèche, le pouce qui caresse lentement l'une des épaules, la peau satinée.

Tu ne sais pas pourquoi, tu ne sais pas même t'arrêter, quand tes mains remontent gracieusement à sa gorge afin de se poser à son cou, lui relevant le menton. Tu lui penches la tête vers l'arrière, presque dans une transe, obnubilée par la sublime assise sur sa chaise. Ce n'est pas une princesse que tu as là, c'est une reine, et le coeur se fend de ne pas être celle qui pourra la faire se sentir ainsi. Et c'est là que tu comprends, quand tu happes tendrement ses lèvres des tiennes, que tu as développé des sentiments pour la belle. Ça aura été sournois, tu n'avais jamais constaté jusqu'à cette révélation qui t'a frappée comme un train à pleine vitesse. C'est beau, doux, chargé en émotion et horriblement trop court, quand tu l'embrasses. C'est comme si le sol se dérobait sous tes pieds et que tu perdais ancrage, mais l’atterrissage est douloureux. Tu aurais voulu y rester, goûter ses lèvres plus longuement pour garder ce doux parfum contre toi. Sauf que la réalité te rattrape et le souffle est tremblant quand tu la libères de ton emprise. Le pouce effleure lentement la joue et tu oses un murmure, qu'un seul, que seule elle saura entendre. « Tu es magnifique, Solveig. » Et même si ça sonne banal, il suffit d'entendre ton intonation pour comprendre toute l'intimité des paroles et la sincérité criante. Paroles chargées d'émotions, tu ne peux faire plus, dire plus. Coincée, bloquée. Elle n'est pas tienne, Áslaug. Alors tu te redresses et tu fuis, tu quittes, tu la laisses avec ses questions sans réponse. Une part de toi espère qu'elle t'écrive, que tu puisses tout lui expliquer, l'autre veut s'excuser. On n'embrasse pas une femme avant son mariage, même si celui-ci est arrangé. Alors tu fuis la pièce, fais amener la maquilleuse pour qu'elle fasse les derniers préparatifs et abîme ton parfum laissé à ses lippes par un rouge à lèvres. Oublier. Tu ne peux faire que ça maintenant, quand tu descends les escaliers en vitesse pour rejoindre les autres, le palpitant affolé. Mais que fait-on lorsque l'on a pas réellement envie d'oublier?

Baboom, baboom.
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Fenrir Úlrikson
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29.03.20 14:14





C'est ton anniversaire aujourd'hui. Seize ans, un âge sans saveur. Trop jeune pour partir d'ici et fuir ce village sans promesse d'avenir, trop vieux pour être le petit garçon naïf qui construit sa cabane bancale dans le jardin pour s'inventer une vie imaginaire. Ton père oubli de te fêter ce jour important lorsque tu descends dans le salon, mais tu ne lui en veux pas vraiment. C'est dur depuis que ta mère est tombée malade alors il a commencé à boire toutes ces bouteilles qui lui font oublier le reste. Ta mère, elle, s'est endormie sur le canapé, le film douteux en bruit de fond à la télévision. Tu ne lui en veux pas non plus, comment pourrais-tu ? La maladie l'affaiblit et les médicaments la fatigue. Ta soeur elle, est déjà partie en cours et tu te dépêches d'en faire autant. Tu attrapes un gâteau au chocolat du placard interdit de la cuisine, tu enfiles ton sac à dos et te voilà parti.

Tu entends la chanson avant même de poser les yeux sur tes deux amis de toujours. Ils chantent à tue tête, un peu faux même, mais lorsque tu ouvres la porte de la salle de classe, tu te dis que c'est le plus beau son du monde. Eux n'ont pas oublié ton anniversaire et tant pis si leur chorale improvisée fait de vous la risée de la classe. Vous l'êtes probablement déjà. Tes yeux balayent le visage de ton amie Anja pour finalement se poser sur celui de ton meilleur ami. C'est ridicule la façon dont ton coeur s'excite soudainement dès que tu entends sa voix ou que tu croises ses traits que tu connais par coeur. C'est pathétique aussi, tous ces scénarios que tu façonnes dans ta tête avant de dormir le soir. Tu t'imagines avoir le courage de lui expliquer ce que tu ressens. A quel point la seule idée de voir son visage te donne l'envie de te lever le matin, la façon dont son sourire fait naître les papillons dans ton ventre, l'impression incroyable que tu ressens lorsqu'il t'accorde son attention. Mais tout ça, c'est dans ta tête. Parce que lui ne t'apprécie pas comme toi tu l'aimes et parce qu'un homme qui aime un autre homme, c'est bizarre, non ?

Alors, lorsque la chanson s'achève et qu'ils te prennent tour à tour dans leurs bras, tu te contentes de le remercier avec un tape dans le dos. Et quand Anja a enfin le courage de t'embrasser après toutes ces années, tu n'as pas la force de la repousser. C'est comme ça que ça devait se passer, depuis le début. Tout le monde l'a dit, vous iriez si bien ensemble, Anja et toi. Elle est belle avec ses longs cheveux blonds et ses yeux d'un bleu si clairs qui attirent forcément l'attention. Elle est adorable aussi, une des seules à t'apprécier comme tu es, toi et tous tes défauts. Tu devrais être comblé, ta première petite-amie. Pourtant, lorsque ses lèvres touchent les tiennes, c'est lui que tu regardes. Et alors que tout commence, ton coeur se brise. Parce tu l'aimes lui et que tu viens de le perdre sans jamais réellement l'avoir auprès de toi comme tu le voulais vraiment.


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Aodhan O'Flahertie
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29.03.20 19:28
Il n’arrive pas à se concentrer. Ses doigts jouent avec les fils comme s’il faisait un jouer, mais son esprit est ailleurs. Rouge, vert, rouge, vert, noir. Il devrait aller plus vite. Le monde n’attend pas, et il faut être sous le pont à 17h. Il ne reste qu’à finaliser les préparatifs, et pourtant, les minutes passent sans qu’il n’arrive à discerner les fils les uns des autres. Tout est relativement étrange, en ce moment. Il n’a plus envie de manger, et même le goût du whisky n’est plus le même. Ca fait des jours qu’il n’a pas soupiré quand tout le monde se mettait à chanter des chansons paillardes insupportables. Il n’a même pas envoyé bouler ceux qui lui posaient des questions pendant qu’il travaillait, trop heureux de pouvoir répondre pour penser à autre chose. Ce soir est un soir important, et pourtant il n’arrive à penser qu’à lui, depuis la semaine dernière, depuis qu’il l’a vu embrasser sa fiancée et que quelque chose de désagréable s’est mis à remuer dans sa cage thoracique. Il ne comprend pas bien. Il n’est pas sûr de vouloir comprendre.

Ils étaient sortis tous les quatre, hier. Lui, sa fiancée, Sinéad et Ao. Il l’aimait bien, Sinéad. Elle était drôle, et elle pouvait parler pendant des heures de sujets qui l’intéressaient, et tout son être s’animait, et ses yeux brillaient, et elle devenait plus belle encore. Ca faisait longtemps, qu’ils étaient ensemble, maintenant. Presqu’autant que lui et sa fiancée. Mais peu importe ce qu’elle lui disait, le regard d’Ao finissait toujours sur lui, et il lui souriait, et Ao était de plus en plus perdu à chaque regard, à chaque sourire, à chaque instant. Il avait sûrement compris, au fond. Peut être. « Eh Ao, après tout ça on va au pub ? Ca fait longtemps qu’on a pas passé du temps tous les deux, c’est nul de travailler tout le temps. » Il relève la tête, et il est là. Vraiment, on dirait qu’il est né pour l’empêcher de finir de démêler les fils. « Hm ? » Il rigole, et il repart compter les gens, compter les armes, compter les minutes. Il rigole tout le temps. Il est bien trop heureux, dans cet environnement. Il brille comme le soleil, et Ao n’est pas sûr d’apprécier tant que ça de devoir plisser les yeux pour le voir. Peut être que si.

Un soupir s’échappe d’entre ses lèvres, et il tire sur un fil pour le remettre en place. Rouge, noir, vert. C’est prêt. Le mieux est de ne pas y penser. Le mieux est de profiter du temps qu’ils ont, peu importe la manière dont cela est fait. Le mieux est de ne pas comprendre, et d’espérer que le rugissement entre ses côtes quand il le voit l’embrasser se calmera, avec le temps. Il n’a pas lieu d’être, de toute façon. Il comprend, mais il ne comprend pas. Ca devrait passer. Ca l’empêche de se concentrer. Ca l’empêche de penser. Ca l’empêche de manger. Ca l’empêche de dormir. S’il continue, ça l’empêchera de vivre. Mais toutes les grippes passent, alors elle aussi, elle devrait, s’il n’en parle pas, s’il l’ignore, s’il l’enferme quelque part et qu’il n’y pense plus. Oui, il faut juste espérer qu’il se lasse de plisser les yeux.
(c) AMIANTE
https://walk-on-ice.forumactif.com/t954-aodhan-o-flahertie-548-3578 https://walk-on-ice.forumactif.com/t541-aodhan-hoist-the-colours
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Carmen R. Villidóttir
Carmen R. Villidóttir
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30.03.20 13:38





Aujourd'hui, c'est le jour. Tu observes ton reflet dans le miroir, de cet air de conquérante qui te donne presque l'impression que rien ni personne ne pourra venir gâcher ta journée. Tu attrapes ton gloss, puis tu le reposes. Vraiment le pire faux-pas maquillage si tu dois embrasser quelqu'un. Tu devras te contenter de ton charme naturel, celui qui ne t'a encore jamais trahie. Un dernier coup d'oeil dans la glace, ton sac à l'épaule, ton téléphone à la main, te voilà partie pour aller séduire l'homme de ta vie. Ou du moins ton crush depuis le début de l'année.

Tu n'as que quatorze ans seulement, certainement trop jeune pour comprendre ce qu'est l'amour. Mais il est là, assis sur la table de cours et les pieds sur la chaise, dans cette attitude désinvolte qui attire le regard courroucé du professeur, et tu le trouves beau. Il a ce charme naturel, un flegme un brin provocateur et cette différence qui te donne l'impression qu'il est la seule personne intéressante dans cette pièce. Quand tes yeux balayent les visages flous de tes camarades de classe, c'est comme si le sien brillait pour mieux se détacher du reste. Il allume ton coeur, il réchauffe ton corps, il fait brûler tes joues. Lorsqu'il parle, qu'il te conte toutes ces histoires incroyables, tu pourrais l'écouter des heures. Alors, tu es peut-être trop jeune pour comprendre l'amour, mais une chose est sûre, tu ne comptes pas lui laisser le temps de s'intéresser à quelqu'un d'autre que toi sans avoir essayé.

Tu lâches tes cheveux, tu ouvres un bouton de ton chemisier qui couvrait jusqu'alors même ton cou. Il fallait faire bonne figure devant tes parents, maintenant il n'y a personne pour t'arrêter. Tu lances ton sac à la place qui t'es attitrée. Tu ignores tes amis, tu ignores le professeur qui soupire déjà de fatigue face à la nouvelle journée qui l'attend. Tu ignores tout le monde en fait alors que tes pas te mènent face à lui. "Salut, James." Ta voix est assurée et tes gestes rapides lorsque tu retires la chaise sous ses pieds pour le forcer à se lever de toute sa hauteur devant toi. Et il ne faut pas plus de temps pour que tu te dresses sur la pointe des pieds et que tes lèvres se posent sur les siennes.

Tu ne comprends pas encore l'amour, mais ton coeur s'emballe tellement fort que tu as presque peur que l'autre le sente. Toute trace de doute s'efface lorsque le blond te rend le baiser et tu n'hésites même pas une seule seconde à imiter ses gestes lorsque ses mains glissent sur tes fesses. Un feu ardent entre vous, de quelques secondes à peine avant que le professeur ne vous sépare pour mieux vous coller le samedi matin suivant. Pour comportement approprié il paraît, mais tu as du mal à voir en quoi vos gestes ont pu être inappropriés tant ils étaient agréables. Tant pis pour la colle, elle ne sera qu'une occasion de plus de passer du temps avec lui.

Quel succès. En rentrant chez toi le soir, tu étais déjà en train d'écrire la notice "Comment pécho son crush en 3 étapes simples" dans ton journal intime.


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Anonymous
Invité
14.04.20 3:01

#1 Df569a83c86e95b23e95368e4fc5bf57
Son coeur lui débat encore dans la poitrine lorsqu’il y repense. Pour peu, il a presque dû avoir un mouvement dans son pantalon. Il se souvient encore de toute cette tornade de sensations aussi particulières les unes que les autres. Il se souvient encore de l’envoûtement qu’il a ressenti, dès la seconde où il l’a vu, seul, là, devant lui. De cette odeur singulière qui ne lui appartenait qu’à lui. De son allure particulièrement intrigante qui semblait l’attirer comme un aimant. Oui, il était tombé sous le charme quasi immédiat. Ce coup de foudre impossible, mais si beau. Tous ces sentiments à la fois passionnel et effrayant. Il avait envie de plonger. D’un fou qu’on le traiterait. Comment pourrait-il en être autrement? Déjà dans la vie quotidienne, on le prenait pour le plus grand débile léger de la place. Comment pourrait-on l’accepter ainsi? Voyons, Marco. Qui veut de lui de toute façon? Trop unique qu’il est. Trop spécial qu’on dit. Comment peut-on aimer quelqu’un qui n’a aucun réel contact avec la vraie de vraie réalité. Mais Marco lui, il avait envie de savoir ce que c’était ces émotions qu’il ressentait en le regardant. Il savait qu’il finirait ses jours à ses côtés. Son âme-sœur qu’il dit. Ils étaient faits l’un pour l’autre, leur rencontre n’était pas due au hasard. Sa perte serait trop énorme, beaucoup trop intense. Marco savait qu’il le chérirait jusqu’à la fin de sa vie et que jamais, au grand jamais, il n’oserait tenter quoique ce soit contre lui. Il voulait simplement le comprendre, le toucher, sentir cette odeur. Son regard avait du mal à s’en défaire. Pourquoi celui-là en particulier? Difficile à dire. Il a tendu les doigts, effleurer sa texture particulière avant de le saisir dans sa main, de le porter à son nez pour le humer davantage. Il savait que jusqu’à la fin de la vie que ce serait ce qui occuperait ses journées. Cette obsession unique, cette envie de le travailler de toutes les façons possibles. Il savait dès lors, à cette seconde précise qu’à tout jamais, il croiserait ces fils de toutes les couleurs, créant les scoubidous les plus beaux et les plus originaux. Parce qu’il était complètement obnubilé par sa texture caoutchouteuse, lisse et soyeuse, par son odeur de plastique et par sa magnifique forme de rectangle en trois dimensions. Son âme-sœur qui allait faire partie de sa vie à tout jamais.
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Anonymous
Invité
24.04.20 21:34
« Mon premier amour ? » Tu te souviens encore de ce jour où tu t’es dit que tu devais faire comme dans les films niais que ta mère regardait le dimanche après-midi quand elle n’avait rien d’autres à faire ou qu’elle voulait faire une pause. C’était le genre de romance à deux balles que tu n’as jamais la patience de voir, mais parfois tu t’arrêtais pour regarder quelques passages avec ta mère tout en la suppliant de jouer avec toi. À chaque fois, il y avait toujours cette grande demande faite par un homme, les trois quart du temps, à la femme de ses rêves pour la garder à ses côtés jusqu’à la fin de sa vie. Pour être honnête, tu n’avais pas vraiment saisi ce que ça impliquait, mais l’idée de garder quelqu’un que tu aimes à tes côtés jusqu’au bout te plaisait. Jamais tu t’étais dit que ça ferait comme ton père et ta mère qui ne sont plus ensemble. Non, tu étais bien trop jeune pour comprendre que tu ne verrais plus jamais ton géniteur car ta mère l’a quitté. Pour toi, il restait ce héros, occupé à sauver le monde.

Alors tu avais décidé de faire une demande à quelqu’un que tu ne voulais pas voir disparaître. Tu avais supplié ta mère d’acheter une sucette qui a la forme d’une bague bien trop grosse pour qu’elle soit utilisée comme un bijou et au parfum bien précis. Tu avais bien calculé ton coup, attendant patiemment la récré pour retrouver la personne à qui tu voulais l’offrir. Il te restait plus qu’à dire les mots magiques et faire comme ces hommes dans les films. Tout était parfait. Enfin c’était sans compter l’arrivé de ton meilleur ami, vêtu comme un super héros, qui t’avait simplement dit qu’il n’en voulait pas et qu’il préférait aller secourir le monde lui aussi. Tu avais beau adorer ce jeu, à ce moment-là, tu avais juste fini par pleurer, consolé par la maîtresse qui ne comprenait pas bien ce qui n’allait pas. Pour sa défense, tu n’arrivais pas bien à articuler entre tes pleurs !

Ce n’était pas de l’amour comme dans les films de ta mère, mais tu tenais quand même vraiment à Greg. Et finalement, vingt ans après, te voilà en couple avec lui. Tu t’en souviendras toujours de ce jour, de la préparation, du moment où ton meilleur ami t’a dit non et la soirée que tu as passée avec ta mère. Tu as même fini par manger la sucette que tu voulais offrir à Greg. Après tout, il l’avait refusée, tant pis pour lui. « Vas-y moque-toi ! Reste qu’au final, je suis maintenant en couple avec lui et qu’on file le parfait amour. Na ! » Si ça c’était pas le destin !
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Jake N. Macnair
Jake N. Macnair
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26.04.20 23:00





L'amour, ce n'est pas pour toi. Tu n'y crois pas à cette supercherie inventée de toutes pièces. Pourtant, tu l'as lu dans les livres, vu dans les films et entendu dans maintes et maintes chansons. Tu as même écouté toutes les histoires romantiques de tes quelques amis en couple. Des sentiments trop forts, comme pour empêcher l'humain de réfléchir. De le prendre au piège et l'enchaîner à l'autre. L'amour, tu as l'impression que c'est une arme de destruction à retardement. Une de celles qui t'affaiblie pour pouvoir mieux te détruire à la fin. Parce que oui, ça finit toujours mal.

Tu as toujours su où étaient tes limites sur le plan sentimental. Tu as su chérir les corps passés dans ton lit et leur donner toute ta tendresse le temps de quelques heures sans jamais trop en dévoiler. Quelques vagues d'attachement parfois. Mais c'était à chaque fois si simple de les oublier. Il suffisait de prendre de la distance et tout finissait par partir. Tu as toujours voulu rester une âme vagabonde qui ne s'attachera jamais vraiment. Après presque trente ans d'existence, tu en étais maintenant persuadé. L'amour n'existe pas.

Alors, le choc a été rude lorsque tu as finis par le trouver. Par la trouver. Elle et ses cheveux de feu. Elle et sa grâce incomparable, la beauté de son corps, la vie dans ses yeux. Lui parler devenait indispensable, la toucher devenait vital. Comme jamais auparavant. Avec elle, simplement prendre de la distance ne te guérissait pas. Au contraire, tu avais mal. Tu t'es heurté aux sentiments de plein fouet. Comme tous ceux dans les livres, les films et les chansons, tu as sombré. Tu as tenté de lutter, mais c'était trop tard. Personne ne peut vraiment résister à l'amour, pas même toi.


(c) DΛNDELION
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Anonymous
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07.05.20 14:24
Il est gentil, un peu, et toi, tu es encore trop jeune pour comprendre la nature de tes sentiments. Ça te change trop de la brutalité de Mikael, ça te brusque, ça te met mal à l’aise quand il te lance un de ses regards coupables bordés de tristesses. Il sait. Bien sûre qu’il sait. Les bras droits, ça sait toujours tout. Et pourtant il ne fait rien, si ce n’est essayer de panser tes plais lorsque la porte de cette pièce s’ouvre à nouveau. Il est doux. Il l’est toujours, et toi, tu le rejette autant par instinct que par peur. Probablement parce que c’est l’un des premiers à ressentir autre chose que de l'indifférence ou de la peur devant le théâtre macabre de cet endroit. Il est jeune, mais tu l’es bien plus encore du haut de tes treizes ans, et avec tout ce qui se passe autour de toi, avec ton coeur que tu sens se briser à chaque instant, tu n’arrives pas à comprendre pourquoi ton estomac se serre quand il part, quand il arrive, quand il pose ses yeux verts dans les tiens.

Ce que tu sais, en revanche, c’est que tu apprécies les rares moments où il vient te trouver dans ta chambre, où il t’apprend à lire, où il est tellement léger et rieur que tu te demandes s’il est bien réel. Tu ne ris pas, toi. Tu as oublié comment faire. Mais tu l’écoutes faire ses blagues à deux balles, et tu sursautes dès que ce son que tu es incapable de produire sort de sa gorge. Mikael dit que c’est de la pitié. Que c’est parce que tu es faible qu’il agit avec autant de douceur à ton égard, que ce n’est pas vrai, que ce n’est qu’un masque et que si tu étais un peu plus fort, si tu parvenais à montrer les crocs, au moins une fois, alors il te respecterait vraiment. Alors tu pourrais enfin voir son vrai visage. Tu n’es pas certain de le vouloir, honnêtement. Tu l’aimes bien, ce masque de gentillesse après une séance trop brutale. Tu aimes bien le temps qu’il prend à te parler de tout et de rien en sachant pertinemment que tu ne répondras jamais. Et surtout, tu aimes bien le silence religieux et compatissant qui s’instaure lorsque tu finis par fondre en larme. Alors à quoi bon vouloir être fort, si c’est pour perdre tout ça ?

Mais Mikael n’aime pas l’idée de te laisser une béquille pour te maintenir debout, et s’il t’a menacé plus d’une fois de s’en débarrasser, tu sais pertinemment qu’il en est incapable. Que c’est lui son lien avec le gouvernement et que c’est grâce à lui et tout ses contacts qu’il n’est jamais inquiété de rien. Alors il improvise, et il trouve enfin une manière efficace de te donner la volonté de grandir, de voir au delà de ce masque. Cette nuit là, tu t’en souviens encore comme de la plus écoeurante sur le moment, et de la plus fascinante avec le recul. Parce que Mikael t’a emmené avec lui pour la première fois de ta vie, parce qu’il t’a montré ce qu’il faisait, comment il récupérait des informations et surtout, qui tenait le couteau pour délier les langues. Le visage d’ange et la douceur s’était brisé devant tes yeux sans jamais réussir à se remodeler dans ta mémoire. Il n’était plus gentil et patient. Il était sauvage et brutal, cruel et sadique, et à bien des égards, il n’était probablement pas mieux de ton père.

Et ton estomac c’est alourdi. Tu as compris, avec beaucoup trop de calme et de certitude la nature de tes émotions. Tu étais tombé amoureux. Et tu l’es devenu encore plus en comprenant qu’il avait fait l’effort de te protéger de ça, de ce regard abrupte et de son plaisir malsain de faire hurler ses victimes de douleurs. C’était étrange. Parce que même si tu l’en remerciais pour sa sympathie, ce visage là, le vrai, tu voulais le revoir. Alors tu t’es éloigné du gentil, tu as fini par écouter Mikael, tu t’es montré bien plus docile que jamais, et tu as enfin pu le revoir, quelques années plus tard.

Aujourd’hui, ce ne sont plus que des lettres qui vous lient, tout les deux. Ce ne sont plus que des mots gravés sur le papier, des mots à l’apparence froide et austère, mais que tu parviens encore à lire comme étant affectueux. Parce que James a beau avoir tout ravagé dans ta vie, il y a une chose qui n’a jamais bougé. C’est ta fascination pour le masque, et ce qu’il y a de caché derrière.

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