La question peut paraître bête, vu l’état de votre groupe ce sera compliqué de bouger tout le monde sans risquer de se blesser plus, mais tu préfères avoir l’aval de tout le monde avant d’aller chercher de l’aide. Alors lorsque le brun te confirme ce que tu as en tête, tu acquiesces vivement et promets de revenir rapidement avec de l’aide. « Tenez bon ! » Rajoutes-tu avant de passer la porte. Les bruits ne sont pas tout proche, mais ça te redonne un élan d’espoir tandis que tu avances jusqu’à l’escalier pour rejoindre le groupe qui discute plus bas. Tu es persuadé que ce sont les secours qui sont là pour vous sauver, ton impatience grandit au fil de tes pas, te rendant moins méfiant alors que tu descends les marches. « Par ici ! » Cries-tu pour alerter les pompiers en continuant ton avancée. « On est là-haut ! Y a plusieurs blessés ! Vite ! » Pendant une fraction de secondes tu penses à tout ce que vous avez traversé et tu te dis que c’est bon, vous allez vous en sortir, tous ensemble, entier, malgré quelques blessures assez graves mais non mortelles. Malheureusement c’est à ce moment que ton pied percute un caillou, te faisant perdre immédiatement l’équilibre. La rampe de l’escalier n’a pas tenu bon lors de la secousse la plus forte, tu n’as rien à quoi te rattraper pour éviter une chute fatale, te voilà donc dévalant l’escalier, le bras en premier, te permettant juste d’éviter de te briser la nuque au premier choc. Tu n’arrives pas à suivre tout ce qui se passe, tu sens juste de vives douleurs se réveiller. Tu t’es fait agresser quelques jours plus tôt, ton corps n’est pas totalement guéri. Alors tu es, au pied de l’escalier, le bras et le nez cassé, grognant sous la douleur. Tu entends juste des pas arriver à ta hauteur avant que tu ne perdes connaissances.

Il est tombé. Il ne répond pas parce qu’il est évanoui, parce qu’il a dévalé les marches la tête en avant, et peut être bien qu’il s’est brisé la nuque dans la foulée. Pendant quelques secondes, Tristan regarde le vide en se demandant à quel moment dans sa vie il a pu faire d’assez mauvais choix pour se retrouver avec autant de blessés et de paniqués sur les bras, mais des voix qui cherchent à rassurer le brun, qui est de toute évidence évanoui, lui font comprendre que les secours sont enfin arrivés. « … Ils sont cons ou quoi ? » C’est un murmure plus dépité que nécessaire, avant qu’il ne se souvienne des fameux blessés et ne se retourne vers la rousse pour essayer de capter son regard. Paniquée, mais en vie. En état de choc, sans doute. De toute façon elle était déjà folle, alors elle n’a sans doute pas grand-chose à perdre. Bérénice ? Elle se tient toujours éloignée, mais elle a l’air de se remettre doucement de ses émotions. Reste le type qui n’est plus vraiment coincé sous le lustre mais qui n’est visiblement toujours pas en état de fonctionnement. « Ok je les appelle, promis je tombe pas. » Il hésite à faire une plaisanterie sur le nombre de verres qu’ils lui devraient, après ça, mais il n’a pas l’énergie de la formuler. Alors il va dans le couloir pour faire signe aux secours, et bien vite, quatre pompiers entrent dans la pièce. « Alors lui il s’est pris un lustre, on sait pas ce qu’il a, elle elle a eu un morceau dans la main, je l’ai retirée comme j’ai pu mais c’est moche, et je sais pas si elle est folle ou en état de choc, et elle elle s’est faite électrocuter. Il est pas mort l’autre ? » Ils disent que non, alors lui, il lâche un soupir soulagé et il s’appuie contre un meuble. Les pompiers, eux, se répartissent dans la pièce pour s’occuper des blessés. Enfin, c’est terminé.