Le discours d'ouverture vient d'être prononcé, c'est officiel : la fameuse Pride Parade de Reykjavik est enfin là ! Une semaine colorée, où chacun est invité à partager la tolérance et l'amour autour de lui pour soutenir avec fierté les causes qui lui sont chères.
Certaines rues du centre-ville se retrouvent peintes aux couleurs de l'arc-en-ciel et les drapeaux sont hissés un peu partout. Des nombreuses activités sont prévues dans la capitale : des concerts, de la musique partout dans les rues, des fêtes, mais également des conférences et des reportages pour s'instruire sur les conditions et les droits de la communauté. La fameuse marche est une journée spéciale qui attire plus de monde encore que le reste de la semaine et qui se conclue par un concert en plein air.
Que vous veniez simplement pour marcher une journée ou pour vous amuser jusqu'au bout de la nuit, tout le monde est le bienvenu à la Reykjavik Pride !
codage kusumitagraph | lorelei sebasto cha pour Walk on ice
Invité
23.08.20 16:36
Tu avais terminé tôt ton temps à l'hôpital, ton cours ayant été annulé, le prof étant un fervent partisan des festivités de la gay pride, il s'est dit qu'il laisserait ses élèves profiter. C'est ainsi que tu te retrouvais en plein milieu de ta journée sur la rue bondé de couleur, de musique, de monde qui avait l'air de s'amuser. Tu commençais à avoir l'habitude des évènements de la communauté, ayant des amis dans l'organisation tu étais souvent invité. D'ailleurs il fallait les trouver ces idiots et leur dire un bonjour, au moins.
Tu avançais tranquillement, observant les alentours, te faisant arrêter pour un baiser sur la joue ou plus dépendant la personne qui venait à ta rencontre, tu avais même eu un collier de perles multicolore qui était apparut à ton coup. Tu arrêtas devant une scène, elle devait être celle pour le spectacle de fermeture, qui pour le moment recevait un Dj et des personnes dansant, selon leur envie. Tu vis des gens, dans la rue, danser un peu n'importe comment, selon tes yeux, mais la joie sur leur visage exprimait tout ce qu'il fallait pour communiquer cette joie, même toi ne pouvais s'empêcher de s'amuser simplement en regardant les personnes danser, un sourire apparut sur ton visage, tes pieds tapant le sol suivant le rythme.
Tu vis une roulotte qui vendait à boire et quelques snacks tout près de la scène, tu y allas chercher de quoi pour te désaltérer, une bière, rien de mieux pour s'amuser. Bière en main, tu retournas à la place laissé il y a quelques secondes et te mis à observer l'amusement qui apparaissait sur les personnes présentes. Ta bière toujours en main, tu avais bu à peu près la moitié, tu décidas de refaire un tour plus loin afin de voir d'autre activité possible possible à faire. Ça et de te faire arrêter par de nombreuse personnes pour un câlin et des baisers, cet évènement était un des plus ouverts qu'il ait été jusqu'à maintenant.
Tu n'avais toujours pas trouvé tes amis, Andy et les autres, comment un youtuber populaire devenait fantomatique dans une fête comme celle-là, peut-être n'était-il pas encore arrivé. Tu vis plusieurs tentes, de nourriture, de radio, la télévision, des conférences et autres. Tout avait l'air bien organiser pour quelque chose d'aussi gros. Tu pris le temps de t'asseoir sous une tente, pour manger un morceaux, les heures passaient assez rapidement et ton bar devait servir quelques parts dans les environs. Tu mangerais et irait trouver l'endroit pour prendre ton service.
Une heure venait de passer, tu avais finalement trouvé la tente utilisée par ton patron, tu pris donc ta place derrière le bar, servant les clients certains ayant déjà trop bu et d'autre qui voulait commencer leur journée.
Invité
06.09.20 20:37
Reykjavik Pride
ft. everyone
Il y a un monde fou dans les rues quand tu sors de la bibliothèque. Tu consultes ta montre, un peu étonné de l'affluence alors que ta journée a été d'un calme plat - hormis la jeune blonde à l'air perdu qui passe sa vie à étudier à la table du fond, personne n'a franchi les portes de l'accueil aujourd'hui. Tu prends quelques secondes pour observer la foule - elle a l'air de marcher dans la même direction, comme si elle se mettait en route vers un rassemblement quelconque. Qu'est-ce qui peut bien se passer dans ce coin pour rameuter autant de monde ? Tu t'apprêtais à récupérer ton téléphone pour te replonger dans l'actualité quand soudain, au milieu du brouhaha, un éclat de voix t'éclaire : « Happy pride, everyone ! ».
La Pride, bien sûr. C'est devenu une institution ici, au fil du temps. N'étant pas amoureux des grands rassemblements (pour ne pas dire qu'ils te filent la chair de poule), tu n'y as jamais mis les pieds. D'un pas décidé, tu te diriges vers l'arrêt de bus en direction de chez toi, rebroussant chemin au milieu des passants joyeux, esquivant les accolades et grognant à la sensation des souffles qui se rapprochent de ton visage, remontant le col de ta chemise pour éviter les contacts que tu redoutes. Arrivé à destination, surprise - il va falloir marcher encore pour récupérer la ligne qui va jusqu'à ton quartier, à cause de la déviation. Tu aurais pu le deviner, vu la quantité de drapeaux et de sourires qui dévalent la rue en direction de Miðborg.
Oh et puis, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Au diable les bus bondés et la chaleur affolante qui y règne à la sortie des bureaux, ça ne t'engage à rien d'aller boire quelques bières au cœur d'une célébration un peu animée. Il est passé où, le gamin qui aimait tant faire valser son corps et son âme au milieu de la piste après les concerts ? Quelques secondes plus tard et te voilà à nouveau embarqué dans le cortège, dans le bon sens de circulation cette fois. Après une trentaine de minutes, vous arrivez à destination et les gens s'éparpillent, des prénoms fusent, de vieux amis se sautent dans les bras. Dans la vague d'inconnus, tu as l'impression de reconnaître quelques traits familiers - au diable le passé, tu t'en détournes rapidement, en bousculant sans doute quelques uns, en entendant le tintement des verres au loin.
Quand tu t'accoudes enfin au bar, tu pousses un soupir de soulagement. Marcher dix mètres dans cette ambiance emplie d'alcool et d'embrumés qui titubent, ça ressemble un peu au parcours du combattant. Tu lèves les yeux vers les barmen et autres bénévoles qui s'affairent de part et d'autres - même eux, on dirait qu'ils dansent. Tu te serais perdu à les observer s'il n'y en avait pas un qui avait attiré ton regard. Un peu surpris de le voir dans un contexte si différent, tu te demandes si tu ne t'es pas trompé de personne - mais quand il passe devant toi pour prendre une commande à l'autre bout de la tente, tu l'interpelles : « Tu es venu il n'y a pas longtemps à la bibliothèque toi, non ? J'ai trouvé un livre qui t'intéressait, je crois. »
@made by ice and fire.
Fenrir Úlrikson
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Participer à l'organisation de la Reykjavik Pride, voilà quelque chose qui aura pu occuper tes journées et te changer les idées ces dernières semaines. La motivation a été compliquée à trouver au début, tu as même pensé à quitter l'équipe. Et puis, il y a eu ce moment étrange où tu t'es retrouvé enfermé avec ton pire ennemi à affronter tes peurs les plus viscérales. Il y a aussi eu le retour de Sören. Le retour tant attendu et qui aurait dû te libérer du poids pesant sur tes épaules, mais qui au final n'a rien vraiment changé. Il est là à nouveau, mais il est toujours si loin de toi. Alors, tu as fini par te dire que passer le restant de tes jours à pleurer sur ton sort n'était certainement pas la meilleure solution. Tu as déjà touché le fond après tout, tu ne peux que remonter la pente à présent.
Au début, ça a été un peu étrange de croiser James et de ne pas avoir envie de l'étriper à chaque instant. Vous êtes les mêmes pourtant, à vous prendre la tête pour tout et n'importe quoi, à râler plus que de raison sur les moindres faits et gestes de l'autre et à utiliser les mots les plus crus pour insulter. C'est tout pareil, mais différent en même temps. Avant, tu avais l'impression que chaque parole prononcée était destinée à faire mal à l'autre, autant que possible. Ce n'est plus vraiment le cas à présent, du moins pas sur les sujets qui comptent réellement. Tu ne sais pas quoi penser de ce changement imperceptible d'attitude qui fait toute la différence, aussi tu préfères ne pas vraiment y penser.
Te voilà au milieu de cette grande parade colorée et tu es seul au milieu de la foule. Pour la première fois depuis des années. Il n'y a pas Sören à tes côtés. Il n'y a aucun ami pour partager cette expérience. Tu devrais être triste, mais tu te sens un peu libéré. Pas besoin de faire semblant. Pas besoin de parler. Tu admires les décorations, tu souris en croisant les visages heureux, tu ressens la musique dans tout ton corps. Tu es venu pour oublier qui tu es vraiment. Tu es venu pour célébrer cette cause qui te tient à cœur, tu es venu pour boire, tu es venu pour faire la fête. Pour mettre en pose la tristesse, rien que le temps d'une journée, et prétendre que tout va bien. Tu peux être qui tu veux ici.
James Mörkson
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Célébrité : 10/10 (famille riche influente, influenceur, délinquant, organisateur de prides depuis un moment, marié à Solveig, a sorti récemment avec son bff un jeu vidéo qui a fait le buzz)
Le jour de l’ouverture est venu, et James court partout pour vérifier les derniers details, la presence des employés, les tenues des arrivants. Comme tous les ans, il avait voulu instaurer un thème de déguisement pour le défilé d’ouverture, et comme tous les ans, sa proposition n’avait pas été retenue parce que tout le monde venait à la Pride pour s’habiller comme il ou elle le souhaitait. Toujours un peu déçu de ce fait, il ne s’était pas laissé décourager pour autant, et avait par conséquent décidé de venir déguisé en énorme lapin aux couleurs du drapeau bisexuel. Étant donné que la température était au dessus des dix degrés habituels et que la foule le collait de toute part pendant qu’il faisait des allers-retours pour tout vérifier, il regrettait déjà un peu ce choix.
Ignorant ce fait autant que possible, il se hisse sur la scène juste après l’annonce de l’ouverture, pour être certain que tout le monde le voit correctement et que tout le monde sache que tout ce qui arrive est grâce à lui. D’accord, peut être lui et tout le reste du comité, mais qui a payé pour cette estrade, après tout ? Oui, la mairie, certes. Mais la mairie, c’est aussi un peu sa femme, après tout. Et cette année sera grandiose. « Bonjour à tous et à toutes ! N’oubliez pas les règles, on se respecte tous et toutes, blablabla, on ne détériore pas les bâtiments et la rue, blablabla, et surtout on n’oublie pas d’abuser des bonnes choses, parce qu’aujourd’hui c’est notre journée ! Alors vous avez les bars et les buvettes là bas, là bas, et ici, la musique retentira depuis ici et non, on ne peut pas baisser le son, et toutes les personnes qui ont ce magnifique brassard sont en possession de préservatifs qu’ils peuvent distribuer gratuitement. Si quelqu’un veut parler ou chanter ou insulter son ennemi juré, le micro reste ouvert, vous êtes libres de monter sur l’estrade. Bonne semaine de Pride ! »
Il finit par enlever la tête de lapin, autant parce qu’il déteste l’idée que personne ne voit son visage avant qu’il ne quitte la scène que parce qu’il a affreusement chaud. Et en descendant, c’est évidemment dans sa Némésis, son pire ennemi, celui dont il rêve d’arracher les yeux, qu’il rentre. « Rah putain Fenrir tu soules ! » Il se redresse en ronchonnant, prêt à embrayer sur la suite d’insultes habituelles, mais il rencontre ses yeux, et sa bouche se referme en une moue déçue. « J’ai pas regardé avant de sauter j’avoue. Je t’écrase peut être ? » Sur ces mots, il rit à peine et se redresse, époussetant ses genoux rapidement. Il ne l’aide pas à se lever, ceci dit. Il ne faut pas exagérer. Et il a tôt fait de glisser une capote dans la poche de son t shirt. « Je protège la vertu de mon meilleur ami, si tu veux bien. Je vais prendre un verre, moi. » Il a failli lui proposer de l’accompagner, mais les mots meurent dans sa gorge. Il n’est pas sûr de savoir comment se comporter avec lui, depuis la maison, depuis qu’il sait ce qu’il a vécu, depuis que lui aussi connaît son secret. Alors il reste planté les bras ballants un instant en le regardant, avant d’hausser les épaules et de marcher rapidement jusqu’au coin bar le plus proche. En arrivant, c’est dans Saer, qu’il rentre tête la première, et sa tête de lapin, alors bloquée sous son bras, tombe et se perd dans la foule. « Roh mais merde là, regarde où tu vas ! » Ce sera lui, qui prendra son malaise, alors. Désolé, Saer.
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