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you are the reason | alexander
Adel Sendelson
Adel Sendelson
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10.11.19 0:11
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adexander III







Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer.
Courir. Vite. Encore plus vite.
Ne pas paniquer.
Trop tard.
Inspirer.

Alex. Alex. Alex... Respire. Respire. Respire. Ne n'arrête pas de courir.
Ignorer la douleur. Ignorer la terreur. Ne penser qu'à lui.
Lexi.
Ouvre les yeux, regarde où tu vas. Accélère.

L'enfer brûlait encore en lui. Le souvenir de ces heures de cauchemar resteraient en lui à jamais. Il pensait à James. A tous les autres. A la chance qu'ils avaient eut de s'en sortir si bien alors que le monde s'était littéralement écroulé autour d'eux. Un amas de pierre, de larmes et de sang. Peur, souffrance, folie... Ils étaient vivants. Brisés, mais vivants. Adel avait déjà regardé la mort dans les yeux, et il avait pris soin de détoruner le regard, une fois encore. Ce n'était pas son heure. Pas encore. Pas avant d'avoir réparé ses erreurs.
Il courait, de plus en plus vite, de plus en plus fort, son pouls battant dans ses blessures, celles de son corps, celles de son coeur... Oui, il avait des choses à faire avant de pouvoir accueillir la Faucheuse avec le sourire, l'esprit léger.

Il poussa encore, tirant sur ses muscles endoloris, ignorant les hurlements dans son crâne, et les images du tremblement de terre qui s'enchaînaient devant ses yeux fatigués. Il aurait voulut dormir des heures, des jours, des mois... Juste fermer les yeux et oublier, partir loin. Il continuait pourtant, pour lui. Pour eux. Parce qu'il ne serait pas en paix avant de l'avoir vu, avant de sentir son souffle se mêler au sien, sa peau glisser contre la sienne, son parfum envahir ses sens, le rendre fou, le soulager de toute cette folie qui l'assaillait depuis qu'il savait.

Il avait appris la nouvelle à l'hôpital. Par son frère. Il avait eut envie de le frapper. Il avait hurlé. S'était débattu. Il avait l'impression qu'on lui écrasait la poitrine avec une masse, qu'on lui broyait les bras à nouveau. On l'avait gavé de sédatifs, et il avait rêvé de l'église... James sous le lustre. Non. Pas James. Lui. Alex. Il avait crié, mais il était coincé, et c'était si lourd, et il avait si mal. Il avait vu son amour souffrir puis disparaître sous ses yeux. Ses larmes avaient noyés son âme et il s'était réveillé trempé, le visage inondé, son corps tremblant, le coeur hurlant. Il avait été tétanisé de longues minutes. Et puis il avait tout arraché ; les tuyaux, sa raison... Et avant qu'on puisse l'arrêter, il avait courut. Il ne savait pas où il allait, ni si Alex était encore là, mais il avait besoin de ça pour se sentir mieux. Besoin de s'épuiser à le retrouver.

On avait bien cherché à l'arrêter, et il avait hurlé encore, jusqu'à ce que quelqu'un comprenne enfin. Il voulait juste le voir. Juste le voir.

Il avait expliqué. Confus. Terrifié. Détruit. Leur amitié. Leur amour fichu en l'air par ses conneries. Leur vie commune, son désespoir, le regarder en train de lire, l'odeur du café dans son sillage, son sourire qui le maintenait en vie. Et puis le tremblement de terre, l'église, l'inquiétude, le réseau coupé, sa terreur pour James, pour ses amis, pour Alexander. Le sang, la douleur, et puis la lumière, et à nouveau cette panique. L'annonce de son frère. Vivant. Blessé mais vivant. « Je suis fou de lui et il ne le sait pas. Je dois le voir. Je dois lui dire... »

Et comme un volcan qui se prépare depuis des mois, des années, et explose enfin, la vérité jaillissait aux yeux du monde.
Et ça avait été comme un petit miracle. Il n'avait plus été obligé de courir, de mourir pour le rejoindre. On l'avait conduit jusqu'à sa chambre.
Une heure, il a besoin de se reposer.

Une heure, oui, s'ils avaient la vie après.

Il avait faillit faire demi-tour au moment d'entrer. Terrifié. Incertain, soudain. Et puis il l'avait vu à travers la vitre ; la ride sur son front, et son visage tordu de douleur. Il s'était précipité sans réflechir. La réalité l'avait frappé alors qu'on fermait la porte sur lui. Sur eux.
Ils étaient seuls. Rien que tous les deux. Depuis des mois... Adel se mit à trembler.
Inspire. Expire. Inspire. Expire.
Il est là. Il est vivant.

Il s'était approché doucement, chaque pas vers lui un souffle retrouvé. Il le trouva plus beau que jamais, fragile, écrasé par la même douleur que lui ressentait. Il avait le teint encore plus pâle que d'habitude. Adel sentit une vague d'amour le gagner alors que ses doigts glissaient d'eux-même sur sa joue pour la caresser avec une délicatesse non feinte. Il fixait son visage soucieux, et il ne supportait pas d'imaginer qu'il souffrait. « Il ne t'arrivera plus rien de mal maintenant. On va s'en sortir ensemble, mon amour. » Il sourit. C'était si simple, si évident. Il l'aimait à s'en damner, et à cet instant il su que si Alex ne l'aimait pas, son cœur ne battrait plus jamais pour personne d'autre, mais qu'il l'accepterait. Parce qu'il était en vie, et que c'était déjà un cadeau en soi. Le perdre lui aurait été insupportable. Il caressa son front et ses cheveux, son autre main se faufilant sous celle du jeune homme. Ses bras étaient bandés jusqu'aux épaules, et il avait été sommé de ne pas faire d'efforts. Ses petits gestes le faisaient souffrir le martyr, mais au contact d'Alex, la douleur devenait doux supplice, et il était prêt à subir la brûlure de la chair si c'était pour s'embraser sur celle de l'homme qu'il aimait.
« Mon petit Pingu immortel. »



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Alexander Friðbjörnson
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26.12.19 23:00
Il ne se rappelait pas avec certitude de tout ce qui s'était passé durant ces dernières heures. Il se souvenait seulement du lustre, de la douleur, puis du soulagement lorsqu'il entendit enfin les sirènes des pompiers. De cette journée, il n'avait retenu que ça, et il avait eu peur, si peur de ne jamais le revoir, lui. On l'avait opéré, plâtré, et à présent, il se reposait dans sa chambre. Il souffrait encore, mais il était hors de danger, pourtant, la crainte qu'il ressentait n'était toujours pas partie. Il ne savait pas si Adel était toujours en vie, s'il lui était arrivé quelque chose de grave, et ça le rendait fou, de ne pas savoir. Il se doutait bien que le tremblement de terre avait fait de nombreuses victimes, que certaines personnes étaient même décédées, et, chaque seconde, il priait tout ce qu'il pouvait pour qu'Adel ne fasse pas parti de ces personnes-là, car s'il était mort, il serait parti sans qu'Alexander n'ait pu lui dire tout ce qu'il ressentait, et ça, il ne s'en serait jamais remis.

On lui avait dit de se reposer, il ne parvenait pourtant pas à trouver le sommeil, ne cessant de penser à l'être qu'il aimait, la fatigue se lisait aisément sur son visage, mais il n'en n'avait strictement rien à faire, il voulait sortir d'ici, regagner l'appartement d'Adel, s'assurer qu'il allait bien, cette situation était insoutenable, dans sa tête, une multitude de films se jouaient en boucle, certains avaient une fin heureuse, mais la majorité se terminaient mal. Il imaginait qu'on venait lui annoncer la mort d'Adel, et qu'il devait faire face à cela, continuer à vivre, alors que le seul être qu'il désirait et qu'il avait vraiment aimé de tout son être n'était plus là. Plus là pour le soutenir, pour le regarder, pour lui sourire, car même si Adel n'éprouvait pas de sentiments amoureux à son égard, il avait toujours été là pour lui, et rien que sa présence aidait Alex lorsque ce dernier était perdu, ne savait plus où aller.

Mais finalement, la fatigue avait eu raison de lui, et, d'un coup d'un seul, ses paupières, lourdes, se refermaient, et il s'assoupissait pour quelques heures. Des heures cruciales, en réalité, et tellement importantes, car comme un étrange coup du destin, des souvenirs lui revenaient à la mémoire.

Ainsi, il se remémorait les moments passés dans la cabane d'Adel le soir où il avait accepté d'emménager chez lui. De nombreuses choses étaient encore floues, mais il se souvenait que cette nuit-là, contre toute attente, ils s'étaient aimés. Ils s'étaient déjà avoués leurs sentiments, plus ou moins, à leur façon, et bêtement, Alex avait tout oublié.

Quel imbécile.

Et s'il avait su plus tôt, et s'il n'avait rien oublié, ils auraient probablement été heureux à l'heure qu'il est, mais pourquoi Adel n'avait rien dit ? Pourquoi lui avait-il menti ? Pourquoi avaient-ils passé des mois entiers à se détester ? Pourquoi avaient-ils gâché ce temps précieux, alors que l'un comme l'autre, ils s'aimaient ?

Et Alex se réveillait en sursaut, encore plus inquiet, sa chambre était vide, angoissante, et il aurait aimé, pour la première fois de sa vie, qu'un infirmier ou un médecin soit là pour le rassurer. Haletant, il essayait de se calmait, essuyait les gouttes de sueurs qui perlaient sur son front. Lorsqu'il reprit enfin une respiration normale, c'était la douleur à sa jambe qui l'accablait. Il retenait ses larmes, serrait les poings, se maudissait d'avoir été aussi stupide, d'avoir passé autant de temps à détester Adel alors qu'ils auraient pu s'aimer.

Pourtant, toute la tension qu'il ressentait retombait immédiatement lorsque la porte de sa chambre s'ouvrit. Lorsqu'il tournait le regard, pour voir qui était entré, toutes ses inquiétudes avaient été balayées en un instant, et Adel se tenait là, devant lui. Une joie démesurée l'envahissait tout entier, et il ne ressentait même plus la douleur dans sa jambe, il ne ressentait plus rien d'autre que le bonheur de l'avoir lui.

Et il l'appelait "mon amour", c'était la première fois, c'était sorti comme ça, Alexander avait eut du mal à s'en rendre compte, il se demandait même s'il rêvait, car c'était inhabituel, jamais Adel ne l'aurait appelé comme ça avant,il n'en croyait pas ses yeux, ni ses oreilles, et la voix de son amant, l'appelant de la sorte, résonnait en boucle dans sa tête, il avait eut envie de lui demander de répéter ce qu'il venait de dire, à la place, il se contentait de sourire, de laisser ses larmes couler, de tout relâcher. Il avait passé trop de temps dans le mal, sous l'emprise d'une haine injustifiée, et d'un stress difficilement supportable, aujourd'hui, tout ça était derrière lui, derrière eux. Il riait de bon coeur au petit surnom qu'on venait de lui donner, ça faisait presque tâche au milieu de ce moment, et pourtant, c'était tout Adel, c'était tout ce qu'il aimait chez lui, ce côté inattendu, imprévisible, et au plus il le regardait, au plus il tombait amoureux. "Pff... Espèce... Espèce d'idiot !" Il lui disait, toujours en riant. Il tendait les bras vers lui, l'enlaçait, doucement, et ses mains glissait partout sur lui, comme pour y laisser leurs empreintes, et ses doigts touchaient lentement les lèvres de l'être qu'il aimait, avant qu'il s'approche de lui pour lui donner un baiser. Un baiser simple, doux, rapide, mais qui en disait beaucoup. "Je t'aime Adel, je t'aime tellement. Promet-moi que tu ne partiras pas cette fois, promet-moi qu'on reste ensemble, parce que j'pourrais pas continuer sans toi, j'pourrais pas." Car il y avait toujours cette angoisse que l'autre, peu sûr de lui, change d'avis, comme il l'avait fait à plusieurs reprises, et s'il recommençait, alors Alexander ne le supporterait pas. "J'ai eu tellement peur Adel, tellement peur que tu sois mort, tellement peur que tu sois parti sans que je puisse te dire tout ça..." Mais c'était fini à présent, il n'y avait plus d'ombre à l'horizon, seulement le bonheur qui leur souriait enfin, après tout ce qu'ils avaient vécu, ils l'avaient bien mérité. "Tes bras...Qu'est-ce qui t'est arrivé ?" Cette simple vue l'avait inquiété, en un instant, il eut envie de le protéger de n'importe quel danger, il désirait plus que tout que rien ne lui arrive, maintenant qu'ils avaient le droit de s'aimer.
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Adel Sendelson
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28.01.20 23:22
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adexander III





Il devait rêver.
Etait-ce possible qu'il s'agisse de la réalité ?
Seule la douleur qui irradiait dans ses bras lui permettait d'y croire. Ça et les yeux d'Alexander posés sur lui, le fixant avec cette intensité qui n'appartenait qu'à eux, avec cette force qui lui donnait envie d'avancer, d'espérer. Ca et son sourire qui le faisait briller, ce regard qu'il aimait tant. Son rire explosa dans son coeur, et Adel cru qu'il allait éclater. Ils avaient traverser tant de choses, connus bien des naufrages, mais ce bonheur qu'il décelait sur le visage de son ami, c'était la lumière au bout du tunnel, le radeau de sauvetage, l'île promise. La guerre était terminée. Il avait rendu les armes bien avant le drame, mais là, c'était différent. Symbolique.

Il oublia la douleur qui le consumait à l'instant où les lèvres d'Alex touchèrent les siennes. Il eut à peine le temps de réagir, mais son instinct pris le relais, et il s'agrippa au jeune homme avec le peu d'énergie qu'il lui restait dans le corps. Toute son âme irradia dans cette étreinte, ce désir de lui prouver que lui aussi l'aimait, et que même s'il avait mis du temps à en prendre conscience, aujourd'hui il était prêt. Il était terrifié, mais prêt.
Les mots d'Alexander firent bondir son cœur à nouveau, et il eut envie de le serrer à nouveau pour rassurer ses craintes. Il était si inquiet qu'il mis un certain temps à assimiler ce qu'il venait de dire. Ce qui comptait vraiment.
Il se figea un moment, sous le choc. Il l'aimait. Il l'aimait vraiment ? Adel avait cru le perdre pour de bon le matin de son amnésie... L'aimait-il si fort qu'il l'avait prétendu s'il avait été capable d'oublier leur nuit de bonheur et sa propre déclaration ce soir-là ? Adel lui, n'avait jamais oublié. Il en avait souffert. Il en souffrait encore. Alex avait été blessé. Il prenait des médicaments. Allaient-ils agir sur lui comme l'alcool cette nuit-là ? Le jeune homme perdit son sourire un instant, plein de doutes et de questions. Mais les mots de son amour le ramenèrent à la réalité, et avec elle, une tendresse mêlée de douleur.

« Je reste là, je vais bien, tu vois ? Et toi... j'ai eut peur aussi. Et puis tout a été si vite... Je voulais... je voulais pas te perdre sans que tu saches que... moi aussi je t'aime. Depuis... je ne sais pas depuis quand, mais au moins depuis ce soir où je suis allé te chercher chez tes parents. Je sais que tu t'en souviens pas, et j'ai menti, ce soir-là tu ne m'as pas appelé volontairement mais... j'ai compris tout de suite et depuis... bordel c'était une véritable torture de vivre avec toi sans pouvoir te toucher... faire semblant de ne pas te regarder, essayer de noircir mon désir pour toi alors qu'il n'arrêtait pas de grandir... » Il sentait encore la boule dans sa gorge, la chaleur insupportable dans son bas ventre, à chaque fois qu'il le frôlait dans la cuisine, qu'il le surprenait sous la douche, ou qu'il le retrouvait endormit en rentrant le soir... Il était fou. De colère, de douleur, d'amour pour lui, chaque jour plus intense, plus insoutenable. Il avait envisagé de lui demander de partir, mais il en avait été incapable. Il aurait pu partir lui aussi, mais il n'en avait pas plus la force.
Et voilà qu'il avait manqué de le perdre. De le voir disparaître, lui qui l'avait souhaité si fort certains soirs où la souffrance devenait désespoir mêlé de rage. Il avait voulut se défaire de ces sentiments qui le hantaient et lui déchiraient l'âme, il les avait maudit pour le rendre si faible, si hideux, si cruel... Aujourd'hui, il ne voulait rien plus que voir Alex sourire, le savoir en sécurité, et à lui. Oui, rien qu'à lui. Pour de bon.

L’inquiétude qui résonna dans sa voix raviva sa douleur comme on souffle sur des braises. Il ravala une grimace et répondit aussi sincèrement qu'il le pouvait, tout en évitant de paniquer le jeune homme, ses doigts pressant les siens, et lui caressant toujours le front.
« James, encore et toujours. Cet abruti aura ma peau, j'te jure. » Il se voulait moqueur, mais pris conscience que c'était peut-être un peu tôt. Il se racla la gorge et repris, plus sérieux. « Disons que j'ai contribué à sauver les fesses d'un ami. Et que ça m'a valut quelques cicatrices, histoire de rappeler au monde quel héro je suis. » Il sourit. Encore cette ironie. Bizarrement, elle le rassurait et détendait l'atmosphère pesante de cette chambre d'hôpital. Il ne supportait plus toute cette stérilité, et il avait soudain une envie folle d'enlever Alex et s'enfuir avec lui. Chez lui. Chez eux. Pour être son héro à lui, lui seul.
« Ça ira, t'en fais pas. Ce qui est le plus embêtant à cette heure, c'est que je suis incapabe de te porter pour qu'on s'enfuit de cet enfer. J'ai la nausée d'être ici. » Il n'avait que des souvenirs atroces de tout ce blanc immaculé et de la sensation des chemises en papier sur la peau. Il voulait rentrer se laver, se glisser avec son amant dans un bain brûlant, panser leurs plaies sous une couette duveteuse, et s'endormir en le serrant fort contre lui, pour se réveiller au milieu d'un jour plus doux.

Il se redressa sur ses bras et retint une autre grimace de douleur avant de faire un signe du menton à Alex. «Tu me fais une petite place ? J'ai besoin de savoir que c'est bien réel. » Il avait surtout besoin de sentir son parfum avaler l'odeur de l'hôpital, et s'imprégner de la brûlure de sa peau à la place de celle de ses bras. Avoir ceux d'Alex autour de lui, et l'embrasser, encore et encore, jusqu'à en avoir les lèvres sèches et le cœur retourné. « Et toi, ta jambe ? J'ai... su. » Il craignait le pire. Il détestait le savoir en si mauvais état et pourtant... Il était reconnaissant. Qu'il soit en vie, et qu'il lui revienne enfin. Enfin.


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Alexander Friðbjörnson
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29.02.20 21:18
Il avait passé tant de temps à l'aimer, à le haïr, à le désirer, et à le rejeter. Ce moment, Alex l'avait attendu longtemps, trop longtemps, et pourtant, alors qu'il se déclarait enfin à son ami, il ne put s'empêcher de s'inquiéter, de redouter toutes les difficultés, de le voir partir une nouvelle fois, car ça faisait des mois que c'était comme ça,qu'ils jouaient à ce jeu du chat et de la souris, qu'ils refusaient d'ouvrir les yeux à cet amour pourtant tellement évident.

Adel semblait douter aussi, même après ce baiser, cette nouvelle situation l'effrayait sûrement, tout était nouveau, et rien ne serait plus pareil, pourtant, si le plus jeune était près à tenter le coup, alors Alexander le suivrait jusqu'au bout du monde, les yeux fermés. Il n'avait jamais aimé quelqu'un comme lui, il n'avait jamais autant désiré un autre homme que lui, il avait juste peur qu'il lui échappe encore une fois, comme lorsqu'ils avaient couru sous la pluie, ou bien lorsqu'il l'avait sauvé de ses parents, et qu'ils avaient passés une nuit à parler avant qu'Alexander oublie, avant qu'Adel prenne peur et lui affirme qu'il ne s'était rien passé.

Mais sa peur s’éclipsait alors que son amour lui assurait qu'il était là, qu'il resterait là, et qu'il l'aimait, depuis longtemps, et même les révélations qu'il lui fit ensuite sur cette fameuse soirée n'effrayaient plus le brun pour qui les souvenirs revenaient doucement. Il ne comprenait pas tout, il ne savait pas pourquoi Adel lui avait caché la vérité. Peut-être avait-il eut peur ? Peut-être n'était-il pas encore sûr ? Tendrement, Alex glissait ses doigts entre ceux d'Adel. "Pourquoi tu ne m'as pas dis tout ça plus tôt ?" Il n'était pas déçu, il ne lui en voulait même pas, pas le moins du monde, il voulait juste savoir pourquoi, essayer de le comprendre."Tu aurais moins souffert." S'ils avaient réussi à se parler, et c'était certainement ça que regrettait Alex. S'ils avaient réussi à se parler, Adel n'aurait pas souffert, et il s'en voulait de l'avoir laisser souffrir comme ça, sans avoir compris, mais finalement, c'était derrière eux, aujourd'hui, et un avenir meilleur leur souriait, après toutes les difficultés qu'ils avaient traversé... Il suffisait juste qu'ils soient rétablis, pour pouvoir sortir d'ici et vivre enfin l'amour qu'ils avaient toujours attendu.

Adel lui apprenait que ses blessures étaient dues au sauvetage d'un ami, et pas n'importe lequel. Il racontait cette histoire sur le ton de la plaisanterie, mais Alex, lui, ressentait une certaine fierté en l'entendant parler. Il n'avait pas laissé tomber son ami, il avait même mis sa vie en danger pour lui, et c'était beau, et ça montrait que peut-être, sûrement, il serait toujours là pour lui, qu'il pouvait chasser toutes ces inquiétudes, qu'il ne l'abandonnerait plus jamais.

Enfin, il lui affirmait que tout allait plutôt bien, hors-mis le fait qu'ils étaient tous les deux coincés ici. Une nouvelle fois, Alexander eut un geste tendre envers son amant, simplement en lui caressant la joue, en lui souriant. Il savait à quel point c'était dur pour lui de rester ici, à quel point ça lui rappelait de mauvais souvenirs et d'horribles souffrances, mais il devait être patient, car ce qui l'attendait ensuite promettait d'être extraordinaire, et Alex pouvait le lui promettre. "A... Attend, je dois te passer quelque chose avant." Car il s'était rappelé, la pierre de lave, c'était le bon moment, il ne se souvenait plus exactement pourquoi, mais il savait que c'était maintenant qu'il devait la lui rendre. Il ouvrait le tiroir de sa table de chevet pour en sortir la pierre. "Ferme les yeux, donne moi ta main." Doucement, il la glissait en son creux. "Ouvre." Et ses yeux, au lieu de se détournaient, venaient s'encrer dans le regard bleu d'Adel. "Je crois que je peux te la rendre maintenant." Il en était certain, même s'il ne savait toujours pas pourquoi. Il se poussait un peu, pour laisser Adel s'installer à ses côtés. Ils étaient un peu serrés, mais Alex n'en n'avait absolument rien à faire, tout ce qu'il désirait, c'était le sentir près de lui. "J'ai mal, mais ça devrait aller. J'pense que je vais boiter maintenant du coup." Il riait doucement. "Tu crois que James va nous surnommer "les boiteux" quand il saura ?" Il se tournait vers lui et venait l'embrasser tendrement, sans avoir à lui demander, sans craindre de devoir tout arrêter. C'était drôle comme sensation, et pourtant tellement agréable, il était à lui, à présent, rien qu'à lui.
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03.04.20 11:53
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C'était une évidence.
Ses doigts entre les siens. Sa peau contre la sienne. Son regard posé sur lui avec ce même amour qui avait tellement terrifié Adel avant, qui le terrifiait encore maintenant. Parce qu'il ne pensait pas être à la hauteur. Parce qu'il avait peur de sombrer, et d'entraîner Alex avec lui. Et ils étaient là, deux éclopés à l'amour réveillé par la douleur, à la passion élevée par la peur. Adel n'avait jamais eut aussi peur de toute sa vie. Même quand il avait faillit mourir ; c'était doux, même quand James avait faillit lui échapper ; c'était rapide, même quand Alex l'avait appelé ce fameux soir, sans le vouloir, mais qu'il avait accouru ; c'était de la folie. Mais cette peur là, celle qu'il avait ressentie en imaginant son ami coincé quelque part, peut-être en danger, peut-être mort - non impossible c'était un battant, un irréductible, un ange -, et en apprenant sa blessure ensuite... la même qu'il traînait lui depuis tant d'années... ç'avait été une terreur sourde, noyée d'adrénaline, le sang et les larmes. Et à présent il le touchait, il le touchait vraiment. Il était vivant. Il était réel.

« J'avais peur. » Peur de sa réaction. Peur qu'il ne le croit pas, qu'il le repousse plus encore, qu'il ne disparaisse, qu'il l'abandonne, pour de bon cette fois. Et cette souffrance qu'Alex semblait regretter, déplorer, Adel l'avait accueillie comme un châtiment, mérité et juste. Oui, il avait souffert, si fort, si longtemps. Mais s'il souffrait lui, alors il ne faisait pas souffrir Alex, et il se punissait de l'avoir un jour fait.
« Je devais souffrir. Pour que existe sans moi... sans tout ça. J'ai cru que c'était le mieux à faire. Qu'avec le temps, tout serait plus simple, moins douloureux. J'avais tort. » Chaque putain de seconde à ne pas pouvoir le toucher, à même détourner son regard de lui, à essayer de le chasser de ses songes, la nuit venue, à tenter d'effacer le souvenir de ses sourires, de sa voix, du parfum de sa peau, de la douceur de ses cheveux dans lesquels il aimait glisser les doigts... Ça l'avait rendu fou, fou de lui un peu plus.

Lorsqu'Alex lui dit qu'il avait quelque chose pour lui, Adel eut envie de lui dire que tout ce qu'il voulait, c'était lui. Lui tout entier, lui avec ses blessures et ses ombres. Lui, juste lui. Enfin.
Pourtant, il ferma les yeux. Parce qu'il avait confiance, et parce qu'il le voyait même à travers ses paupières closes ; cette lumière qu'il dégageait, cette aura qui lui brûlait les entrailles, ce feu qui le consumait, comme un volcan qui explose, ardent, et fait jaillir son cœur hors de lui pour le projeter vers les étoiles, au dessus des nuages. Il frissonna au contact de la peau de son amant contre l'épiderme sensible de sa paume. Ce qu'il y glissa était pourtant chaud, familier. Il ouvrit les yeux sur l'ordre d'Alex, et son cœur retint un battement ; parce qu'un autre palpitait au creux de sa main. Il le lui avait offert ce soir là, celui où tout avait commencé, où tout avait fini... Ce soir où il avait juré de le protéger, de l'aimer. Il n'avait jamais cessé, jamais. Ni de le protéger - de lui, du monde, de son incapacité à l'aimer correctement - et il l'avait aimé malgré tout, comme il avait pu, en silence, en secret, en souffrance. Mais un peu plus chaque jour, et plus encore aujourd'hui.

Il ne chercha même pas à retenir les larmes qui coulaient en silence sur ses joues. Ses doigts se refermèrent sur la pierre de lave ; Alex lui rendait son cœur. Il lui offrait le sien. Adel n'hésita même pas un instant lorsqu'il l'invita à se blottir enfin contre lui. Il savait que c'était là sa juste place, il l'avait tant espéré. Il ne s'était jamais senti si bien qu'entre ses bras, son souffle sur sa peau, son cœur à l'unisson du sien. Et le tintement de son rire à ses oreilles ; Alex n'avait pas rit avec lui - pour lui - depuis des mois. Et soudain, ces semaines interminables et ces instants sans lui semblaient appartenir à un autre monde, une autre dimension. Adel sourit à son tour, même si l'inquiétude l'étranglait toujours. « S'il fait ça, je lui trouverai un surnom si ridicule que son anniversaire fera pâle figure à côté ! » Il aimait ça pourtant ; 'les boiteux'. Parce que c'était pluriel. Et qu'Alex ne traverserait pas ça seul. Jamais. Adel serait là, et ils apprendraient à vivre ensemble avec leurs douleurs, leurs infirmités. Ensemble, c'était tout ce qu'il fallait retenir.

Le baiser d'Alex fut comme un second souffle ; une inspiration après des heures passées à se noyer. Il y répondit, avec tendresse d'abord, pour se réimpregner de son goût, le redécouvrir. C'était doux, mais évident. Pas d'incertitude, pas d'hésitation, juste ses lèvres sur les siennes, et sa chaleur au creux de son ventre, sa peau qui lui brûlait les entrailles. Il glissa une main tremblante de douleur sur sa joue, fou que ses bandages fassent barrière à un contact total, même s'il n'avait jamais oublié la douceur de sa peau, et qu'il pourrait à présent la réinventer à l'infini. Il avait tellement envie de lui qu'il en aurait hurlé. Il du pourtant s'écarter, son front toujours contre celui d'Alex, la douleur pulsant dans ses bras. Il aurait voulu se fondre en lui.
« Maudit soi James. Et cet hôpital de malheur. » Il se mordit la joue pour retenir un cri lorsqu'en se redressant il du s'appuyer sur ses bras. Il serra si fort la pierre de lave qu'en ouvrant la main, elle avait laissé de petites bosses là où le magma avait durci en faisant des trous. Il la regarda longtemps, sa tête posée contre celle d'Alex.
« Toi et moi on ira ensemble en chercher une autre. Pour qu'elle te protège quand j'en serai incapable. » Comme maintenant. Comme avant. « Alex... je ne sais pas comment aimer. Comment aimer correctement. J'ai mis du temps à comprendre à quoi ça ressemblait. Et maintenant que je sais, que je sens... je vais essayer d'être à la hauteur. » C'était une promesse. Un pacte avec lui-même. Et la première étape serait de sortir de cet enfer avec son amour sans encombre. Il y arriverait. Il avait l'impression d'être capable de tout avec Alex.


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Alexander Friðbjörnson
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25.07.20 21:31
Longtemps, Alex avait connu la douleur, la souffrance, la solitude. Longtemps, il avait eut l'impression que personne, jamais personne ne serait capable de le comprendre. Il était bien entouré, il avait des amis qui le soutenaient, surtout lorsque ses parents étaient encore plus durs avec lui, mais il s'était toujours senti seul.

Et puis Adel était entré dans sa vie, comme ça, ou plutôt, Alex avait fait un grand bond dans la sienne, venant tout perturber, et c'était comme ça que ça avait commencé. Il lui vouait une grande admiration à Adel, il était beau, drôle, il avait tout pour lui, et peut-être (sûrement) en était-il tombé amoureux dès le départ, mais il avait juste décidé de fermer les yeux, de laisser les choses faire, il se disait que de toutes façons, jamais quelqu'un comme son ami ne s'intéresserait à lui.

Et puis ils étaient devenus plus proches, d'années en années, ils avaient même finis par partager le même lit, juste pour une nuit, et cette fois-là, elle n'aurait du avoir aucun sens, aucune signification, pourtant, ça l'avait retourné, ça l'avait fait se rendre compte qu'il n'était pas qu'un ami, qu'il l'aimait, qu'il l'avait toujours aimé. La suite avait été plus que chaotique, et à partir de ce moment-là, Alex avait vécu un véritable enfer. Pire encore, ils avaient finis par vivre ensemble, et il devait côtoyer l'être qu'il aimait et qu'il détestait le plus à la fois.

Si on lui avait dit qu'une catastrophe naturelle suffirait à leur faire ouvrir les yeux, il n'y aurait jamais cru, et pourtant.

Ils avaient frôlé la mort tous les deux, ils s'étaient enfin rendus compte qu'ils pouvaient se perdre à n'importe quel moment, et, aussitôt qu'Adel avait franchi cette porte, l'enfer se transformait en paradis, et il n'y avait pas plus bel endroit que ses bras, que ses lèvres, que sa voix.

Il l'aimait, il pouvait enfin le clamer haut et fort, il l'aimait, il en avait le droit, et rien d'autre n'avait d'importance du moment qu'il pourrait continuer à le toucher, l'embrasser, lui montrer tout l'amour qu'il retenait depuis tant d'années. Alex ne s'était jamais senti aussi bien, aussi léger, au plus son regard croisait celui d'Adel, au plus il le trouvait beau, et au plus il l'aimait, ça débordait, tellement qu'il failli faire un malaise.

Lui aussi laissa les larmes couler sur ses joues, car il ne contenait plus ses émotions, et il le laissa l'embrasser, et il l'embrassait à son tour, il aurait aimé n'avoir jamais à décoller ses lèvres des siennes, mais il savait qu'à présent, il aurait tout son temps. Il souriait à la plainte de son amant. "C'est pas grave, on sortira bientôt, et ce sera bien. Moi je m'en fiche de l'hôpital, maintenant, je m'en fiche de la douleur, je la sens même plus." Euphorique, il ne voyait et ne désirait plus que lui. Et, une nouvelle fois, il mêla ses doigts aux siens, pour le rassurer, à présent qu'ils étaient ensemble, ils pourraient tout surmonter. "Ça ira Adel, on apprendra tous les deux, doucement, et ça s'fera tout seul, on y arrivera, j'ai pas peur." Il l'embrassait sur le front. "J'ai vraiment pas peur. Et toi ?"
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