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Renaissance [Askja ❤]
Mikjàll Esrasson
Mikjàll Esrasson
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08.07.20 9:57
Like a Golden FlowerSoit doux. Tout ce qu’à été, autre fois, dans des souvenirs déchirés, ta personne. Tout ce que tu n’es plus, depuis que tes mains ont saisit l’appareil pour saisir chaque moment, chaque parcelle de vie, chaque vérité. Tu l’as déjà été, Mikjall. Un homme doux, un peu arrogant, mais sans méchanceté. Tu as déjà été quelqu’un de bien, qui n’était pas forcément toujours généreux, mais qui ne voyait aucune raison de faire du mal à qui que ce soit.  Quand tes parents osaient encore te voir comme leur fils, et que tu étais encore capable de te regarder le matin dans le miroir sans sentir que quelque chose clochait dans la réflexion qu’on te revoyait. Oui, Mik, autre fois, tu étais quelqu’un de bien. Comme tout le monde. Tu n’es pas né horrible. Aodhan n’est pas né avec du sang sur les mains. Mais le monde divise les gens, comme des au revoir silencieux. Au revoir aux gens que tu as aimé, au revoir à ta propre personne. Tu aurais dû être habitué, aux adieux silencieux. Aux adieux d’un claquement de porte, d’une dernière lettre sans retour. Tes parents, Bérénice, Fenrir, Aodhan, et même Athena. Quand tes mains étaient encore soigné, quand la seule chose que tu avais tenu était un stylo, quand tu n’y voyait pas des marques de sangs, quand ceux-ci n’était pas endurcit par la douleur, tu te rappel avoir été capable d’empathie envers autrui. On dit qu’il faut parfois un tremblement d’univers pour se rebâtir. Peut-être que le départ d’Aodhan, celui d’Athena, la tournure de ta carrière, dont tu n’étais plus capable d’écrire une ligne, était un renouveau pour toi. Peut-être que réaliser que tu étais malade était une façon de te guérir. Vie pour moi. C’est ce qu’il avait demandé, juste avant votre seul et dernier baiser. Juste avant que la porte ne se ferme. Et si tes lettres n’avaient obtenu aucune réponse, tu y croyais. Tu voulais vivre pour lui. Tu voulais apprendre à vivre. De nouveau. Comme une renaissance.

Tu sortais moins souvent. Tu interagissais avec les autres moins souvent, aussi. Tu prenais le temps de te comprendre, de t’apprivoiser, comme un animal craintif de sa propre ombre. Tu ressentais encore cette douleur qu’avec déclencher le journal chez toi, presque en même temps que le départ d’Aodhan. Ces mots qui t’avaient apprit que tu avais faillit avoir un enfant, mais qu’il était mort, sans même que tu ailles eu la chance de le connaitre. De savoir son existence. Tu te disais que chaque chose avait son temps. Que chaque cicatrice devait guérir. Mais tu avouais que, malgré tout, ta vie semblait bien plus vide désormais qu’Aodhan en était parti. Qu’il n’y aura jamais de fin à votre histoire. Qu’il n’y aura jamais d’explication, derrière ce baiser. Qu’Aodhan ne comprendra peut-être jamais. Heureusement, à travers la douleur de la solitude, il y a Thea. Thea qui a toujours été là pour toi. Thea qui doit continuer à avancer, car elle n’est pas Une, mais Deux. Thea, dont son ventre s’agrandit au fur et à mesure que les mois coulent. C’est elle qui t’a conseillée d’aller lui rendre visite. À celle dont tu ne connais pas encore grand chose, si ce n’est son nom, et son apparition dans le journal. Askja.

Connaitre de nouvelle personne te ferait du bien. Et cette femme avait besoin d’aide, d’une main un peu tendu, que tu pouvais offrir, car tu offrais la même aide à Thea. Et ça te faisait sentir moins inutile. Moins à côté de la plaque. Askja était enceinte aussi. Si avant ta curiosité t’aurait poussé à chercher des informations, désormais, ton esprit en était fatigué. Il ne voulait que apprendre, sans détour, sans tour de passe-passe. Et après avoir soigneusement emballer les repas que tu avais fait, tu les avais rangé dans un petit panier, avant de descendre de ton immeuble pour aller rejoindre ta voiture. Thea t’avait passé son adresse, et tu retrouvas facilement l’adresse. Tu stationnes ta voiture, tu débarques avec tes choses. Il fait beau, aujourd’hui. Et tu t’es même bien habillé pour l’occasion, tu as placé ta tignasse, et tu sembles presque de nouveau sur pied. Une bonne première impression, comme on dit. Tes pas te mènent jusqu’à l’appartement. Tu hésites, tu tends la main, tu l’as rabaisse, tu t’en mordrais presque les lèvres. Mais tu finis par cogner, cherchant l’assurance que tu as toujours eue.

Quand la porte s’ouvre, tu prends un moment pour réaliser que tu es bien là. Tes iris se baissent, pour venir rencontré celle de cette Askja, cette fameuse sorcière dont ils ont tant parlé dans le journal. Tu la détailles, mais sans jugement, sans cette mine supérieur. Juste deux personnes, se faisant face. Juste deux personnes, dans la même douleur, sans le savoir. Le renouveau. « Bonjour. Je suis Mikjall. Thea t’a parlé de moi, non…? » Puis, lentement, pour la première fois depuis longtemps, tu adresses un faible sourire à cette femme, dont tu as presque l’impression de ressentir quelque chose vis-à-vis ce regard doux. « Je me suis dit que des bons repas te ferait du bien. Puis, on apprend mieux à se connaitre autour d’un bon plat, non? »
Parce que désormais, c’est à toi, de vivre.

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Askja Dagmardottir
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27.07.20 23:07
Renaissance
Askja & Mikjàll

« There is a poem scratched onto the walls of my throat. »


La vie n’est plus si douce. Sous les pans de sa robe, son ventre s’arrondit, et si elle le caresse machinalement son esprit est ailleurs. Ailleurs, loin, de l’autre côté de l’océan.

Aodhan est parti. L’Irlande l’a emmené, lui qui ne l’avait jamais vraiment quittée, mais il était déjà parti avant. Avant de monter dans l’avion, de s’envoler sans un regard en arrière, sûrement presque fier de tomber enfin, lui aussi, au front. Il l’a quittée quelques jours plus tôt quand il a levé la main sur elle, dans cette rage aveuglante qui l’accable. Elle se savait alors bien plus peinée de le voir dans une telle détresse que de la douleur qui avait explosé dans son visage. Tout était devenu blanc alors qu’un goût de métal avait empli sa bouche et son cœur pleurait seulement la souffrance de l’homme qui lui faisait face. Et si ça n’avait été qu’elle, si ça n’avait été qu’eux, elle serait restée et elle aurait chassé de son âme les maux qui le rongent.

Mais ça n’était plus seulement eux, déjà à ce moment là et depuis cette nuit glaciale qui a vu naître la nouvelle année.  Le fruit de leurs ébats insouciants s’est glissé dans ses entrailles, et elle n’aura jamais eu le temps de l’annoncer à celui aux côtés duquel elle se voyait finir sa vie.

Sa main ne caresse plus son ventre, maintenant. Elle touche sa joue. Elle palpe sa pommette qui n’est plus vraiment enflée et lui paraît toujours douloureuse, dernier cadeau qu’il lui aura laissé avant de disparaître. Il lui manque tellement, pourtant. Son souffle à côté d’elle quand elle se réveille dans la nuit. La chaleur de son corps quand elle s’asseoir contre lui sur son grand canapé de cuir. Son regard toujours un peu surpris quand elle embrasse Oblivion au milieu du ventre et qu’il se tortille de plaisir.  Les projets qu’ils avaient sans vraiment les assumer. La façon qu’il avait de parler d’Erin, sa si verte amante qu’il n’arrivait pas à oublier. Il était drôle, aussi. Sans jamais le vouloir, il la faisait rire. Oui, elle serait restée. Malgré le coup - le premier, sûrement - et les colères. Elle serait restée jusqu’à ce qu’il cesse, jusqu’à ce qu’il aille mieux, jusqu’à ce qu’elle le sauve.

Mais ce n’était plus elle, maintenant. Ce ne serait plus jamais juste elle. Et la route qu’elle voyait tracée dans les étoiles pour Aodhan et elle depuis le jour de leur rencontre, elle ne pouvait l’imposer à une enfant innocente. Elle ne ferait pas grandir sa fille au milieu de tant de douleur, de tant de peur, de tant de haine. Jamais. Et maintenant que la vie lui a donné raison en emmenant celui qu’elle aime tant, elle commence à se demander si finalement, la tradition familiale d’élever les filles avec des femmes ne relèverait pas d’une bonne vieille malédiction.

C’est quand elle se demande si elle ne devrait pas rentrer au chalet, comme sa mère l’a fait avant elle et sa propre mère encore avant, pour élever sa fille dans le chalet qui a connu des générations de sorcières avant elle, que quelqu’un frappe à la porte.

La colocation est vide aujourd’hui. Oz a repris le travail. Il ne parle plus beaucoup. Roméo n’a jamais arrêté de travailler. Il parle pour deux, maintenant. Thea travaille aussi. Askja n’a pas ouvert la boutique aujourd’hui. Ses plantes en ont assez de l’écouter pleurer. Peut-être est-ce Fenrir alors. Peut-être Adel - non, probablement pas Adel. Elle aurait senti sa présence avant de l’entendre. Fenrir, alors ... ?

Un homme blond se tient sur le pas de la porte. Elle ne l’a jamais vu. Il est entièrement doré, d’un doré un peu terni qui lui rappelle le gris sombre d’Aodhan. Ils ont tous les deux la couleur du métal que le temps a abîmé, qui est devenu brun ou noir en attendant qu’un bon coup de chiffon ne le soulage de ses tourments. Le doré tiède de l’homme fait écho à l’argent froid de l’Irlandais. C’est Mikjàll, donc.

« Enchantée, Mikjàll. Ça me fait plaisir de te rencontrer enfin.  »

Elle répond naturellement à son tutoiement et s’efface pour le laisser entrer, un sourire surprenamment large sur le visage. Thea ne lui a dit que du bien de ce jeune homme qu’elle devait encore rencontrer. Il est tiède comme un rayon de miel, alors alors qu’il s’avance dans le couloir il semble à Askja qu’un souffle de vie soulève doucement les vieux posters de Sindri. En dépit de la profonde tristesse qui habite le fond de ses yeux. Alors qu’il s’assoit à table, elle fait instinctivement chauffer la bouilloire. Son ventre l’encombre. Plus que trois mois.

 
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Mikjàll Esrasson
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11.08.20 9:20
Like a Golden FlowerAilleurs et Ici à la fois. Parce que tu as fait une promesse, parce que ta vie ne dépendant pas que de toi, mais de d’autres personnes aussi. Tu n’as jamais été du genre à t’accrocher aux autres, du tout même : Avant, tu étais le premier à vivre pour toi-même, le premier à aimer, même, voir les autres à tes pieds. Tu te souciais peu de gens, et encore plus de leurs réactions, leurs émotions, leurs sentiments. Tu t’étais coupé de ça pendant des années, Mikjall, pour éviter d’être blessé, et pour éviter de ressentir. Tu t’étais coupé de tout ça pour éviter que ton regard ne se perdre encore dans un océan sans limite. Ailleurs. Tu avais toujours été un peu ailleurs, depuis Paris. Plus vraiment toi-même, n’ayant plus de réel but que de celui de trouvé la vérité, mais quelle vérité? Même toi, désormais que tout était passé, désormais qu’il ne restait que ta pauvre carcasse, tu te demandais quelle vérité tu avais tant chercher à obtenir pendant des années. Ailleurs, tu l’avais toujours été, depuis que tu avais connu la guerre. Ailleurs, depuis cette blessure qui t’avait brisé un peu plus. Ailleurs, depuis qu’Aodhan était parti, emportant avec lui une partie de toi-même. Parce que tu l’aimais, plus que tu n‘avais jamais aimé quelqu’un. Parce que tu l’aimais, assez pour oublier le reste. Mais tu savais que désormais, tu devais être ici. Ici pour Thea, ta meilleure amie, ta première amie, ton premier amour, la seule que tu n’avais jamais pu détesté. Ici pour Max et son espoir grandissant de ce faire une place ici. Ici, pour ceux qui avait encore besoin de toi, même si tu n’y croyais pas toujours. Et surtout, même si tu ne savais pas encore combien cette sorcière allait t’ensorceler de ses charmes pourtant très humain, pour Askja. Ici, car elle avait besoin de toi, de ton soutient, de ta confiance, de tes mots. Parce que dès que la porte s’était ouverte, dès que ton regard s’était posé sur elle, ça avait été naturel. Naturel de ne pas avoir ce sentiment d’égo démesuré, naturel même de lui sourire, et, étrangement, ça faisait bien moins mal de lui sourire à elle. Bien moins. Naturel que de lui parler, que de rentrer chez elle et d’observer dans quel lieu elle habitait, non pas pour jugé, mais comme pour t’assurer que c’était assez sécuritaire pour elle. Depuis quand tu te souciais autant d’une inconnue?

Et pourtant, c’est naturel, alors que tes iris viennent de nouveau chercher les siens. Quand ton regard se met à briller, que tu admires chacun de ces traits lorsqu’elle te sourit en retour. Tu admires ses yeux dont tu décèles une tristesse qui frappe avec la tienne, mais à la fois un apaisement qui te rappel cette apaisement que tu avais toujours en présence d’Aodhan. Tes épaules se relâchent, ton souffle se fait doux, alors que tu suis ses pas vers ce que tu imagines être la cuisine. Tu admires les posters, les quelques plantes présents, tu admires la vie qui se dégage de ce petit habitat, contraste brulant avec le vide de ton loft. Comme quoi la grandeur ne fait rien. Tu viens lentement sortir les plats de ton sac pour les poser sur la table. Tu sais cuisiner et tu avoues être assez fier de ces plats. Est-ce que Aodhan aurait été fier aussi? Tu ne le sauras jamais. Tu ne le sauras jamais, car tes lettres sont sans réponses depuis désormais trop longtemps. Trop longtemps. Tu viens ouvrir les plats un peu, avant de les réchauffer naturellement dans le micro-onde, pendant que tu t’approches de la femme magnifique qu’est Askja. Tu effleures son épaule avec délicatesse, comme naturellement, alors que tu l’as voit préparé du thé. Tu as commencé à aimer le thé, récemment, comme si cela apaisé la froideur de ton cœur. « J’espère que tu vas aimer ce que j’ai préparé. J’ai fais plusieurs petits plats différents, comme ça tu prendras ce que tu aimes. » Tu lui souris lentement, tout en effleurant ses cheveux de tes doigts, avant de t’éloigner un peu, et sous ses dires, tu trouves les assiettes pour les mettre sur la table. « Je ne sais pas ce que Thea t’a dit, mais au cas où… Je suis journaliste depuis plusieurs années. Je vis dans un loft en ville, et j’ai presque toujours habité ici, sauf pour quelques voyages d’affaires. J’ai une petite sœur, et des parents que je préfère ne pas m’attarder dessus. » Tu souris un peu plus, naturellement. Il est toujours bien qu’elle te connaisse, non? « J’aime beaucoup photographier… J’aime percevoir les belles choses, les choses frappantes, les choses qui peuvent marquer avec mon appareil. Un peu comme toi. » Que tu souffles avec douceur. « Je voulais dire… » Tu as toujours été maladroit avec ça. « Je voulais dire que tu étais belle. Désolé, c’est sorti un peu maladroitement. » Tu secoues la main un peu, avant de sortir les plats du micro-onde, les déposant sur la table en souriant. « J’ai beaucoup voyagé, surtout en tant que journaliste. Uhm… Je ne sais pas trop quoi dire, ma vie n’a rien de passionnant. » Parce que la plus grosse partie est relié à lui. Et il est parti. Pire, il n’est plus là… Ton regard se pose sur elle, tendrement. Tu as envie de la questionner, de lui demandé où est l’homme chanceux qui est avec elle, où est le père de l’enfant, mais comparé à avant, tu n’as plus aucune envie de brusquer les gens. Il n’y a plus de satisfaction. Encore moins avec elle. Surtout pas avec elle. « Tu veux me parler un peu de toi…? J’ai entendu que tu étais une sorcière, j’avoue que ça me fascine… Tu dois être… » Tu cherches tes mots. Pourquoi es-tu tant maladroit avec les relations sociales…? « Je veux dire ça doit être magnifique à voir… »

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Askja Dagmardottir
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19.08.20 11:15
Renaissance
Askja & Mikjàll

« There is a poem scratched onto the walls of my throat. »


C’est une drôle d’impression de tourner le dos à cet inconnu qui s’installe chez elle, dans le petit nid qu’elle commence à peine à se réapproprier depuis tous les départs qui ont ponctué sa vie. C’est une drôle d’impression de laisser entrer Mikjàll, cet homme dont elle connaît à peine le nom parce que Thea lui en a parlé, et de lui préparer du thé comme si de rien n’était. Tout est devenu étrange, depuis quelques temps. Askja a l’impression d’évoluer dans un monde de rêves, peut-être de cauchemars. Elle n’est pas vraiment elle-même, elle observe ce qu’il se passe sans participer, se voit agir, parfois, sans comprendre réellement ce qu’elle fait.

Mécaniquement, elle attrape la théière, le thé, les tasses. Comme hors de son corps, elle se voit tout assembler alors qu’elle se dit que la situation est étrange et qu’elle ne devrait peut-être pas être aussi à l’aise, ou aussi impassible, ou aussi naturelle. Aodhan a complètement troublé son rapport aux autres. Il a faussé ses instincts, ses réflexes, peut-être entamé sa foi et sa confiance en les autres sans pourtant parvenir à lui faire changer ses habitudes. Désormais, lorsqu’elle tourne le dos à un étranger, elle frissonne et se raidit.

Elle est contente de le voir, Mikjàll, pourtant. Elle est contente de le rencontrer enfin, lui qui est si présent pour Thea et dont elle n’a que du bien à dire. Il est aussi lumineux qu’elle l’imaginait, peut-être encore plus charmant. Quelque chose au fond d’elle s’est ouvert en même temps qu’il a ouvert la porte, et alors qu’elle admire méticuleusement le fond d’une des tasses, elle s’applique à le refermer. Tout est trop familier. Il lui est trop familier. Et la dernière personne pour laquelle elle a ressenti ce genre de choses l’a abandonnée avec un bébé sur les bras.

Quand elle se retourne enfin, Mikjàll est juste derrière elle. Il s’est approché en silence, et elle sursaute assez violemment en le trouvant si proche. Elle fronce les sourcils alors qu’il lui caresse l’épaule sans pourtant déceler la moindre intention maligne dans ses actions. Elle scrute le fond de ses yeux alors qu’il touche ses cheveux sans qu’elle sache si elle apprécie le contact. Son corps semble y trouver du plaisir, un certain naturel qui sonne juste - son esprit, lui, la repousse en arrière sous les cris d’un regard trop bleu et trop fou, et sous la brûlure d’un coup qui s’abat sur le côté de son visage. Elle balbutie quelque chose, s’entend indiquer à Mikjàll où se trouvent les assiettes. Son corps proteste quand il s’éloigne. Son esprit s’apaise.

Elle l’écoute vaguement parler de lui, lui raconter des choses qu’elle sait déjà parce que Thea les lui a racontées, se contente de le fixer. Chaque seconde qui passe rend sa compréhension de l’homme un peu plus difficile. Elle a l’impression de regarder Aodhan et pourtant d’avoir quelqu’un de parfaitement différent de lui sous les yeux. Elle retrouve des sensations qu’elle pensait uniques à sa relation avec l’irlandais sans pouvoir se départir d’un mouvement de recul violent à cette idée. Qui diable peut bien être ce jeune homme blond qui la plonge dans tant de perplexité ?

Quand il lui fait finalement un compliment, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Toute la tension qui s’accumulait en Ask s’échappe dans un éclat de rire. Elle tente de le contenir, se cache derrière sa main mais elle ne peut pas s’empêcher de glousser. Les larmes lui montent aux yeux et elle l’entend à peine lui poser une question personnelle alors qu’un fou-rire irrépressible la prend.

Elle ne comprend même pas vraiment pourquoi ça la fait rire. Peut-être parce que c’était si spontané, peut-être parce que c’était si maladroit. Peut-être parce qu’elle ne se rappelle pas la dernière fois où on lui a dit qu’elle était belle et encore moins la dernière fois où elle y a cru. Peut-être parce que rien n’a de sens dans cette cuisine ; peut-être que c’est juste nerveux, que Mikjàll est adorable et que son sourire est si sincère et qu’elle n’a pas ri depuis des mois. Les larmes roulent sur ses joues, elle se tient à l’évier pour ne pas s’écrouler, un peu horrifiée des gloussements qui s’échappent de sa gorge, incapable de les contenir.

Elle doit finalement aller s’asseoir en se tenant le ventre. Elle est plus vite fatiguée depuis qu’elle est enceinte. Avec un coin de serviette elle s’essuie les yeux, essaie de bloquer le rire qui tente de s’échapper à nouveau. Elle a le souffle court et un peu mal au ventre, mais il lui semble qu’elle respire mieux. Pas une seconde elle ne se dit qu’elle a peut-être vexé Mikjàll. N’importe qui d’autre s’en serait soucié. Mais Ask, elle, elle n’y connaît rien.

« Excuse moi. Je ne contrôle pas tout en ce moment, mon corps fait un peu ce qu’il veut. »

Elle réprime un sourire, évite le regard de l’homme en face d’elle.

« Je ne voulais pas me moquer. C’est juste - je n’ai pas trop l’habitude des compliments, disons.  »

Elle n’a pas trop l’habitude d’être courtisée - ou peut-être qu’elle l’aurait eue si elle était capable de saisir les moments où ça arrive. Mais Ask, elle, elle ne comprend rien du tout. À ses oreilles, ça sonnait juste comme une bonne blague. Elle apprécie déjà le côté farceur de Mikjàll.

« Merci beaucoup pour le repas. Il ne fallait pas t’embêter ! »

Elle se demande silencieusement pourquoi tout le monde tient tant à la nourrir tout le temps. Aodhan la tenait éloignée de la cuisine et s’échinait pourtant tout le temps à lui proposer des repas de maître. Oz colle des post-it sur des Tupperwares dans le frigo avec son nom dessus - ce sont des restes de ses repas mais elle le soupçonne d’en faire volontairement plus. Même Thea lui fait des muffins - et maintenant, Mikjàll arrive avec de quoi nourrir un régiment. Elle n’a pas l’impression d’avoir maigri, pourtant. Elle saute des repas parce qu’elle les oublie mais son corps la rappelle à l’ordre maintenant qu’il doit alimenter une personne de plus. Enfin, elle ne s’en plaindra pas. Elle n’a jamais été très douée derrière les fourneaux, et elle peut bien reconnaître que ce qu’on lui offre est généralement meilleur que ce qu’elle fait. Elle se sert donc une portion de l’un des plats avec un sourire à son créateur.

« Je ne cuisine pas beaucoup. Enfin, je fais souvent des potions, mais avec les potions il n’y a pas vraiment besoin de se soucier du goût. L’important c’est l’intention. Ça n’a pas besoin d’être bon.  »

Ça n’a pas besoin d’être mauvais non plus. Mais ce n’est pas comme si elle était capable de rendre ça meilleur, de toute façon.

 
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Mikjàll Esrasson
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24.08.20 10:31
Like a Golden FlowerTu ne sais pas trop ce qui ce passe, entre toi et cette jeune femme. Pourtant, tu n’étais pas du genre à croire au coup de foudre, pas du genre à t’attacher, ni même du genre à espérer quoique ce soit des gens. Avec le temps, tu avais même plutôt prit le pli pour le contraire : Tu n’espérais rien de personne. C’était plus simple. Tu n’espérais rien de ta famille, rien de tes amis, rien de tes ennemis. Rien, jamais. Peut-être était-ce pour ça que tu n’avais même pas espéré qu’Aodhan puisse éprouver quoique ce soit pour toi. Que tu n‘avais jamais espérer qu’il réponde à ton baiser. Que jamais tu n’avais osé t’accrocher à un couple qui pourrait fonctionner, entre toi et lui. Tu avais pris l’habitude de ne te fier à rien, ni personne. C’était plus facile, pour tout le monde au final. Pour toi, mais pour les autres aussi, que tu avais remarqué de plus en plus que tu détruisais. Même ceux que tu aimais. Même ceux pour qui tu éprouvais le moindre sentiment, tu finissais par leur faire du mal. Que ce soit Fenrir, Jake, Max, ou même Aodhan. Aodhan, en lui avouant que tu l’aimais, en lui volant un baiser, juste avant qu’il ne parte, comme si tu avais toujours été trop peureux pour le faire avant. Alors oui, tu avais pris l’habitude de juste… être dans ton monde, sans t’attacher, sans vraiment interagir avec quiconque. Mais ça c’était avant. Avant de vouloir croire, un peu. Avant de promettre à Aodhan de vivre. Avant de rencontrer cette jeune femme au regard si lumineux, à la douceur si particulière, et avec ces gestes comme si elle semblait faire parti d’un autre monde, comme toi. Pas vraiment ici, pas vraiment ailleurs non plus.

Tu ne sais pas trop ce qui te pousse à effleurer ses cheveux, à t’approcher d’elle, à essayer de rentrer un peu dans son monde. De faire attention à tes paroles, tout en étant malheureusement toujours un peu maladroit face à tout ce qui était des relations sociales. Tu n’en avais jamais eu. Tu n’avais jamais vraiment apprit à avoir une interaction, hors de ton travail. Pourtant, en tant que journaliste, tu étais doué. Tu écrivais bien, tu interrogeais bien, mais… dès que c’était plus réel, plus privé, tu était ce jeune homme maladroit, qui n’avait jamais eu beaucoup de relation dans sa vie. Alors tu essaies, tu t’enfarges dans tes mots, et tu essaies pourtant vraiment de faire bonne impression. Alors quand tu l’entends rire, tu ne peux pas te dire offusquer, Mik. En vrai, ça te rend même heureux. Alors tu souris un peu plus, à l’entente d’un rire aussi sincère, aussi perdu, mais un rire tout de même. Un rire qui lui fait monté les larmes aux yeux, sans doute un de ces rires incontrôlables qui prend ceux qui sont fatigués, ceux qui comme toi, sont un peu brisés à l’intérieur. Mais un rire qui se veux doux, et non méchant. Un rire qui te fait bientôt rire toi-même, doucement. Peut-être parce qu’il a quelque chose chez Askja qui te rappel l’innocence. Quelque chose qui te fait croire en plus que ‘espérer’. Quelque chose qui te donne envie de t’accrocher, toi qui depuis le départ d’Aodhan, tu te laisses dériver au courant. Quelque chose qui te donne le goût de te taire, toi qui parles toujours, pour entendre. Entendre son rire, entendre ses mots, entendre sa douceur, chose dont tu n’as jamais prit l’habitude d’apprécier. Toi qui est toujours dans l’action, toi qui a toujours cherché, en tant que journaliste, a aller là où tu pouvais ressentir des sensations fortes, cette fois-ci, tu n’as aucune envie de sensation forte, de tempête. Le rire d’Askja est tout ce que tu souhaites entendre, et pour une fois, tu as simplement envie de prendre ton temps. Pour une fois, c’est assez. Tu as arrêté de chercher une vérité que tu ne pouvais atteindre, tu as arrêté de courir après quelque chose que tu ne comprenais pas, et cette fois, quand tu entends Askja rire, tu aimes imaginer que tu es assez. Que c’est assez. Que tu mérites d’être ici. Et la douleur à tes bras, que tu avais commencé à te faire depuis « l’accident » où Morkson t’avait enfermé dans une pièce sombre, s’estompe un peu. Lentement.

Et pendant un moment, tu imagines qu’il ne manquerait qu’Aodhan au tableau pour que ce soit complet.

« Ça ne fait rien, Askja. » Lances-tu sincèrement, tout en venant la rejoindre pour prendre place autour de la table également. « Je n’ai pas l’habitude des compliments non plus, donc j’imagine que je comprend… Mais j’étais sincère. Peu importe combien de fois je devrais le dire, j’étais sincère… » souffles-tu lentement, d’un sourire toujours sincère aux lèvres, avant de la voir se servir à manger. « Oh tu sais, ça ne m’a pas du tout embêté… Cuisiner me rappel… » Tu gardes le silence un moment, l’image d’Aodhan s’imprégnant dans ton esprit comme une pierre brulante. « Quelqu’un… Un cuisiner excellent… » Ta bouche devient un peu plus sèche, alors tu cherche du regard autre chose, te servant toi aussi à mangé pour essayer de ne pas te laissé envahir par ces souvenirs.

« Tu fais des potions…? Quel genre de potion, enfin… Qu’est-ce qu’elles peuvent guérir, soigner…? » Tu n’aurais jamais cru t’intéressé à la sorcellerie, avant, et pourtant, te voilà assit à mangé avec une jeune femme qui te charme bien plus que tu ne souhaites le remarquer ou l’avouer, à parler de quelque chose dont tu ne croyais jamais t’intéressé à. « Quelle sorte de magie exerces-tu…? » Tu manges un peu, et tu es assez fier d’avoir réussit tes plats. Au moins, Aodhan n’aurait pas tout jeté. Tu imagines, du moins. Alors tu poses tes iris sur Askja, tu l’admires mangé, tu admires ces iris qui semblent toujours reflété quelque chose, et tu essaies de comprendre pourquoi, depuis qu’Aodha est parti, pour la première fois, tu te sens aussi léger, même en faisant allusion à lui. Tu te sens… mieux, en sa présence. Est-ce que c’est ça, sa sorcellerie? Ou est-ce tout simplement que lorsque tu croises ses iris, tu te sens à ta place? Compris, accepté, bien…

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