One > Son enfance a été… disons particulière. Daeja ne l’évoque que très peu, pour ne pas dire jamais. Sa mère est morte en couche, laissant sa fille unique aux mains d’un homme qui se révéla rapidement être un bourreau. Orri était un être bouffé par la haine, le mépris et l’arrogance. Two > Jusqu’à l’âge de six ans, Daeja n’a pas eu le droit de sortir du domicile familiale. Une vieille bicoque à moitié branlante dans le quartier de Seltjarnarnes. Aussi a-t-elle toujours eu un retard très significatif à l’école lorsque celle ci est devenue obligatoire. Retard qui ne sembla pas vraiment alerter les autorités compétentes. Pas plus que les nombreuses marques de coup ou les brûlures sur ses mains, pour les rares personnes à les avoir vu. Daeja a vite développé une haine féroce des adultes, des institutions et de leur indifférence. Three > D’enfant turbulente elle est passé à incontrôlable une fois arrivée au collège. Elle a commencé à traîner avec des bandes plus âgées et c’est retrouvée sous mauvaise influence. Les pratiques à risque étaient légions. Et ses premières fois n’étaient pas toutes consentis. Four > Sa relation toxique avec son père s’est d’ailleurs encore plus détériorée pendant cette période. Il lui faisait payer chaque erreur de sa part, chaque comportement qu’il ne considérait pas “respectable pour une fille”. Et elle, dans sa rage folle, s’est mise à lui répondre, s’est mise à essayer de rendre les coups, sans vraiment réussir à se débattre entièrement. Elle en a beaucoup bavé. Encore aujourd’hui, elle estime qu’il s’agit d’un miracle si elle est toujours entière et en vie. Six > C’est à l’âge de 17 ans qu’elle a fini par craquer. Juste après avoir été viré de son deuxième lycée, alors que son père l’avait menacé de la foutre à la porte, elle l’a pris au pied de la lettre. Elle a pris un sac à dos, a profité d’une de ses absences pour vendre une bonne partie des meubles à un homme peu scrupuleux en échange d’un faux passeport et d’un billet d’avion, et elle est partie. Direction n’importe où, sauf ici. Seven > Enfin, direction l'irlande visiblement, où elle a passait de long mois plus ou moins dans la galère. Pour une fois dans sa vie, elle était libre. Même si la liberté était tout de même un peu amère, elle s’en ai sortie comme elle a pu, bien plus soutenu qu’elle ne le fut jamais au cour de sa vie. Eight > De l’Irlande elle a fini par partir en France après avoir tirer une masse conséquente d’argent un vieil héritier en mal d’amour féminin. Puis elle a fait un petit tour de l’Europe, avant de rentrer à Reykjavik à l’aube de ses 20 ans. Ten > La logique aurait voulu que Daeja rompe définitivement contact avec son père après son départ, même après son retour. La réalité des choses fait qu’elle le croise encore régulièrement aujourd’hui à maugréer dans les rues de Seltjarnarnes avec sa bouteille de vin. Il lui donne toujours envie de vomir, mais elle ne saurait dire si c’est les souvenirs qui remontent ou juste le fait que son regard semble vide et incapable de reconnaitre le visage de sa propre fille. Eleven > Daeja a vaguement essayé de raccrocher avec les études, mais ce fut une tentative veine au vu de son caractère bien trop explosif. Elle a donc commencé à s’intéresser aux réseaux sociaux et à tout ce qu’elle pouvait en tirer. Des contenues féministes et lgbt+, en grande majorité. Twelve > C’est sans trop de surprise qu’elle s’y est investi, principalement parce que ça lui plaisait grandement de faire rager les hommes trop sûre d’eux et de leur privilège, et elle a rapidement commencé à monter en nombre d’abonné grâce à sa langue acerbe et sa répartie agressive. Les gens aiment le clash. Et c’est exactement ce qu’elle aime fournir. Thirteen > Parallèlement à ça et grâce à l’influence d’autres femmes dans son cas, Miss Von D a commencé à pointer le bout de son nez. D’abord militante féministe “extrémiste”, puis sex worker, pour finir par être la tête de prou des nudeuses islandaises. Elle a également reçu le tutorat d'une maitresse réputée du milieu BDSM et a très vite excellé dans le Shibari. Ce n'était pas vraiment par plaisir qu'elle s'y est intéressée, mais plus par intérêt. Aujourd'hui encore, cet intérêt paye en monnaie sonnante et trébuchante, puisqu'elle est régulièrement invité au club BDSM du Soleil Noir pour enseigner la pratique à son tour. Fourteen > Son fils, elle l’a eu par mégarde autant que par lâcheté. Une soirée finit ivre, un rapport plus ou moins consenti après les retrouvailles avec un vieux mec de sa première bande de pote. Elle a baissé sa garde et la mauvaise influence est revenu. Trois jours après le test de grossesse, elle a voulu se présenter à une clinique pour avorter. Et devant la devanture de l’établissement, des hommes et des femmes, tous vieux, grincheux, avec des pancartes pro-vie, des photos graphiques, un discours cruel. La police s’est interposé, bien sûr, mais Daeja était déjà partie en courant. Fiveteen > Daeja ne fait confiance qu'à un nombre très restreint de personne. C'est une personne très abrupte en vérité, elle n'aime pas beaucoup la compagnie et est bien plus tendre avec son chat qu'avec n'importe quel être humain doué de parole. Elle a également beaucoup de répartie et n'aime que très peu la contradiction.