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we need to talk | carmen
James Mörkson
James Mörkson
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14.06.20 19:34
Cela fait des semaines qu’il aurait dû faire ça. Il le sait, quelque part. Mais pour la première fois de sa vie, il n’arrivait pas à lui parler. Pour la première fois de sa vie, ouvrir la conversation avec Carmen lui donnait des sueurs froides. Il avait même arrêté de parler sur toutes les conversations de groupe où elle était. Il avait consciemment ignoré son message, peu après les élections, qui demandait une discussion. Même Roger lui avait dit de lui parler. Même lui lui avait dit qu’il n’avait pas le droit de garder le silence après ça, que ça devait être bien plus difficile pour elle que pour lui, qu’elle avait besoin de lui, qu’il ne se comportait pas comme un bon ami. Mais plus on lui en parlait, plus les reproches l’énervaient. Parce que c’était elle qui n’avait pas été une bonne amie, cette fois. Parce qu’elle aurait dû lui en parler. Parce qu’ils n’avaient pas pour habitude de se cacher des choses, si ce n’est ces deux secrets, leurs deux secrets, qui avaient été affichés au grand jour pendant les élections.

Ses mains tremblent un peu au dessus du lavabo, alors qu’il essaie de rassembler son courage. Il ne peut plus repousser la visite, maintenant. Mais lui non plus, il n’avait rien dit. Pourtant, quelque part, lui n’avait pas à le faire. Lui, c’était son problème, et le problème de personne d’autre. Elle, ça aurait dû être leur problème. Elle, elle avait eu à faire à sa famille à lui sans qu’il ne soit jamais au courant. Et elle ne lui avait jamais rien dit. Quelque part, il se dit qu’il devrait être énervé pour le bébé, énervé qu’elle n’ait pas trouvé utile de lui en parler, énervé d’avoir perdu quelque chose sans le savoir. Pourtant, le bébé a peu d’importance. C’est le secret qui en a. Parce qu’il ne faut pas être un génie pour calculer que l’avortement ne précédait pas leur rupture de beaucoup, que c’est sans doute aussi pour ça qu’il l’avait sentie s’éloigner sans comprendre pourquoi, que c’est sans doute un peu pour ça que tout s’est terminé. Que peut être que sans l’avortement, ils seraient restés ensemble, et qu’aujourd’hui, tout irait mieux. Parce que même s’ils s’étaient séparés en bons termes, il lui semblait qu’il n’avait jamais été aussi bien avec quelqu’un, ensuite. Aussi en paix. Et en cet instant, il est incapable de se rappeler qu’ils n’auraient jamais réussi à faire durer les choses.

« Je sors. » Le bruit résonne contre les murs et les fenêtres. Roger est sans doute déjà rentré chez lui. Il ne fait pas mauvais, alors il agrippe une veste et son skate, enfonce son casque sur les oreilles, et prend la direction de l’appartement qu’il connaît encore par cœur. Il ne sait pas ce qu’il veut lui dire. Il sait qu’il est énervé, mais il n’arrive pas à savoir s’il l’est plus contre elle pour ne pas lui en avoir parlé ou contre sa famille pour lui avoir fait subir tout cela. Il a peur, aussi, un peu. Parce que son secret à lui a été révélé, et que peut être que maintenant, elle aura peur. Peut être qu’il ne devrait pas arriver en colère, s’il ne veut pas la perdre. Mais s’il attend encore, il la perdra de toute façon. Il déglutit et monte le son.

Il arrive trop vite devant le bâtiment, puis devant la porte, et il reste planté devant, le bras en l’air, poing serré pour frapper, figé. Qu’est ce qu’il est censé dire ? Il n’a jamais été du genre à chercher ses mots. Pourtant il n’a aucune idée des mots à utiliser. Il n’est même pas sûr de savoir ce qu’il est venu chercher, mais il n’a jamais pu rester loin de Carmen pendant longtemps. « Carmen ? » Finalement, il n’a pas frappé. Sa tête passe dans l’interstice de la porte, puis son corps, et il ferme derrière lui en entendant les bruits de pas familiers le rejoindre. Il pensait que ce serait difficile, de la regarder en face, pourtant il n’a finalement aucun mal à planter ses yeux dans les siens. Peut être qu’il est trop énervé pour penser à avoir réellement peur de la perdre. « Je suis là. Tu peux parler. Je pense que je mérite des explications, même si visiblement c’est pas ton cas. » Sa voix est froide et tranchante, et au fond de lui, une petite voix l’insulte. C’est Carmen. Il n’a jamais été cruel avec Carmen. Il ne lui a jamais donné de raison d’avoir peur. Mais aujourd’hui, il se sent affreusement lui-même.
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Carmen R. Villidóttir
Carmen R. Villidóttir
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29.06.20 22:20





Tu ne pensais pas le perdre un jour. Pas lui. Tu as l'impression de toujours l'avoir connu, qu'il était toujours présent à tes côtés depuis que tu as la capacité de comprendre ce qu'est l'attachement. C'est faux pourtant, il a bien eu un moment dans ta vie où James n'était pas là. Mais maintenant que tu le connais, tu te demandes comment tu vas réussir à être aussi heureuse s'il n'est plus là. Le silence te tue, son absence te fait presque mal et la culpabilité te ronge. Après tout ce que vous avez pu traverser, c'est à cause de toi si tout prend fin. Un secret que tu aurais dû emporter dans la tombe. Une vérité qui fait certainement plus de dommages que le mensonge. Tu devrais sourire. Parce que tu as enfin ouvert ton cœur à Max et parce que les ventes de ta boutique n'ont jamais été aussi bonnes. Tu devrais sourire, mais depuis quelques jours, tu n'y arrives pas vraiment. Ton message est laissé en vu et il y a un vide dans ta vie.

C'est le grognement de ton estomac qui te pousse enfin à te lever. Tu ne sais pas trop où sont Max ou Tristan, ni même s'ils sont encore dans la maison, mais tout paraît trop calme. Tes pas te mènent doucement vers la cuisine lorsque une voix sortant de derrière la porte d'entrée se fait entendre et te fait sursauter. Tu la reconnais cette voix et tu es nerveuse, soudainement. Alors, il est venu. Tu le laisses entrer, ton regard incertain se posant dans le sien. Ses yeux ne sont pas comme ils devraient être. Ni les traits de son visage. Toute son attitude te semble trop hostile et tu n'as pas l'habitude de le voir comme ça. Pas avec toi, du moins. "Bien sûr que je te dois des explications. Mais si je dois tout raconter, alors arrête tout de suite de prendre ce ton agressif."

C'est égoïste comme demande, mais c'est sans appel. Tu n'es pas certaine de pouvoir te replonger une nouvelle fois dans ce passé douloureux s'il demeure aussi hostile. Tu as besoin de la tendresse dont Max a fait preuve quand tu t'es ouvert à lui. Tu sais que tu ne l'auras pas venant du blond, mais tu as besoin qu'il t'écoute vraiment, à défaut de te comprendre. "Merci d'être venu." Tu avais réellement peur qu'il ne te laisse jamais une chance de t'expliquer, et même si l'échange qui se dessine n'a rien d'agréable, il est nécessaire. C'est aussi un espoir, une lueur qui te permet de croire que, peut-être, vous allez vous en sortir. Tous les deux.

Tu t'installes à la table de la cuisine sans même prendre la peine de voir si James t'a suivie. Toi qui avais si faim il y a quelques minutes à peine, maintenant c'est tout l'inverse. Ton estomac se tord de façon désagréable et tu te contentes d'un verre d'eau que tu gardes entre les mains sans le boire. "J'ai merdé, James. Je sais que j'aurais dû t'en parler. Je voulais le faire, mais à l'époque... J'avais trop peur. Et plus les années passaient et plus je voulais t'en parler, mais je me disais aussi que c'était il y a trop longtemps et que ça n'avait plus d'importance maintenant. Que ça allait juste tout gâcher et qu'il valait mieux tout oublier." Tu souffles un peu du nez en prononçant ces mots. Tu avais raison, la vérité allait tout gâcher.

Tes yeux sombres se relèvent et viennent sonder les iris clairs du blond. De celui qui a tant compté pour toi que tu ne pourrais plus t'imaginer vivre sans lui. Tu lui dois toutes les explications du monde et pourtant, tu ne sais pas vraiment par où commencer. Tu as envie d'être déjà à la fin, de le supplier de ne pas t'abandonner sans avoir à tout revivre. Mais tu mérites sûrement de souffrir encore un peu, pour te faire payer de n'avoir rien dit lorsqu'il le fallait. De l'avoir trahi durant toutes ces années.

"C'était la veille de ta soirée d'anniversaire. Je ne me sentais pas bien ce matin-là. En réalité, ça faisait plusieurs jours déjà, mais ce matin-là, tout avait pris sens dans ma tête. Les nausées, mes règles en retard... J'avais acheté tous les tests de grossesse de la pharmacie, j'avais tout fait dans les toilettes d'un restaurant parce que j'avais peur que mes parents me surprennent." Tu secoues un peu la tête en y repensant. Toi, à quinze ans, avec les cinq tests, tous positifs sauf un, étalés sur l'évier des toilettes bien trop petites. Bien trop poisseuses. "La pharmacienne m'avait dit que la prise de sang était le seul moyen d'être certaine, alors je l'ai fait. Ils ne posaient pas de questions là-bas. Tu sais le pire ?" Tu le regardes, les yeux luisants et un sourire un peu triste aux lèvres. "C'est que j'avais hâte de te l'annoncer. Je me disais qu'on était jeunes, mais qu'on s'aimait et que c'était possible. J'avais prié, j'avais demandé aux entités supérieures et au peuple caché. Je voulais le garder et j'espérais que toi aussi." Un peu trop naïve à l'époque et tu pensais tout savoir. Tu te pensais mature et tu aurais été prête à beaucoup pour garder votre enfant.

"J'étais en route pour chez toi, le lendemain, quand tes parents m'ont interpellée. Je ne sais pas comment ils ont su, ils ne me l'ont jamais dit. Mais James, ils ont su que j'étais enceinte et que tu étais le père. Ta mère..." Tu te souviens de son regard qui aurait pu te tuer, de sa poigne de fer contre ton poignet fin et de ses mots bien trop durs pour une adolescente de quinze ans. "Elle a dit qu'elle s'assurerait que mes parents perdent leurs emplois si je le gardais. Que je ne pourrais pas espérer me faire un nom dans la capitale, qu'elle détruirait ma réputation et celle de ma famille. Qu'elle ferait de ma vie un enfer. Qu'il ne fallait pas que je t'en parle, qu'il fallait que je me débarrasse de l'enfant. Et je ne pouvais pas faire ça à mes parents, tu comprends ? Tes parents avaient déjà tellement d'influence à l'époque et j'étais si jeune, j'avais peur." Tu as besoin qu'il comprenne. Qu'il comprenne que tu n'as jamais voulu avorter. Que tu n'as jamais voulu lui cacher. Qu'à une époque, tu avais vraiment imaginé une vie avec lui. "Je ne suis jamais arrivée à ta fête d'anniversaire cette année-là."

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James Mörkson
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29.07.20 18:25
Elle le coupe, ou presque, et lui se sent siffler de colère mais n’insiste pourtant pas. Il a toujours aimé l’autorité de Carmen, il s’en est toujours gentiment moqué, elle a toujours été source de jeux pour lui, mais aujourd’hui, il n’a pas envie de lui obéir, et il a du mal à avaler l’idée qu’il y est trop habitué pour résister à l’instinct. Il détourne le regard au remerciement, ne relève pas, ne dit rien. Il n’a pas l’habitude d’être silencieux, pourtant, il ne sait pas quoi dire. Il lui semble que ce n’est plus à lui, de parler, maintenant, mais d’écouter, autant qu’il le peut. Il n’a pas envie de l’entendre, et pourtant il voudrait tout savoir, pour réussir à réellement la détester, ou à ne plus la détester du tout, peut être. Il voudrait qu’elle lui donne une  bonne raison pour ne jamais avoir partagé cela avec lui, pour ne pas lui avoir fait confiance, pour les avoir laissés s’éloigner sans rien faire. La colère, de nouveau, l’étouffe un peu alors qu’il se dirige d’un pas sec vers la cuisine et refuse de s’asseoir, posant simplement ses coudes sur le comptoir et ses yeux sur elle. Qu’elle parle, alors.

Il a un rire soufflé par le nez, un peu méprisant, quand elle répète les nombreuses excuses qu’elle a dû utiliser envers elle-même pour ne pas lui en parler. Ils ont tous deux trop conscience que ce ne sont, justement, que des excuses. Mais il ne dit rien. C’est à elle de parler, alors il peut bien attendre qu’elle ait terminé pour l’accuser. Il ne montre rien, alors qu’elle explique. Il essaye, en tout cas – ses sourcils se froncent pourtant parfois, sa lèvre tique quand elle mentionne son bonheur à l’idée de le lui dire, son regard se détourne alors qu’elle mentionne sa mère, ses poings vont pour se serrer alors qu’elle parle des menaces, et il se sent siffler quand elle termine. Un simple « C’est pour ça que t’as jamais répondu à mes messages, alors. » presque vide lui échappe quand enfin elle peut recommencer à respirer.

Le silence qui suit est trop long, sans doute affreusement long pour la jeune fille, alors que lui fixe un point sur le comptoir en essayant de mettre de l’ordre dans ses idées et dans son cœur. Au dessus de tout, étrangement, il y a une colère qu’il n’avait jamais ressentie auparavant, qu’il ne pensait pas ressentir un jour, contre sa mère, alors qu’il imagine celle qu’il aimait encore seule, dans une salle stérile, obligée de se débarrasser d’un avenir qu’elle avait envisagé sans peur et avec trop de naïveté. Il se dit qu’ironiquement, si elle n’avait pas pensé à lui souhaiter un bon anniversaire, elle avait eu le temps de faire du mal à la seule personne qui comptait à ce moment là, et il a envie de pleurer, ou de hurler, ou de tourner les talons et s’en aller pour oublier tout ce qu’il a appris et ne jamais avoir à y repenser. La dernière option est la plus tentante, comme toujours, et pourtant il y a toujours Carmen, en face de lui, pour qui il pourrait tuer encore aujourd’hui, qu’il n’avait pas su protéger à l’époque, et à qui il en voulait toujours maintenant.

« Je comprends. » Les mots lui arrachent la gorge, et il la regarde dans les yeux sans l’once d’un sourire, malgré tout. Il faut rester calme. C’est la seule chose qui importe, pour ne pas se laisser emporter par toutes ces pensées, pour ne pas perdre pied, pour ne pas dire des choses qu’il regretterait ou pardonner trop facilement. « T’as fait le meilleur choix, de toute façon. Elle aurait pourri ta vie. Et celle de ta famille. » Il inspire en fermant les yeux, délie ses poings, se force à ne pas les refermer, la regarde de nouveau. « Mais t’aurais pu me le dire. Elle aurait jamais su, de toute façon. T’aurais pu m’en parler, et j’aurai peut être rien pu empêcher, mais j’aurai pu venir avec toi, et j’aurai pu essayer de lui en parler, ou j’aurai pu rester avec toi après au moins, ou on aurait pu en faire un autre juste pour le principe, ou … » Il se sent parler plus vite, plus nerveusement, et sa main tremble un peu alors il la passe dans ses cheveux en fermant de nouveau les yeux pour inspirer. C’est trop difficile, de garder son calme. Finalement, il a envie de pleurer.

« Je croyais que j’avais fait quelque chose de mal. Tout allait bien, avant cette soirée, et après t’as pas répondu, et je me suis inquiété, et quand on s’est revus, tu me regardais plus dans les yeux, et tu voulais plus trop sortir de chez toi, et je croyais que … je croyais que j’avais merdé, et que tu … Je sais pas, t’avais l’air d’avoir peur, un peu, et tu me parlais plus, et je pouvais plus te toucher, et tu riais beaucoup moins, et … J’ai imaginé le pire, moi. » Sa voix se serre, un peu, et il regarde sa main de nouveau. Il se perd. Il faut être clair. Il faut qu’elle comprenne, elle aussi, et comme ça, peut être qu’il pourra lui tenir la main, même si c’est bien trop tard. « Je croyais que je t’avais forcée, et que je m’en souvenais pas. Ca me semblait possible, avec les soirées et l’alcool et les drogues et … Et puis tu te tenais toujours éloignée un peu, et … Enfin je sais pas, ça me semblait logique. C’est pour ça que je me suis pas battu pour toi, quand j’ai senti qu’on s’éloignait. Je pensais … je pensais que c’était mieux pour toi. » Il tire sur son index nerveusement, quelques secondes, avant de soupirer. « Enfin ça l’était de toute façon, mais si j’avais su je … je t’aurai jamais laissée partir. On aurait peut être douze enfants, maintenant. » Le ton devrait être léger, mais il ne l’est pas. Il n’est plus en colère, finalement. Il est déçu de voir que leur vie aurait pu être commune, après tout. Il est triste de voir qu’elle a tant souffert en silence. Il est blessé qu’elle n’ait pas eu assez confiance en lui pour le lui dire. Il n’est pas soulagé de savoir la vérité, enfin, alors qu’il devrait sans doute l’être.
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Carmen R. Villidóttir
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10.08.20 22:24





Il est silencieux, alors qu'il ne l'a jamais été. Tu détestes son silence. Tu détestes n'entendre que tes paroles qui, même à tes propres oreilles, sonnent comme des excuses minables. Tu as essayé de t'en convaincre des années durant de ces excuses, pour ne pas avoir à lui dire. Tu as presque fini par y croire et, naïvement, tu pensais ne jamais devoir parler de cette histoire qui devenait peu à peu un lointain souvenir que tu n'étais même plus certaine d'avoir vraiment vécu. Tu te bernais toi-même, parce que tu es trop égoïste et que tu ne voulais pas le perdre. Tu l'as perdu au final, d'une façon du moins. Pourtant, il est toujours resté dans ta vie et tu aurais tout donné pour le garder seulement en temps qu'ami plutôt que de ne plus l'avoir du tout auprès de toi.

Il est silencieux et c'est pire que tout. Tu aimerais qu'il crie, qu'il perde le contrôle. Tu aimerais qu'il ressente, même si c'est trop, même si c'est mal. Il cache tout pourtant et il ne te regarde même pas. Tes doigts se referment si fort sur le verre dans tes mains que tu as presque peur de le voir exploser. Tu imagines James se lever et partir sans se retourner. Tu imagines que c'est la dernière fois que tu le vois, alors tu observes tout en détail. Les pommettes saillantes, là où tes doigts aimaient caresser la peau auparavant. Les mèches blondes qui retombent sur son front et que tu t'amusais souvent à coiffer. Les perles bleues de ses yeux et les pupilles trop souvent dilatées. Les longs regards emplis de mots silencieux ou parfois débordants d'une rage sans bruit. Les lèvres dont tu connaissais le goût à la perfection. Les mains, parfois douces entre tes doigts, mais souvent délicieusement agressives sur ton corps. La brûlure. Lui. Oh, c'est certain, il y aura toujours une place particulière pour James Mörkson dans ton cœur, peu importe ce qu'il adviendra.

Il parle enfin et si les paroles auraient dû te soulager, il n'en est rien. C'est trop vide et c'est trop peu. Alors tu attends, parce que tu sais qu'il y a plus qu'un simple "je comprends". C'est à lui de parler à présent, et à toi d'écouter. Alors tu te tais et quand les révélations sont libérées, il y a une étrange sensation en toi. Ton cœur se serre et ta gorge aussi. "Oh, James..." Alors, finalement, ce sont tous les non-dits qui ont eu raison de vous. Trop peu de courage, trop d'imagination, trop peu de confiance, trop de peur. "Tu ne m'as jamais forcée. Je n'ai jamais eu peur avec toi et je n'aurais jamais peur de toi." Malgré toutes les révélations qui ont eu lieu durant les élections, tu as l'impression que tu connaissais déjà le vrai James. Que rien sur lui ne pourra te surprendre, que rien ne pourra te faire le détester. "Tu me connais, si quelque chose ne va pas, je n'hésite pas à la dire."

Tu rigoles un peu, parce que c'est vrai et pourtant, c'est si faux. Ta grande gueule et ton tact inexistant n'ont manqué qu'une seule fois à leur devoir, et c'était la plus importante. Tu n'as rien dit au moment où il le fallait. Tu n'as rien dit, alors que James méritait de tout savoir. Tu souffles et tu clignes des yeux pour chasser les larmes encombrantes que tu ne mérites pas de laisser couler. Doucement, mais sans trop d'hésitation, tes doigts se referment sur la main un peu tremblante du blond. Il va peut-être la rejeter, mais ça ne traverse même pas ton esprit. "James, regarde-moi." C'est un ordre sans en être un. C'est presque une supplication, en fait.

"Je ne veux pas que tu te sentes mal. Tu n'as rien à te reprocher. Si tu veux ressentir quelque chose, alors je veux que ce soit de la colère. Je veux que tu me détestes." Non, c'est faux. Je veux que tu me pardonnes. Ne me laisse pas. "J'ai tout gâché. Tout gâché pour toi, pour moi et surtout, tout gâché entre nous. J'ai passé des années à me chercher des excuses et tu sais pourquoi ? Parce que je suis faible, James. Parce que j'ai eu peur et parce que, sûrement, je ne t'aimais pas de la bonne manière. Pas assez pour oser tout te dire ou bien au contraire, je t'aimais trop fort." Peu importe à présent, le résultat est le même. Mais peut-être, juste peut-être, vous avez trop vécu de choses ensemble pour vous arrêter là. Peut-être qu'à partir d'un certain stade, il est impossible de briser une connexion. Et peut-être qu'il saura te pardonner. "Et non, on n'aurait pas eu douze enfants. On se serait rendu compte dès le premier que c'est bien trop dur à garder à vie."

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James Mörkson
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19.08.20 21:37
Son prénom est murmuré par ces lèvres qu’il pourrait encore dessiner les yeux fermés, et il détourne un peu le regard, soupire doucement, se demande s’il a vraiment bien fait de tout lui dire. Il aurait pu considérer que ça ne suffisait pas. Il aurait pu continuer à se nourrir de colère et refuser de l’entendre. Il aurait pu partir. Mais alors, il l’aurait perdue. Et imagine sa vie sans Carmen pour débarquer à l’improviste, pour lui envoyer des messages idiots à toute heure de la journée, pour passer une main dans ses cheveux en essayant de le coiffer, pour rire à toutes ses plaisanteries, même les plus douteuses, pour s’inquiéter sans jamais le montrer outre mesure, pour lui tenir la main, pour le soutenir, lui donne le vertige et le mal de mer. Si ce sont les non-dits qui ont eu raison de leur couple, partir sans répondre ou ne pas écouter, aujourd’hui, signerait la fin de leur histoire, et malgré toute cette incompréhension, il ne peut pas s’y résoudre.

Il déglutit quand elle parle de nouveau, mais les mots résonnent en lui comme une vérité pure et simple, alors qu’il aurait dû avoir si facilement tendance à la traiter de menteuse. Doucement, son regard rencontre de nouveau le sien, et un petit sourire fatigué vient se dessiner sur ses lèvres alors qu’il acquiesce en murmurant un petit « Tu devrais. » plus amusé qu’auparavant. Sur le chemin, il avait imaginé une centaine de chose qu’il aurait pu lui faire, il avait déduit de tout ce qu’il savait d’elle ce qui aurait pu lui faire le plus de mal, il avait même envisagé simplement le rejet qui blesse n’importe qui. Pourtant, Carmen doit savoir, depuis le temps, qu’il ne pourrait jamais lui faire de mal. Pourtant, elle avait toujours eu plus d’importance que les autres. Pourtant, il tuerait pour elle bien plus facilement qu’il ne la ferait pleurer. Et quelque part, maintenant, il sait qu’il l’a déjà suffisamment faite pleurer.

Il a envie de la traiter de menteuse, mais il entend à son rire qu’elle-même n’y croit pas, alors il se contente de rire un peu, lui aussi, sans grande énergie. Et quand il entrevoit les larmes et qu’il va pour parler, pour dire quelque chose qui la ferait rire plus sincèrement, quand il se dit qu’ils pourraient arrêter d’en parler et faire comme si rien ne s’était passé, que ce serait plus simple, elle lui attrape la main, et il se fige quelques secondes avant d’obtempérer et de planter son regard dans le sien. Son cœur se serre brutalement quand elle s’excuse encore, quand elle remet en cause sa manière d’aimer, quand rien de ce qu’elle dit n’a vraiment de sens et tout en a pourtant affreusement. Il rit un peu, enfin, quand c’est elle qui essaye de rendre les choses plus légères, mais le temps pour prétendre que tout va bien est passé. « Comment ça ? Tu comptais pas le garder dans un bocal juste ? Avec le liquide amniotique il paraît que ça se conserve pas mal. Viens là. »

Il tire sur la main qui tient la sienne pour la rapprocher, n’attendant pas qu’elle obéisse, et passe un bras autour de sa taille pour la serrer contre lui. Peut être qu’il ne peut pas la regarder s’il veut être sincère. Parce que si elle n’a jamais eu de mal à exprimer ce qu’elle voulait, lui avait de plus en plus de mal à dire la vérité, surtout sur ses sentiments, surtout pour se rassurer en la rassurant. « Je t’interdis de dire ça. T’es pas faible, t’as eu peur, et t’as sans doute eu raison d’avoir peur. Et je pourrais jamais te détester. J’ai jamais arrêté de t’aimer, je te signale. » Un petit sourire amusé vient flotter sur ses lèvres, et il la serre un peu contre lui avant de se détacher juste assez pour pouvoir poser ses lèvres contre les siennes, au moins quelques instants. C’est toujours naturel, toujours affreusement naturel. « Si ça avait pas été ça ça aurait été autre chose, de toute façon. On était pas endgame. Et on était des gamins. Aucun de nous n’aurait été capable de s’engager sur le long terme. » Lui ne l’était toujours pas. Elle, par contre, s’il en croyait les événements présents, avait grandi. Tant mieux. Tant mieux pour elle. « Mais tu … Tu m’aimais de la bonne manière. De celle dont j’avais besoin. Je t’en veux pas d’avoir rien dit. J’aurai sans doute fait la même chose. Je suis juste triste qu’on ait perdu tant de temps et tant d’énergie à s’en vouloir alors qu’on aurait pu être là l’un pour l’autre. » Alors qu’ils auraient dû être là l’un pour l’autre. Alors qu’il aurait dû être là pour elle, parce que si cette situation devait être la faute de quelqu’un, ce serait celle de sa famille à lui.

Il déglutit en se souvenant, mais ne la lâche que pour poser un baiser sur son front avant de la serrer un peu plus contre lui. Le silence, doucement, s’installe, alors qu’il ferme les yeux en enfouissant son visage dans ses cheveux, alors qu’il profite du moment, et surtout du contact qu’il croyait perdu pour toujours, avant de devoir reparler, avant de devoir mentionner l’éléphant dans la pièce, avant de devoir parler de choses trop sérieuses et qui leur feront trop de mal. Mais l’horloge tourne, et à un moment, il n’a plus le choix. « Je suis … désolé, pour ma mère. Elle avait pas à te demander ça. J’ai jamais voulu que ça se passe comme ça. Et c’est pas vrai. Elle t’aurait rien fait. Ni à toi, ni à ta famille. Je l’aurai pas laissée faire. Je la laisserai jamais faire. Alors si tu veux te venger je … je comprends. Je serai de ton côté. » Elle peut toujours révéler la vérité au monde. Elle peut toujours porter plainte. Elle peut toujours la confronter. Au fond, il sait que ça pourrait mettre en danger toute la carrière de Mörk, toute son image, toute sa réputation si protégée. Mais ça ne pourra jamais lui faire plus de mal que Carmen avait dû avoir, seule dans cette chambre stérile, des années auparavant. « T’étais … T’étais toute seule ? T’en as parlé à personne ? »
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Carmen R. Villidóttir
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08.09.20 22:10





Ta main recouvre la sienne. Elle ne tremble pas, la poigne est douce autour des doigts fins, mais l'intonation de ta voix, elle, est implorant. La main ne se défile pas face au contact et les yeux clairs se plantent dans les tiens. Il n'a pas fui et il attend que tu prennes la parole. C'est une victoire, plus que tu aurais dû demander de lui. C'est un espoir de ne pas le perdre, ni maintenant, ni plus jamais après. Parce que si vous arrivez à traverser cette épreuve, tu es presque certaine qu'il n'y aura plus rien au monde pour briser ce lien entre vous. Pas de Carmen sans James, pas de James sans Carmen.

Tu parles et il écoute. Il écoute vraiment, cette fois-ci. Il écoute comme quelqu'un qui comprend. Qui n'accepte peut-être pas tout, mais qui comprend. Si vos mots s'essayent un instant à quelque chose de plus léger après toutes les révélations un peu lourdes à porter, c'est trop grave pour que le coeur soit à la plaisanterie. C'est trop intense, aussi. Tu te retrouves entre ses bras et tu ne luttes pas. Ta joue se colle contre son torse, vibrant alors qu'il parle et tu laisses un soupir soulagé t'échapper. Tu es bien là, dans ses bras, et tu réalises seulement maintenant à quel point tu n'aurais pas pu vivre correctement sans tout ça. Sans lui.

Il dépose sur tes lèvres un baiser au goût rassurant du passé. Un baiser dont le sens a changé au fur et à mesure du temps et où les sentiments qui s'y cachent ont évolué. Ce n'est plus le même amour à présent et pourtant, tu as l'impression que c'est plus fort encore. Tes yeux passent de ses lèvres à ses iris, chaque mot s'imprimant dans ton esprit. Vous n'avez pas vraiment besoin de mots d'habitude, mais ils sont poignants aujourd'hui. Un échange important que vous auriez dû avoir il y a des années de ça. "On est toujours des gamins, au fond." Des gamins avec des problématiques d'adultes et des expériences qui ont sûrement refroidi les rêves les plus fous. Mais des gamins dans l'âme, encore. "Tout arrive pour une raison, James. On ne perdra pas plus de temps maintenant." Tu le sens, tu le sais. Si l'univers a choisi ce chemin pour vous, c'est qu'il devait en être ainsi. Peut-être qu'il fallait vous éloigner pour mieux vous retrouver.

Tes doigts agrippent le tee-shirt du blond et tu profites de cette étreinte comme si elle risquait d'être la dernière. Tu ne sais pas bien combien de temps vous restez ainsi, à seulement écouter les respirations l'un de l'autre. Une minute, dix, une heure, peu importe. Parce que lorsque le silence sera brisé, il faudra à nouveau parler de ce qui fait mal. C'est lui qui finit par reprendre la parole et tu te détaches pour mieux l'observer. "Tu n'as pas à t'excuser pour elle. Tu n'es pas ta mère." Et tu ne lui en as jamais voulu à lui. "J'y ai pensé, pendant longtemps. J'avais réfléchi à mille stratégies pour l'exposer, pour ternir sa réputation et pour tout détruire dans sa vie comme j'avais le sentiment qu'elle l'avait fait dans la mienne. Mais dans chacun de mes plans, tu aurais souffert toi aussi. Je ne veux pas attaquer ta mère si cela signifie te toucher à toi aussi. Et puis, le temps a passé... Mörk aura ce qu'elle mérite, un jour." Et si tu la détestes de tout ton être, tu ne peux pas pousser James à ressentir la même chose. Tu ne pourras jamais te résoudre à l'encourager à détruire sa propre mère.

Le souvenir est un peu flou alors qu'un événement aussi traumatique à un âge aussi jeune aurait dû te marquer. Mais c'est comme si ton esprit avait choisi de tout brouiller, pour mieux te protéger. "Oui, j'étais seule. C'était mieux ainsi. Il n'y a que toi qui connaît tout dans le détail et j'en ai parlé aussi un peu à Max, mon coloc." Tu en avais besoin ce jour-là de son oreille attentive. Tu avais besoin que lui aussi sache réellement ce qu'il s'est passé, pour qu'il comprenne mieux la personne que tu es aujourd'hui. "Maintenant, tout le monde est au courant... Tout le monde y va de son jugement, alors qu'en réalité, ils ne savent rien. Ils ne connaissent rien de qui je suis, ni de notre histoire. Je ne veux pas laisser les gens nous détruire." La tristesse a laissé place à une détermination alimentée par la colère. "Je veux découvrir qui a fait ça, James. Je veux découvrir qui se joue de nos secrets de cette manière, que ce soit aux élections ou dans la gazette. Qui pense que nous faire du mal est un passe-temps acceptable. Je veux qu'ils payent." 

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James Mörkson
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18.09.20 22:37
Oui, ce sont toujours des gamins. Ce sont toujours des gamins qui ne se sont pas totalement remis des blessures du passé, des gamins qui cherchent encore des repères, des gamins qui s’essayent à des comportements d’adulte sans jamais réussir totalement. Mais ce sont des gamins qui se tiennent toujours la main, malgré ce qu’ils ont vécu, malgré ce qu’ils ont vu, et qui l’ont toujours fait, même sans le savoir, à travers les épreuves que l’autre vivait. Parce qu’il s’était éloigné d’elle quand il avait fallu, au final. Il avait fait son premier choix altruiste le jour où il l’avait laissée partir, et s’il ne l’avait pas fait, peut être que Carmen n’aurait jamais pu se relever, oublier, en le voyant tous les jours. Parce qu’elle avait été là, sans le savoir, quand lui perdait pied, mettait sa main au feu, et fuyait toujours plus loin, en étant une raison de rentrer, en étant la seule raison de rentrer, et elle ne l’avait sans doute jamais su, elle non plus. Il lui dirait, si lui-même pouvait le réaliser, alors qu’ils discutent enfin sérieusement, comme ils auraient pu le faire des années auparavant. Mais ils sont simplement serrés l’un contre l’autre, et peut être que ça suffit.

Mais il faut recommencer à parler, et il sent sa gorge se serrer, mais il le fait. Et Carmen, toujours sensible, toujours compréhensive, répond, et il a un peu plus envie de pleurer. Elle l’a toujours pris en compte. Elle l’a toujours considéré alors que lui s’éloignait, alors qu’elle souffrait, alors qu’il se serait forcément relevé. Peut être. Il n’en est toujours pas persuadé. Quelque part, plus le temps passe, et plus il réalise que sa mère a fait du mal autour de lui, presque autant qu’elle en a fait en lui, et pourtant, au fond de lui, il est toujours persuadé qu’il lui tombera dans les bras si jamais elle acceptait de les ouvrir. Peut être qu’il pourrait frapper, si on le lui demandait, pourtant. Si Carmen le lui demandait. Peut être qu’il pourrait lui donner une vraie raison d’avoir peur de lui. « Je crois que c’est déjà un peu le cas. Elle n’a pas réussi à te détruire. Elle n’a pas réussi à nous détruire. Et je pense qu’elle n’a pas aimé ça. » Elle n’avait jamais beaucoup aimé Carmen. Il le savait, au fond. Aujourd’hui, il savait aussi que c’était principalement parce que Carmen était son égale, et qu’elle ne supportait pas cette idée.

Sa gorge reste serrée en l’imaginant seule, et il acquiesce simplement, faute de mots adéquats. Pourtant, la tension dans sa gorge s’échappe alors que la tristesse dans la voix de Carmen est remplacée par autre chose, quelque chose de plus palpable, quelque chose de plus connu. La colère. Et plus elle parle, plus il se sent se détendre. La vengeance, c’est quelque chose qu’il maîtrise bien mieux que les explications ou les mots. La vengeance, c’est quelque chose qui le réchauffe un peu trop. « Alors ils paieront. » Un sourire commence à naître sur ses lèvres, et son débit de parole accélère doucement tandis qu’il s’éloigne en gardant toujours sa main dans la sienne. « On peut commencer par la mairie. Quelqu’un a bien dû y entrer pour installer tout ça, et ils ont des caméras de surveillance. Je sais pas si tu savais, mais je couche avec le maire. » Le sourire s’est fait amusé tandis qu’un éclat de malice brille dans ses yeux, et bien vite, il pose un dernier baiser sur la joue de Carmen avant de tapoter le comptoir du plat de sa main. « Servez-moi un chocolat chaud, hôtesse. On a un plan machiavélique à monter. » Et si ça doit durer toute la nuit, tant mieux.
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