Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

 :: Reykjavik :: Háaleiti og Bústaðir :: Residential Area Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Missed you || PV Niels
Bethany L. Williams
Bethany L. Williams
Pseudo (prénom) | Pronom : Moose || Melissa
Messages : 1116
Avatar : Ruby Rose
A Reykjavik depuis : Tu as mis les pieds sur la terre gelée il y a de cela deux ans déjà. Un miracle, venant de toi.
Âge du perso : 30 années non-assumées.
Emploi/études : Barmaid au Kiki Queer Bar, co-fondatrice et bassiste du groupe "Icelanders Uppreisn" avec Drake.
Missed you || PV Niels Giphy

We're all stories
Mes proches:
07.07.20 5:40
La panique. Encore et toujours cette sacrée panique. Celle de t'attacher, de te laisser aller dans tes sentiments une bonne fois pour toute. Celle qui te prend au ventre et qui te bloque, t'empêche de continuer, te pousse à fuir sans même que tu n'aies la capacité d'empêcher tes pieds de bouger. Peurs irrationnelles parce que tu ne comprends pas, Bethany. Tu ne comprends pas comment l'on peut réellement t'aimer. Comment il peut ainsi dire "je t'aime" en retour et que ce soit véridique. Tu lui as tout avoué, sous les aurores boréales, sans rien officialiser. Un couple qui n'en est pas un. Une fréquentation, tout au plus. Tu l'as dis à Drake. Tu as pleuré, aussi. Parce que ça t'effraie, tout ça. Parce que tu l'aimes fort, Niels. Plus que tout, plus que toi-même et tu n'as pas l'impression d'être suffisante. Pour preuve, à défaut de savoir réellement le réconforter après les élections, après qu'il ait décidé de quitter la compagnie de son père, tu es partie. Pas tout de suite, évidemment. Pas en plein milieux des discours non plus. Tu es restée avec lui un instant, un moment, puis tu as commencé à te dissiper. Parce que ça te fais mal, Bethany. Non pas de le voir lui dans cet état, mais de ne pas savoir quoi faire. De vouloir t'arracher le coeur et le lui donner en espérant que ça puisse alléger le poids sur ses épaules. Lui donner ton amour tout entier pour prendre sa douleur à lui, pour qu'il sourit de nouveau, pour que son regard brille comme il en a l'habitude de faire. Sauf que non, tu ne sais pas comment. Tu ne sais pas l'aimer correctement, toi qui a si peu l'habitude d'être fidèle, d'être dans ce concept de relation. Tu ne sais pas. Et la panique s'est créée une place dans ton corps, sous ta peau, douloureuse jusqu'à tes os.

Tu as fais comme tu as toujours fait: Tu t'es distancée, tu as laissé des messages se faire ignorer, tu as cessé de le voir. La crainte de tout gâcher qui t'amène à réellement ruiner ce que tu as avec lui. Il y a eu les regards lors des répétitions, ceux qui semblent vouloir s'excuser, qui semblent vouloir lui échapper parce que tu ne sais pas quoi dire, quoi faire. Tu étouffes, ton souffle se coupe et tu oses espérer que quelqu'un sache le relever de par terre parce que tu n'as pas l'impression d'être suffisante. C'est sans doute une question d'estime, une question de ce que tu penses de toi depuis des années. Une remise en question de tout ce comportement adopté au fil du temps, la barrière maintenant brisée, ta faiblesse exposée. Tu ne sais pas prendre soin de toi-même, alors comment aider quelqu'un d'autre? La peur de briser davantage ce que tu touches, alors tu tentes de cesser d'avoir une importance, incapable de voir en quoi tu saurais l'aider. Incapable de voir qu'au fond, ce qu'il avait besoin, c'était sans doute ta présence. Des mots échangés et c'est la réalité qui te rattrape. Tu l'aimes, trop fort, et vous vous dirigez peu à peu vers du sérieux. Une étape de franchie de plus, les sentiments réciproques et maintenant... Maintenant quoi, Bethany? Vous ne pouvez pas rester dans ce secret le reste de votre vie par ta faute.

Les doigts tatoués effleurent l'espace vide à tes côtés, les draps doux et trop froids depuis un moment déjà. Quelques rechutes face à l'éloignement pour te dissiper de nouveau. Ça pourrait peut-être ressembler à un jeu, d'un point de vue extérieur. Donner cette impression que tu t'amuses avec son coeur. Mais c'est bien loin d'être le cas, d'être réel. Parce que tes doigts froissent le tissu sous ta main, serre à en blanchir les jointures. Tu t'éloignes de crainte de lui faire plus de mal, de faire un geste de travers, mais tu t'imposes ta propre douleur. Tu n'as plus réellement à chercher: Tu sais ce que tu te dois de faire. Réparer tes conneries, revenir à lui. Affronter tes peurs. Le corps las se lève, les poumons s'emplissent d'oxygène dans une respiration profonde et ta bouche s'imprègne du goût de la bière que tu termines finalement. En quelques minutes, tu es vêtue de nouveau et tu barres la porte de ton appartement pour rejoindre ton véhicule.

La ville est calme, paisible. Tu pourrais presque entendre le silence dans la nuit te chuchoter des insultes, te laissant savoir ta lâcheté quand tu restes immobile à fixer la fenêtre qui mène à son appartement. Les dents mordillent la langue percée, hésitant à faire demi-tour, dégageant distraitement une mèche de ta chevelure redevenue brune. Peut-être que tu pourrais partir plus loin, quitter la ville, te faire oublier pour de bon. Ce serait plus simple ainsi, non? Non. Une lumière s'allume dans la fenêtre, incapable d'en savoir laquelle et c'est tel un signe, tel une remontée de courage. Les pas te mènent rapidement jusqu'à la porte de son logis. 10. Peu importe l'heure, il a l'habitude de toute façon de tes visites nocturnes. C'est ainsi depuis le début, lui et toi. Alors tu cognes à la porte, le coeur qui bat rapidement dans la poitrine. Puis, tu écoutes attentivement. Des bruits de pas légers, dévoilant son propriétaire nu pied ou nu bas. Tu as l'impression que tout les bruits sont amplifiés par les oreilles qui bourdonnent, la porte grinçante lorsqu'elle s'ouvre enfin. « Hey. » La voix est douce, mais un brin hésitante. Et c'est plus fort que toi. Plutôt que de lui demander d'entrer, tes doigts se faufilent à sa hanche et tes lèvres trouvent les siennes dans un geste habituel, sachant bien trop que tes lippes sont destinées à s'y retrouver, tel un aimant. Il t'a manqué, tu ne peux plus le nier désormais.
https://walk-on-ice.forumactif.com/t326-bethany-l-williams-542-0904 https://walk-on-ice.forumactif.com/t325-bethany-it-hurts-less-to-
Revenir en haut Aller en bas
Niels Björnson
Niels Björnson
Administrateur
Pseudo (prénom) | Pronom : Bouu. (Florianne) | elle
Messages : 440
Avatar : Vinnie Woolston
A Reykjavik depuis : Toujours
Âge du perso : 31 ans, mais toujours un gamin dans ta tête
Emploi/études : Guitariste dans un groupe, à la recherche d'un emploi
Célébrité : 5/10 (candidat aux élections, exposé au drama durant les votes, membre d'un groupe de musique)

We're all stories
Mes proches:
27.07.20 22:37





C'est silencieux entre les quatre murs de ton studio. C'est vide dans ton lit. C'est le bordel dans ton esprit, pourtant. Il y a la fumée qui embaume toute la petite pièce et le cendrier est plein. Il y a des petites pilules sur la table et une assiette de pâtes encore à moitié pleine à côté. Tu es seul. Ca ne te ressemble pas, mais tu es seul depuis un moment déjà. Tout s'est brisé si vite, tu n'avais rien vu venir. Oh bien sûr, tu as eu ta part de responsabilités. Démissionner était simple, trouver un nouvel emploi beaucoup moins. S'enfermer dans la sensation réconfortante de la drogue était simple, remonter la pente beaucoup moins. Et puis, elle non plus n'est plus là. Des "je t'aime" échangés qui, au final, ne voulaient rien dire pour elle. Tu aurais dû t'en douter, mais tu as foncé tête baissée. Et quand tu te disais que tout autour de toi pouvait bien s'écrouler tant qu'elle serait là, tu n'avais pas imaginé qu'elle puisse elle aussi s'en aller. Maintenant, tu n'as plus rien.

Personne n'avait visité ton lit depuis elle. C'est presque pathétique. Tu as essayé pourtant, à te laisser aller à des aventures sans importance, enivré dans un bar, aveuglé par toutes les substances dans ton corps. Mais ça ne marchait jamais. Alors ça aussi, tu as arrêté. Tu as l'impression d'être cassé de partout et de ne pas vraiment avoir la force de te réparer. Même alors que tu as les yeux braqués sur le petit écran de ton ordinateur, arpentant les propositions d'emplois. Tu as simplement le sentiment d'être un bon à rien, sans compétences, sans avenir, sans rien. Alors, à la place, tu roules l'herbe qui saura détendre tes muscles et tes pensées et tu attrapes ton briquet et ta guitare.

Tu ne sais pas trop quelle heure il est quand quelqu'un frappe à ta porte. Il fait noir quand tu ouvres les yeux et il y a encore ta guitare posée sur ton estomac, une main fermement autour du manche. Il te faut un instant pour reprendre tes esprits et c'est compliqué de se connecter au monde réel après les rêves psychédéliques qui venaient de t'emporter. Pendant une minute, tu penses à simplement te rendormir et ignorer l'intrus. Et puis, tu te rappelles que les visites sont inexistantes ces derniers temps et alors, tu es intrigué. Assez pour lever ton corps las du canapé et tes pieds nus te mènent jusqu'à la porte d'entrée.

Tu t'étais certainement attendu à tout sauf à cette personne. Tu avais même imaginé ton père dressé de l'autre côté, le regard dur et le discours déjà tout préparé pour te rappeler quel fils indigne tu es. Mais non, c'est elle. Ces cheveux courts sont bruns à nouveau à présent et il y a un sentiment de déjà-vu qui t'envahit à la voir ainsi frapper à ta porte en pleine nuit. Encore plus quand ses lèvres se retrouvent contre les tiennes sans plus de discussion.

Ton corps réagit par lui-même en un mouvement de recul incontrôlé. Tes mains se posent sur ses bras, la repoussant loin de toi. Tu la regardes un instant, silencieux, tandis que ton esprit embrumé par la drogue essaie de trouver quoi dire. Quoi faire. Comment réagir. "Qu'est-ce que tu fais ? Tu t'es dit que t'avais envie de baiser alors t'es venue chez moi ?" Tes mots sont crus, mais peu importe. C'est trop compliqué de réfléchir à cet instant et puis, il y a certainement une partie meurtrie de ton ego qui s'exprime. "J'ai pas le temps, Bethany. J'ai pas la tête à ça, c'est le bordel dans ma vie actuellement, non pas que ça t'intéresse. Alors va plutôt trouver une autre proie à amener aux sources chaudes, va lui dire que tu l'aimes et débrouille-toi avec lui. J'ai plus le temps de jouer avec toi." Et ta main appuie sur la porte, prête à la refermer.

(c) DΛNDELION
https://walk-on-ice.forumactif.com/t1240-niels-bjornson-523-4666 https://walk-on-ice.forumactif.com/t1239-niels-i-m-never-turning
Revenir en haut Aller en bas
Bethany L. Williams
Bethany L. Williams
Pseudo (prénom) | Pronom : Moose || Melissa
Messages : 1116
Avatar : Ruby Rose
A Reykjavik depuis : Tu as mis les pieds sur la terre gelée il y a de cela deux ans déjà. Un miracle, venant de toi.
Âge du perso : 30 années non-assumées.
Emploi/études : Barmaid au Kiki Queer Bar, co-fondatrice et bassiste du groupe "Icelanders Uppreisn" avec Drake.
Missed you || PV Niels Giphy

We're all stories
Mes proches:
18.08.20 10:17
Peut-être que tu n'aurais pas dû venir. Peut-être que tu aurais dû fuir le pays. Peut-être que tu aurais simplement dû ne jamais t'éloigner, aussi. Tu ne sais pas exactement. Tu n'as jamais été dans cette situation, après tout. Tu es celle qui prend tout et ne laisse rien, qu'un corps exténué par le plaisir commun. Rien de plus, rien de moins. Pourtant, il l'a volé ton coeur. Non, pire, il te l'a simplement arraché à coup de sourires et de tendresses. Ton corps ne sait se passer de lui, sans même que ce ne soit une question de sexe. Tu le veux lui, tout entier, de la moindre mèche de ses cheveux jusqu'à son regard dans le tien. Sa voix, ses caresses, son souffle contre ton épiderme. Tu le veux de toutes les façons possibles et c'est bien ça qui t'a fait peur. Tu n'as jamais voulu être dépendante de quelqu'un. Trop effrayée de ne pas être réellement appréciée. Trop effrayée que ce qui se cache derrière la confiance ne fasse partir l'être aimé. Pourtant, il est resté. Et toujours un peu plus, il a pris possession de ton palpitant. Il est resté alors que toi, tu t'es sauvée, tu as fuis.

Tu ne sais pas à quoi t'attendre quand tu te tiens là, devant sa porte. Quand tu attends qu'il t'ouvre. Du moins, encore fallait-il qu'il le fasse. Il pourrait très bien te laisser poireauter devant sa porte jusqu'à ce que tu décides de partir chez toi. Sauf que le voilà, le problème: Tu ne comptais pas le faire. Quitte à dormir contre sa porte d'entrée s'il le fallait. Et peut-être qu'au fond, il le sait, lui aussi. Il sait que tu peux être sacrément bornée quand tu veux. Sauf qu'il t'ouvre et c'est incontrôlé. Ton cerveau cesse de réfléchir, de te contrôler, et c'est ton palpitant qui prend le dessus. Tu captures ses lèvres avec une envie de rester là jusqu'à les abîmer. C'est comme si l'espace d'un instant, tout reprend son sens. Mais tu sais très bien que ça ne peut pas durer. Tu sais très bien, quand il te ramène à réalité, que tu as merdé. Le baiser n'a pas même le temps de se compléter, de s'approfondir, qu'il te repousse soudainement. Tu pourrais en être vexée, mais tu sais qu'il n'agit pas sans raison. Il a tout les droits de te repousser, désormais. Pourtant, ton esprit se fait attirer ailleurs, par une odeur. Celle qui s'évapore petit à petit de son logis. Et si tu prends soin de fixer son regard, tu le constates. Il a consommé. Tu ne savais même pas encore qu'il prenait de la drogue. Et tu culpabilises davantage, incapable de savoir s'il a commencé à cause de ton absence, à cause du mal dans lequel tu l'as laissé, ou si tu n'avais jamais été apte à le constater avant. S'il a toujours préféré te le cacher. Un soupire court quitte tes narines à ses paroles. Crues, mais justifiées. « Déconne pas, Niels, j'suis pas là pour ça... » Comme s'il pouvait savoir la raison de ta venue. Il ne peut pas le deviner, c'est évident. Tu ne lui as pas donné de nouvelles, de signe de vie, depuis trop longtemps déjà.

La mâchoire se serre alors qu'il persiste sur sa lancée et tu comprends un peu mieux sa frustration, non pas qu'elle était difficile à deviner de la raison. En voulant qu'il t'oublie, il a surtout compris que tout ce que tu lui avais dis était des foutaises. Une part de toi aurait aimé qu'il ait constaté la vérité quand tu lui as dis. Qu'il sache que malgré tout, ce n'était pas pour t'amuser. Qu'il n'était pas une proie. « Attend! » Tes doigts tatoués se retrouvent plaqués dans un geste vif, un peu brusque accidentellement, afin de retenir la porte de se refermer entre vous deux. « Laisse-moi t'expliquer, veux-tu..? » Ton regard s'écarte de lui un instant afin d'observer les alentours, afin de voir s'il y avait des voisins curieux pour assister la suite de votre histoire. « C'était pas du jeu. Pas cette fois. Pas avec toi. » Tu confesses finalement, ramenant tes iris à celles dilatées. Tu ne saurais être plus sérieuse qu'à l'immédiat. Peut-être un peu désespérée, aussi. Désespérée qu'il veuille te comprendre, te laisser t'expliquer. Désespérée qu'il voit que pour une fois, tu dis la vérité. Les doigts glissent vers la poignée extérieure de la porte. Si normalement tu aurais agis comme si c'était chez toi, comme tu le fais partout, cette fois tu attends. Parce que de t'accepter chez lui, ce n'est pas que de te faire entrer. C'est accepter de t'écouter. C'est le début d'un possible pardon. « Tu me laisses entrer? Que l'on puisse discuter sans oreille indiscrète. » Ton coeur est entre ses mains depuis trop longtemps et tu n'espères qu'une chose, finalement, quand tu le regardes, là devant toi: Qu'il te fasse encore assez confiance pour en prendre soin plutôt que de l'écraser d'un seul coup. Ça te fais peur d'aimer aussi fort, Bethany, mais pour une fois, tu ne veux pas que ça s'arrête malgré ça.
https://walk-on-ice.forumactif.com/t326-bethany-l-williams-542-0904 https://walk-on-ice.forumactif.com/t325-bethany-it-hurts-less-to-
Revenir en haut Aller en bas
Niels Björnson
Niels Björnson
Administrateur
Pseudo (prénom) | Pronom : Bouu. (Florianne) | elle
Messages : 440
Avatar : Vinnie Woolston
A Reykjavik depuis : Toujours
Âge du perso : 31 ans, mais toujours un gamin dans ta tête
Emploi/études : Guitariste dans un groupe, à la recherche d'un emploi
Célébrité : 5/10 (candidat aux élections, exposé au drama durant les votes, membre d'un groupe de musique)

We're all stories
Mes proches:
02.09.20 23:05





Ton cœur est meurtri et ton corps la repousse. Ses lèvres te manquent déjà pourtant et pendant un instant, tu penses à faire semblant. Prétendre que tout va bien le temps d'une soirée, sourire et aimer comme avant pour une nuit charnelle que tu désires tant. Seulement, avec Bethany, ce n'est plus qu'une simple histoire de sexe depuis trop longtemps déjà. Des sentiments en pagaille et qui se sont invités à la fête sans même y être invités. Des sentiments que tu n'as pas désirés, mais qui ont finit par trouver leur place lors de cette fameuse soirée aux sources chaudes. Mais l'amour n'a pas vraiment eu le temps de pointer le bout de son nez, tué en pleine naissance. Balayer par une absence accablante, réduit à néant par des appels sans réponses.

Tu étais énervé contre Bethany, mais tu ne savais pas exactement à quel point avant de la voir se dresser devant toi. A l'observer se comporter comme à son habitude, comme si elle était la reine du monde, de ton monde, et comme si tu lui appartenais. Ce même comportement qui te fascinait quelques mois auparavant et qui, à présent, fait bouillir le sang dans tes veines. Elle n'a pas le droit de revenir comme si de rien n'était, pas après t'avoir abandonné au moment où tu avais le plus besoin d'elle. Alors que tu commençais doucement à t'ouvrir et à te dire que toi aussi, tu pourrais peut-être aimer quelqu'un. Elle a tout gâché et entre la rage brûlante et la drogue dans ton système, tu te dis que plus rien ne pourra réparer ça. Que c'est trop tard pour vous deux. "Pas là pour ça ? Alors arrête de te croire en terrain conquis. Tu veux me parler ? Très bien, dans ce cas parle-moi au lieu de te jeter sur moi. Je ne suis pas un de tes jouets, prêt à craquer dès que tu le touches."

Tu ne voulais pas penser à elle ce soir. Il est trop tard, tu es fatigué. Pourtant, sa main glisse sur la porte et malgré tout, tu ne peux te résoudre à la fermer de force et risquer de blesser ses doigts fins. "C'est toujours un jeu avec toi, Bethany, je l'ai compris à force. Ou plutôt devrais-je t'appeler Lilith ? Laquelle es-tu aujourd'hui ?" Tu l'observes un instant, tiraillé. Perdu entre l'envie de la croire, encore une fois, de la laisser entrer pour tout t'expliquer et entre la méfiance désagréable d'encore la voir se jouer de toi. "Je n'ai rien à te dire, tu sais." Pourtant, au fond, tu sais que tu vas parler. Que si vous vous aventurez sur la pente glissante de l'hônneteté et de la sincérité, les vannes risquent de s'ouvrir malgré toi. Après quelques secondes de silence, tu soupires fortement, lui faisant signe d'entrer avant de refermer la porte derrière elle. Tu es si faible.

"Tu fais vraiment chier, Beth." Une phrase qui ne veut rien dire de particulier et qui résume tout à la fois. Et comme tu l'avais pressenti, tu as envie de parler tout à coup. Lui dire à quel point elle t'a manquée, malgré tout. Lui rappeler que tu n'es pas à sa disposition et qu'elle devrait sérieusement songer à arrêter de débarquer chez toi au milieu de la nuit. Lui reprocher de ne pas avoir répondu à tes messages et lui montrer à quel point tu es perdu dans ta vie en ce moment. Lui murmurer que tu l'aimes et lui crier que tu la détestes. Mais en la laissant entrer ici, c'est une acceptation silencieuse de l'écouter que tu viens de lui offrir. Alors, tu ne dis rien. A la place, tu reprends ta place sur le canapé et tu l'oberses d'un regard méfiant où brûle une once de colère et un soupçon de soulagement de la revoir enfin. Qu'elle parle donc.

(c) DΛNDELION
https://walk-on-ice.forumactif.com/t1240-niels-bjornson-523-4666 https://walk-on-ice.forumactif.com/t1239-niels-i-m-never-turning
Revenir en haut Aller en bas
Bethany L. Williams
Bethany L. Williams
Pseudo (prénom) | Pronom : Moose || Melissa
Messages : 1116
Avatar : Ruby Rose
A Reykjavik depuis : Tu as mis les pieds sur la terre gelée il y a de cela deux ans déjà. Un miracle, venant de toi.
Âge du perso : 30 années non-assumées.
Emploi/études : Barmaid au Kiki Queer Bar, co-fondatrice et bassiste du groupe "Icelanders Uppreisn" avec Drake.
Missed you || PV Niels Giphy

We're all stories
Mes proches:
03.09.20 5:36
Tu ne sais pas si tu regrettes d'être là. Si tu t'en veux de ne pas avoir réussi à réellement le laisser, l'oublier, faire comme s'il n'y avait jamais rien eu. Tu n'as jamais eu de mal à te séparer des gens, à les jeter comme un vieux vêtement trop porté, leur fonction épuisée. Pourtant, avec Niels, tout est différent. C'est toujours différent avec lui. Tu n'aurais pas dû revenir pour son bien et pourtant te voilà, devant sa porte, l'estomac noué à attendre ton châtiment. À attendre des insultes, des reproches, pire encore quand tu agis par défaut. Quand tu ne sais pas te contrôler et que tes lèvres trouvent les siennes. Tu aurais dû savoir qu'il allait te rejeter, te repousser. Tu aurais dû le prédire et ne pas commettre le geste, mais c'est plus fort que toi. Il te manque, merde. Tu ne sais pas faire autrement. Ta mâchoire se serre lorsqu'il répond à tes paroles. Non, tu n'es pas là pour ça. Tu n'es pas là pour une simple partie de jambes en l'air. Tu n'es pas là pour un échange intime au creux de ses bras. Non, tu es là pour lui. Lui et seulement lui. Parce que ça a toujours été lui, n'est-ce pas? « T'es pas un jouet, Niels, merde. Ça... C'était plus fort que moi. J'aurais pas dû. » Admettre tes fautes. Tu en es rendue à ça, il faut croire. Toi qui garde toujours tête haute et qui ne se soucie pas du reste. Toi qui te laisse détester par les problèmes que tu commets de tes propres doigts, de tes paroles. Non, là, ce sont des excuses à demie-voix. Un aveu. Un parmi tant d'autres, tu crois bien.

La porte tente de se fermer et tu la retiens, tu l'empêches. Tu ne veux pas qu'il coupe la conversation par un claquement de porte. Sait-il tout le courage que ça te prend pour te tenir là devant lui? Pour dire tout ce que tu comptes avouer? En temps normal tu aurais simplement fuis. Tu ne serais pas revenue. Alors ta main, elle trouve la porte, qu'importe que tu te retrouves avec les doigts cassés parce qu'il ne se sera pas arrêté. Qu'importe que tu sois incapable de jouer de la basse pendant des semaines, des mois, peut-être à jamais s'ils ne guérissaient pas correctement. Rien à foutre de ton avenir sur l'immédiat. Pas quand ton avenir se résume, tu le crois bien, à la personne située devant toi. Le groupe pourrait s'effondrer que ça n'aurait pas d'importance en autant qu'il soit à tes côtés. Sauf que l'impact ne vient jamais et plutôt, il s'arrête. Et ses mots blessent, mais il fallait bien t'y attendre. Qu'espérais-tu de sa part, de toute façon? « Ça a toujours été Bethany, avec toi. Et ce n'est pas toujours un jeu. Je l'ai dis, pas avec toi. » Tu espères qu'il l'entende, la sincérité dans ta voix. Tu espères qu'il la voit, la vérité dans ton regard qui tente de se faire criante. Tu ne sais pas s'il le constate au travers de ce qu'il a consommé. Merde, tu as été si aveugle que ça pour ne pas voir ce qu'il prenait? Il n'a rien à te dire, qu'il dit. Et c'est plus fort que toi, encore. Les paroles quittent, peut-être un peu marmonnée, peut-être un peu désespérée. « Rien du tout? » Parce que s'il n'a rien de bon à te dire, il avait sans doute des reproches à te faire, tu te doutes bien. Et tu préfèrerais qu'il évacue sa colère plutôt que de subir son silence. Peu importe si ça fait mal, peu importe si ça te brise le peu de coeur que tu as. Au moins, ça lui fera du bien à lui, tu oses croire.

Il soupire lourdement et il te laisse entrer, un léger sourire tirant tes lèvres en guise de remerciements alors que tu t'exécutes. Et tu dois combattre pour garder tes mains vers toi. Pour ne pas le toucher, l'effleurer. Pour ne pas poser des baisers à ses lèvres en guise d'excuses et de happer son visage entre tes mains pour le forcer à te raconter ce qui ne va pas. Parce que tu t'inquiètes alors que peut-être au fond, tu ne devrais même pas. La porte refermée, tu n'oses même pas retirer tes chaussures ou ta veste. Parce que tu ne sais pas combien de temps que tu seras là. Peut-être qu'il va te chasser aussitôt que tu auras cessé de parler, tu n'en sais rien. Peut-être parce que la fuite sera plus facile, peut-être que c'est un réflexe. Tes dents mordillent ta lèvre inférieure, anxieuse, toi qui a si peu l'habitude d'affronter tes problèmes. Toi qui te laisse détester, qui fuit, plutôt que d'y faire face. Mais pour lui... Pour lui, ça en vaut la peine. « Je sais. » La voix est presque douce quand tu réponds à sa phrase. Tu le fais chier, qu'il dit. Ça ne te surprend même pas. Tu sais que tu l'as blessé. Tu sais que tu l'as fâché. Il s'installe sur le canapé et tu n'as pas même la force de le rejoindre, sans savoir s'il veut que tu le fasses. Tu préfères garder une distance, juste parce que. Juste au cas. Tu t'approches, pourtant. Tu rejoins le salon et ton regard effleure la cuisine un instant. Tes mains trouvent plutôt refuge dans tes cheveux afin de les replacer, pour occuper tes doigts. Parce que tu regrettes ne pas avoir un verre d'alcool entre les mains à l'immédiat, ça serait sans doute plus facile. Mais rien n'est jamais facile, n'est-ce pas? Tes dents relâchent ta lèvre et tu inspires discrètement. « Je sais que j'ai merdé, d'accord? Je sais de quoi ça a l'air, aussi. Sauf que je te jure, Niels... C'est pas le cas. C'est pas ça. »

Plutôt que de venir t'installer près de lui, tes fesses retrouvent l'accoudoir, celui à son opposé. Probablement de crainte que tes jambes te lâchent s'il venait à ne pas te croire malgré tout ce que tu comptais lui dire. « J'ai été stupide. Y'a pas trop d'autres façons de l'expliquer. Je... J'ai pas l'habitude de ça. De ressentir aussi fort, de concrétiser les choses. Que ce soit... réciproque et aussi réel. » Ta langue humecte nerveusement tes lippes, cherchant tes mots, cherchant comment bien lui faire comprendre le chaos que pouvait être ton esprit. Tu l'observes un petit moment, comme si de croiser son regard allait t'aider à trouver les réponses, les paroles à lui dire, à lui avouer. Le coeur qui bat fort dans la poitrine et le ventre qui persiste de se contracter, tes doigts jouent nerveusement ensemble. « Je ne sais pas comment prendre soin de quelqu'un, Niels. Pas même de moi. Et de te savoir dans cet état... Oui, je me suis inquiétée. Probablement trop, même. Et ce qui m'a fait peur c'est que... Je ne savais pas quoi faire. » Tu hausses légèrement les épaules, presque timidement, te sentant si vulnérable devant lui. Si faible. Le coeur complètement à découvert encore une fois avec cette même crainte, cette même pensée: Pitié, ne le détruit pas. « Je ne savais pas comment t'aider, ça m'a fait paniqué et je me suis dis que si... Si je m'éloignais, quelqu'un d'autre saurait prendre ma place. Quelqu'un qui te mérite. Quelqu'un qui saurait prendre soin de toi comme on devrait le faire. » Tes doigts se tordent et retordent ensemble, presque douloureusement, la gorge serrée. « Je ne me sentais pas suffisante pour toi. Et je voulais quelqu'un qui sait t'aimer et t'aider comme il se doit, Niels... » Tes iris reviennent se loger dans les siens, le myocarde palpitant contre tes tempes. Tu ne sais pas s'il va te croire. Tu ne sais pas ce qu'il va te répondre. Tu espères seulement qu'il constate que ce n'est pas du jeu, que tu es justement bêtement amoureuse et que ça te rend idiote, que ça te fais peur. Parce que c'est vrai, parce que c'est fort, parce que pour une fois tu tiens à bâtir quelque chose avec quelqu'un.
https://walk-on-ice.forumactif.com/t326-bethany-l-williams-542-0904 https://walk-on-ice.forumactif.com/t325-bethany-it-hurts-less-to-
Revenir en haut Aller en bas
Niels Björnson
Niels Björnson
Administrateur
Pseudo (prénom) | Pronom : Bouu. (Florianne) | elle
Messages : 440
Avatar : Vinnie Woolston
A Reykjavik depuis : Toujours
Âge du perso : 31 ans, mais toujours un gamin dans ta tête
Emploi/études : Guitariste dans un groupe, à la recherche d'un emploi
Célébrité : 5/10 (candidat aux élections, exposé au drama durant les votes, membre d'un groupe de musique)

We're all stories
Mes proches:
23.09.20 22:51





Tu ne sais pas vraiment ce que tu attends de cette visite. Le plus triste finalement, c'est certainement de réaliser qu'en fait, tu n'attends plus rien d'elle depuis le temps. Tu étais doucement en train de te convaincre que tout était fini avant même d'avoir réellement commencé. Et même si tu n'as pas la meilleure façon de gérer la situation, au moins les choses étaient plus ou moins au clair dans ton esprit. Bethany ne veut plus de toi, elle s'est simplement jouée de ta personne. Comme beaucoup d'autres avant toi, comme beaucoup d'autres après. Et pourtant, là voilà à ta porte.

Tu as envie d'être fort et de l'ignorer, de retourner t'apitoyer sur ton sort en fumant joint après joint. Mais tu réalises bien vite que rien ne peut vraiment rivaliser face à ce que tu ressens pour elle. Tu l'aimes, tu crois, et comment repousser la femme que l'on aime ? C'est la bataille en toi. Entre la colère et la douceur. Entre ce que tu devrais faire et ce que tu feras réellement. "Comment je suis censé te croire ? Jouer avec les gens, j'ai l'impression que c'est ton passe-temps favori." Non pas que tu sois des plus innocents, vous avez fait les quatre-cents coups ensemble, bien à l'abri derrière l'identité de Lilith et de Hans.

Et puis, tu la laisses rentrer. Tu savais que ça allait finir ainsi. Tu gardes tes distances cependant, méfiant et meurtri. Ton regard est dur, quoiqu'un peu dispersé encore à cause de la drogue, et tu ne fais preuve d'aucune politesse envers elle alors qu'elle entre dans le studio. De toute façon, elle a toujours eu l'habitude de se comporter ici comme si elle était chez elle, un comportement qui ne t'avait jamais dérangé avant aujourd'hui. Il y a mille réactions qui te viennent alors qu'elle parle et tu oscilles entre une folle envie de lui couper la parole pour qu'elle arrête ce flot écoeurant et une résignation de la laisser finir. Vous n'êtes pas vraiment de ceux doués avec les mots, ni avec les sentiments, et tu n'apprécie que très peu toute cette situation. Finalement, tu gardes le silence le temps qu'elle finisse. 

"Mais je ne t'ai jamais demandé de prendre soin de moi. Je n'ai pas besoin que quelqu'un prenne soin de moi, ni toi, ni personne." Tu te lèves, tu plantant devant elle. Un rire nerveux t'échappe et tu passes des doigts tremblants dans tes cheveux. "Putain, mais Beth, j'avais pas besoin que tu t'occupes de moi. J'avais simplement besoin que tu sois là. Pas que t'arrêtes de me voir ou de me répondre au bout de quelques mois, sans rien m'expliquer." Tu te rapproches encore un peu et vos yeux se rencontrent. C'est l'explosion d'émotions et soudainement, tu l'aimes aussi fort que tu la détestes. "Tu sais ce que t'es ? Égoïste. Tu prends des gens à ta guise, tu leur fais croire des choses pour obtenir ce que tu désires et quand tu commences à t'ennuyer, tu fuis." Tes mots sont durs, injustes, simplement prononcés par un cœur meurtri et un ego blessé. Simplement parce que tu as subi trop, en trop peu de temps, et que tu craques. Pourtant, ta voix ne tremble pas et tu laisses la rage exploser. "Rassure-toi, tout n'est pas uniquement de ta faute. C'est aussi de la mienne d'être tombé sous ton charme." Tes doigts effleurent sa joue un instant, admirant le visage magnifique pour un moment de douceur au milieu de la zone de guerre. "Dis-moi la vérité, Bethany. Est-ce que j'ai vraiment compté pour toi à moment donné ? Et pourquoi je devrais croire un seul des mots que tu prononces ce soir ?" 

(c) DΛNDELION
https://walk-on-ice.forumactif.com/t1240-niels-bjornson-523-4666 https://walk-on-ice.forumactif.com/t1239-niels-i-m-never-turning
Revenir en haut Aller en bas
Bethany L. Williams
Bethany L. Williams
Pseudo (prénom) | Pronom : Moose || Melissa
Messages : 1116
Avatar : Ruby Rose
A Reykjavik depuis : Tu as mis les pieds sur la terre gelée il y a de cela deux ans déjà. Un miracle, venant de toi.
Âge du perso : 30 années non-assumées.
Emploi/études : Barmaid au Kiki Queer Bar, co-fondatrice et bassiste du groupe "Icelanders Uppreisn" avec Drake.
Missed you || PV Niels Giphy

We're all stories
Mes proches:
05.10.20 5:30
Devrais-tu revenir en arrière? Pas simplement à cette disparition soudaine de ta part, mais plus loin encore. Peut-être n'aurais-tu pas dû craquer ce matin-là, après avoir trop bu. Peut-être que tu n'aurais pas dû l'embrasser à la Saint-Valentin. Éviter de lui donner de quoi s'attacher et l'empêcher de se retrouver là où il est présentement, à subir tes gestes, tes craintes. Tu n'aurais pas dû t'abandonner à lui, te donner, ouvrir ton coeur. Tu aurais dû faire comme tu fais toujours: jouer sans t'attacher. Et pourtant, te voilà. Là, devant sa porte, à espérer pouvoir t'expliquer. À espérer qu'il comprenne, aussi. Que ce n'est pas un manque d'amour, mais au contraire le fait de l'aimer trop fort. Saurait-il le voir, ça? Que ce n'est pas du jeu, mais bien le fait que tu es amoureuse de lui au point de ne pas savoir quoi faire? Il te laisse entrer alors qu'il aurait très bien pu te claquer la porte au nez. Il aurait même pu ne jamais te répondre, te laisser là bêtement sur le pas de sa porte à attendre sa présence qui ne viendrait jamais jusqu’à ce que tu te lasses et que tu quittes. Sauf que non, tu entres et tu ressens l’odeur tout de suite. Celle qui empeste la pièce. Un nouvel élément dont tu n’as jamais été consciente. Pourtant, tu ne relèves pas l’information contrairement à d’habitude. Te plaindre d’une telle chose ne serait en rien à ton avantage, mais c’est également le moins important pour l’immédiat.

Tu déverses les mots, tentes de t’expliquer, de t’excuser à ta façon. Tu espères que les mots font un minimum de sens parce que tu sais ne pas être la meilleure à ce jeu. Manipuler est une chose, mais lorsque les sentiments, lorsque le coeur parle, c’est une chose toute autre et bien plus complexe. Il te laisse terminer et tu pourrais presque le remercier. Puis, c’est presque comme une surprise. Il dit qu’il n’avait pas besoin que tu prennes soin de lui. Le regard est un peu confus malgré toi, le laissant parler, sans le quitter des yeux. « Je croyais que ce que je devais faire, Niels! Je ne croyais pas que ce soit suffisant d’être simplement…”là”. » Parce que tu n’as jamais eu l’impression de l’être, suffisante. D’être un poids, un fardeau. D’être une erreure à l’équation, à l’ensemble de gens dans la pièce. La tête qui détonne du lot et qui n’a pas lieu d’être. Ça a toujours été, c’est ce que tu as toujours pensé de toi-même alors comment pouvais-tu croire que seul le fait d’être à ses côtés pouvait être assez? Toi qui était persuadée que d’être à ses côtés ne ferait qu’empirer le cas? Tu n’ajoutes rien, tu ne peux pas de toute façon. Il explose, les mots déferlent hors de ses lèvres soudainement alors que vos iris ne se quittent pas d’un instant. Tu supportes son regard et encaisse les mots. Il te traite d’égoïste et tu sais qu’il n’a pas tord. Tu en as l’habitude d’entendre ce genre de paroles. Simplement, ça a toujours été venant de gens qui ne comptaient pas à tes yeux. Tes dents mordent l’intérieur de ta joue alors que tu restes immobile face à lui, les bras croisés. Bras qui se relâchent un peu lorsqu’il te fait preuve d’une seconde de tendresse. Pendant quelques secondes à peine, la tristesse, la douleur, se dispersent dans tes yeux pâles. De l’entendre te demander ces questions qui sont pourtant justifiées alors que tu croyais avoir semblé assez sincère depuis votre première nuit pour éviter qu’il doute. Il te demande la vérité alors que tu la donnes déjà. Sauf que ce n’est pas assez, encore et toujours.

Tu hausses doucement les épaules et tes bras croisés se relâchent, retombant à tes côtés avant que tes mains ne se retrouvent pour laisser tes doigts jouer ensemble afin de mieux gérer ce qui se passe à l’intérieur de toi. « Je n’ai pas de réponse… Je ne sais pas te dire pourquoi tu devrais me croire. Tu as toutes les raisons de ne pas le faire. Oui, je suis égoïste. Oui, je fais croire un tas de choses aux gens… Mais pas avec toi. » Tu soupires un peu, une main relâchant l’autre pour masser un peu ta nuque. Tu secoues un peu la tête. « Tu as toujours compté pour moi, Niels. De la minute que tu t’es présenté à l’audition, contrairement à ce que j’ai pu démontrer. J’ai voulu rester éloignée  au départ, mais je m’attachais de plus en plus à toi. » Tu prends une seconde d’arrêt, lève les yeux au ciel pour mieux contenir tes émotions à l’intérieur, encore et toujours. Un soupire t’échappe encore une fois, plus désespéré cette fois peut-être. Un rire bas, triste également. « Je ne dis pas “je t’aime” à n’importe qui, encore moins de le penser. » Tu ramènes les yeux dans les siens, pinçant les lèvres. Que dire? Tu ne sais pas comment lui faire comprendre, lui montrer que tu es sincère, pour une fois. « Je ne sais pas comment te faire comprendre que je dis la vérité. » Tes iris s’humidifient malgré toi, par cette impression qu’il te glisse entre les doigts sans que tu ne puisses rien faire. Sans que tu ne puisses réparer tes gestes. Tu imagines déjà la fin alors que tu brises le regard et observe le sol, les bras croisés de nouveau. Ton esprit réfléchis à une vitesse folle, tout se mélange, s’embrouille. Tu cherches une solution, une façon de lui faire comprendre. Tu ne veux pas le perdre. Tu ne peux pas. Ton coeur ne le supporterait pas, tu le sais. « Emménage avec moi. » C’est sorti un peu bas, avec un mélange d’incertitude et de franchise. Tu te mords la lèvre inférieure une seconde puis tu l’observes de nouveau. « Emménageons ensemble. J’veux plus avoir à te quitter. J’veux rester auprès de toi. Puis je paye déjà un loyer toute seule, comme ça tu n’auras pas à stresser avec ça, tu pourras te trouver un emploi tranquille, sans angoisser avec ça à payer. » Le coeur tambourine à la poitrine et rend presque ta tête sourde, les doigts se serrant à tes bras dans l’attente de sa réponse. Tu ne veux plus t’éloigner. Tu as besoin de lui, toi aussi.
https://walk-on-ice.forumactif.com/t326-bethany-l-williams-542-0904 https://walk-on-ice.forumactif.com/t325-bethany-it-hurts-less-to-
Revenir en haut Aller en bas
Niels Björnson
Niels Björnson
Administrateur
Pseudo (prénom) | Pronom : Bouu. (Florianne) | elle
Messages : 440
Avatar : Vinnie Woolston
A Reykjavik depuis : Toujours
Âge du perso : 31 ans, mais toujours un gamin dans ta tête
Emploi/études : Guitariste dans un groupe, à la recherche d'un emploi
Célébrité : 5/10 (candidat aux élections, exposé au drama durant les votes, membre d'un groupe de musique)

We're all stories
Mes proches:
19.10.20 14:03





Tu n'avais pas l'intention de la pardonner. Tu n'avais même pas envie de l'écouter se justifier alors que ton cœur meurtri commençait doucement à accepter son sort. Tu avais simplement prévu de laisser parler la frustration, la douleur et laisser le tout exploser en une rage destructrice. Elle t'énerve, elle, et le monde entier aussi. Tu as envie de crier sur elle, mais au fond, si tu cries, ce n'est pas que de sa faute. Tu veux crier parce que rien ne va et qu'il te faut une raison de le faire. Tu aurais voulu que cette raison soit Bethany et qu'elle se retrouve la cible de toute la tristesse que tu ressens.

Mais elle est là. Elle est venue jusqu'à toi. Elle a l'air vulnérable. Elle a l'air presque sincère. Elle est belle. Elle t'a manqué. Et tu es faible. Alors, tandis que les mots durs quittent tes lèvres, tu sens quelque chose se glisser de façon insidieuse dans ton cœur. Un espoir. Un peut-être qui te rend fragile, qui fait vaciller le feu ardent et qui détend malgré toi les poings serrés que forment tes mains. Ces mêmes mains qui viennent alors se poser sur ses joues, un instant bien trop tendre que tu ne peux retenir. Tu lis dans ses yeux et tu aimerais y voir le mensonge et l'indifférence. Ca aurait rendu tout plus simple. T'assurer que tu n'es rien pour elle, comme tu avais fini par le comprendre de par son absence, et essayer d'aller de l'avant. Ecraser pour de bon cet espoir étouffant. Mais tu ne décèles rien de tout ça dans les iris clairs. Et tu es encore plus perdu qu'avant qu'elle ne vienne frapper à ta porte. Tu as l'impression qu'elle est ici pour te torturer.

Elle parle de nouveau, mais cette fois, c'est différent. Tu peux presque entendre la sincérité transpirer des mots qu'elle prononce. Tu ne bouges pas vraiment, toujours debout devant elle, tes doigts caressant doucement la peau douce sous eux. Tu as presque un frisson alors qu'elle t'avoue à nouveau son amour, à moitié caché par sa phrase. Ton cœur s'emballe un peu et tes doigts retombent. Tu réfléchis à quoi répondre. Tu essaies de remettre de l'ordre dans tes pensées affolées pour tenter de trouver du sens dans toute cette histoire chaotique. Dans votre histoire. Tu n'as pas vraiment le temps pourtant, parce que ses prochains mots te prennent par surprise. Tu ne sais pas trop combien de temps tu restes ainsi, la bouche bloquée entre la parole et le silence, les yeux plantés dans les siens. Tu es presque certain qu'elle peut entendre les rouages de ton cerveau qui tente par tous les moyens de trouver comment répondre à une telle proposition. Tu étais censé la détester ce soir. Lui cracher ta détresse au visage et ne jamais la revoir. Tu n'étais pas censé emménager avec elle. 

"Non."  C'est le seul mot que tu arrives à prononcer après ses longues secondes de silence qui ont peut-être duré des minutes ou bien des heures. "Je veux dire... Non, si on emménage ensemble, je ne veux pas que ce soit par pitié. Je ne veux pas que tu paies mon loyer." Tu la regardes, encore et encore, et tu te dis vaguement que c'est fou l'amour. Que tu serais certainement prêt à souffrir quelques fois encore simplement pour elle. Que tu serais prêt à oublier la douleur qu'elle peut te causer simplement pour l'entendre te dire qu'elle t'aime. Que tu serais certainement prêt à tout. Ca te dégoûte un peu, ça t'effraie beaucoup. Mais elle est là ce soir et tu n'as pas envie qu'elle parte demain matin. Ni celui d'après. Ni jamais. Parce que, peut-être, toutes les souffrances ne veulent plus rien dire lorsqu'elle est à tes côtés. "D'accord, emménageons ensemble." C'est sûrement une erreur, mais pour l'instant, c'est l'erreur dont tu as besoin. 
(c) DΛNDELION
https://walk-on-ice.forumactif.com/t1240-niels-bjornson-523-4666 https://walk-on-ice.forumactif.com/t1239-niels-i-m-never-turning
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: