Tu auras mis une seconde de trop à réagir. Peut-être deux, ou trois, tu n'en sais rien. La nouvelle secousse t'a ébranlée, des gens sont disparus, sauvés, pour finalement se remplacer par une armoire à glace ambulante. Tout va trop rapidement pour ton esprit qui peine à retirer les effets de l'alcool, de ce que vous avez consommés juste avant tout ça. Tout se passe trop vite pour permettre à ton cerveau de tout assimiler alors lorsque l'homme t'interpelle, tu n'es pas la première à bouger. Ni même la seconde. Parce que tu fixes le grand homme en te demandant s'il se fout de ta gueule. Faut dire que t'es la seule qui est pas réellement blessée, qui ne perd pas du sang sans fin. Puis, malgré tout, tu as une bonne carrure, on remercie ton boulot. Sauf que tu fixes des yeux, tu clignes des paupières avant de réaliser ce qui en est. Peut-être que y'a de la peur qui se mêle à ça, qui fait que tu ne réagis pas sur le champ comme les épisodes précédents. Tu n'es pas réellement figée, mais le délai amène deux hommes à réagir plus vite que toi. Pourtant, tu te bouges, heureusement pas trop en retard afin d'apporter de l'aide. Parce que malgré tout, les deux hommes là sont blessés en dehors du grand baraqué. Tu viens plutôt imiter le geste d'Adel, sur ce coup, afin de ne pas le laisser supporter le poids de lui-même et que le grand homme aide déjà de toute façon Maximilian.

Il est sauf. Il est là, tiré hors des débris, et aussitôt que les paroles fusent hors des lèvres d'Adel, tu relâches ce matériel beaucoup trop lourd. La respiration s'est raccourcie sous l'effort, le coeur semble toujours autant battre en trombe au creux de ta poitrine. T'as chaud, tu crois, tu ne sais plus. Mais James est sorti de là et c'est, au final, tout ce qui compte. Cette fois, cependant, tu réagis tout de même rapidement afin d'aller rejoindre James et son ami. Histoire d'aller l'aider à se relever parce que « T'es pathétique à ramper comme ça, viens là ! » Ouais, c'est tout ce que tu parviens à lâcher, bien que tu sois complètement consciente qu'il n'est pas dans un état optimal. Tu tentes de l'aider à se relever pour mieux l'amener jusque sous l'autel comme il vous précise. Tu ne sais pas même si c'est une bonne idée, mais tu l'écoutes. Tu aurais bien aidé Adel également, mais tu ne peux que lui offres une main pour l'aider à se remonter aussi parce que tu ne sais qu'en transporter un autour de tes épaules. Avec de la chance, il sait mieux marcher que James, surtout. Et James, aussitôt que tu l'auras amené sous l'autel comme il a demandé, tu le serres contre toi, peut-être un peu trop fort. Et c'est là que tu prends conscience qu'au final, tu trembles un peu, parce que toute cette situation agresse tes nerfs et au fond, tu as peut-être un peu peur de crever ici, dans toute ta désillusion provoquée par les substances.

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