Jeune homme sensible et généreux, Fulvio a dû sendurcir lorsque son petit frère est tombé malade. Sans nouvelles de leurs parents depuis plus de cinq ans, alors qu'ils sont partis en expédition en Amérique du Sud et n'en sont jamais revenus, il a pris en charge les soins de son frère ainsi que son éducation. Son salon de coiffure étant soumis au Pizzo, il s'est rapidement retrouvé dans une situation financière délicate. C'est ainsi qu'il s'est retrouvé informateur pour la mafia sicilienne, profitant de son métier pour laisser traîner des yeux et des oreilles et récupérer des informations utiles aux criminels. Cette situation ne le ravit pas, mais tant qu'il n'aura pas d'autre alternative il n'a pas d'autre choix que de s'y plier.

→ Gemma a grandi dans une famille aisée de Palerme, qui a toujours été liée à celle des Motisi, une famille mafieuse de la ville, et a donc baigné dans un monde un peu plus sombre que la normale dès son enfance.

→ Très ambitieuse et très douée, elle a eu son diplôme de chargée de relations publiques à 23 ans et s'est tout de suite vue offrir une position dans la banque Cassaforte, qui appartient à Vittoria Motisi. Consciente de ne pas pouvoir laisser passer une si bonne opportunité, et craignant les représailles pour sa carrière, elle accepta.

→ Depuis, elle s'est avérée être un atout phare non seulement pour la banque, mais aussi pour la famille en général, qui n'hésite pas à lui laisser la responsabilité de cacher les différents réseaux criminels cachés sous l'image de la banque au public, et surtout à la justice. Gemma, partagée entre sa conscience et son ambition, continue donc de travailler pour le crime organisé en cachant leurs opérations, mais verse tous les mois une partie de son salaire aux différentes associations bénévoles qui aident les addicts, espérant réparer un peu le mal que le trafic de drogue qu'elle cache fait à Palerme.

→ Au niveau du caractère, Gemma est sans doute une femme forte et décidée, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Elle a également des valeurs et une conscience qui, ironiquement, lui causent plus de bien que de mal, étant donné sa situation.

Né d'une famille modeste, Terenzio est
l'exemple même de l'homme qui s'est construit seul. Dès l'enfance, il est mû par le désir d'être reconnu, d'être aisé, de connaître le succès. Intelligent, charmant, opportuniste, il gravit les échelons sociaux et semble etre de ceux à qui tout sourit. Pourtant, derrière les portes closes de sa villa fastueuse, il doit parfois laisser tomber le masque. Coincé dans un mariage stérile et malheureux, Terenzio a autant de regrets que de fiertés. Il passe une bonne partie de ses nuits dans son casino, la prunelle de ses yeux acquise
en collaboration avec l'une des plus grandes familles mafieuses de l'île. Il leur sert volontier de façade et contribue à leur blanchiment d'argent.

→ Efisio est né dans une grande famille, pourtant il ne s'est jamais vraiment senti à sa place dans cette maison immense et trop remplie. Les parents manquent d'argent et Efisio ne mange pas toujours à sa faim. C'est un petit garçon qui ne parle pas et aujourd'hui encore, il est marqué par une grande discrétion.

→ Il n'a pas vraiment le temps de se poser des questions sur ce qui l'anime vraiment dans la vie puisque son destin est déjà tout tracé. Son père veut qu'il reprenne l'imprimerie familiale, alors c'est ce qu'il fait. Il n'aime pas trop ça, il préfèrerait sans doute être pompier, mais il ne s'autorise pas vraiment à y penser.

→ S'il accepte de suivre la même carrière que son père, il ne veut pas de la même vie. Efisio, il veut de l'argent. Il veut vivre dans une grande maison, manger les mets les plus fins et acheter deux voitures. Alors, quand l'occasion s'est présentée autour d'un verre dans un bar sombre, il n'a pas pu refuser. Il travaille dans l'ombre de l'imprimerie pour sortir des faux pour l'une des familles mafieuses.

→ Efisio semble se complaire dans cette existence à moitié subie, à moitié choisie. Il ne montre que rarement ses émotions, mais il a une sensibilité en lui qui ne demande qu'à être libérée et une bienveillante dormante. Même s'il a peu d'amis, ces derniers sont plus importants à ses yeux que sa propre vie. Il partage sans compter avec eux et il donne sans attendre en retour.

Moira est une femme forte. De celle qu’il est difficile de faire taire ou tomber. Mais elle est également loin d’être idiote et à toujours su tirer partie de toutes les cartes entre ses mains pour sortir du lot. Née dans une vieille famille sicilienne, elle a grandi dans un milieu assez pauvre. Si elle n’a jamais souffert de la faim, elle a tout de même souffert du harcèlement scolaire que la précarité des siens a tristement engendré. Quand ses parents se saignaient aux quatres veines pour pouvoir lui offrir une éducation décente, elle, elle s’est muré dans une solitude latente pour échapper au moquerie et aux violences de son quartier. Une solitude qui lui a permis, ironiquement, de développer un sens artistique extrêmement développé. Ce ne fut donc une surprise pour personne lorsqu’elle s’est lancé dans une carrière de peintre, puis, quelques années plus tards, de tatoueuse. Elle a excellé dans ses deux domaines. Ses peintures se sont vendu à très bon prix, lorsque son planning au salon de tatouage était complet une grande partie de l’année.

Sauf que la vie est une vaste blague, et que parfois, le coup du destin peut faire vriller un avenir prometteur. C’est la mort de son père qui a été le déclencheur de son changement. Un “accident” de voiture. Voiture qui aurait soit-disant foncé tête la première contre un mur. Pour la police, il s’agit peut-être d’un suicide. Pour Moira et sa mère, c’est un meurtre. Inutile de dire que la vérité sur cette affaire ne sera probablement jamais révélé, mais Moira a bien l’intention de mettre le blâme sur ceux qu’elle pense responsable : les hommes de la famille Motisi, famille mafieuse récoltant confortablement le Pizzo dans le quartier depuis des générations. Aussi a t’elle repris l’affaire de son père, avant de rejoindre l’association anti-pizzo et d’en devenir une membre des plus actives. Si elle peut mettre un coup de pied dans la fourmilière, croyez bien qu’elle le fera avec grand plaisir.

Né au sein de la famille Greco, Alfonso a toujours su qu’il serait important. Son père et le père de son père avant lui l’était. Une importance capitale, disait-on. Aussi a t’il rapidement développé un égo increvable vis-à-vis de son métier et de sa famille. Pour lui, son rang au sein de la famille le rend indispensable. Pour beaucoup, il est juste le fils du chef de la famille Greco, chef qui ne sait pas bien où placer cet idiot à la mine pompeuse qui lui sert de fils. À quoi il sert vraiment ? En vérité, les gens seraient bien incapable de le dire vraiment. Lui vous répondra sûrement avec des mots alambiqués - mais toujours dans un langage bien trop soutenu - que vous êtes juste trop stupide pour comprendre la pureté de son art.

En bref : il est secrétaire. Et en gros, il rédige simplement les résumés des réunions au sein de sa famille, en plus de faire un peu de comptabilité. Rien de bien folichon, quoi.

Au delà de ça, il a eu une vie relativement calme. Etant le fils d’un chef de famille, il a toujours été bercé trop près du mur dans un cocon de protection, ce qui n’a fait que renforcer son caractère imbus et hautain. Il est intouchable, et il le sait. Il en est fier, même. Et c’est un putain de gros lourd qui pète plus haut que son cul.