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#4
Huldufólk
Huldufólk
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18.04.20 18:16
Prompt #4 : Est-ce que votre personnage a des cicatrices ? Si oui, où ? Décrivez-les. Que ressent-il par rapport à elles ? Comment les a-t-il obtenues ?
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Askja Dagmardottir
Askja Dagmardottir
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18.04.20 19:48
Another kind of flower
Askja

« You are haunted like every other holy thing. »

Un rayon de soleil vient caresser la peau d’albâtre d’Askja alors qu’elle observe les fées de poussière danser entre ses doigts. La boutique est calme aujourd’hui. Peut-être parce que c’est dimanche, et qu’elle l’a oublié et qu’elle a ouvert la boutique tôt alors qu’elle aurait pu rester au lit. Les plantes poussent tranquillement, en silence ; entre les feuilles du lierre qui s’applique à recouvrir le verre de la vitrine, quelques rayons du soleil qui se lève commencent à réveiller les fleurs qui somnolaient encore. Askja n’a pas bien dormi. Cette nuit comme d’autres avant elle, la douleur fantôme s’est réveillée dans sa main, et avec elle les cauchemars.

Elle fait bouger ses doigts presque religieusement, plie et déplie la paume de sa main soigneusement, à l’affût de toute douleur, s’attendant à sursauter en entendant un craquement, un froissement, en sentant un ruisseau de sang inonder son bras, ruisseler sur sa robe, s’infiltrer dans le bois du comptoir auquel elle est accoudée. La trace est encore là, et elle le restera sûrement toujours. Une étoile un peu ronde, ornée d’une colline un peu gourde. Quelques mois auparavant, une tige de fer transperçait sa chair et la clouait au sol alors qu’autour d’elle le monde s’écroulait.

Elle a toujours peur d’utiliser cette main, maintenant. Peur qu’elle ne la lâche, peur de l’user un peu plus. Les onguents et les crèmes n’ont pas su faire disparaître la peur, pas plus qu’ils n’ont su redonner à sa peau son aspect lisse et laiteux. La cicatrice est restée rouge, un peu gonflée — centrée, elle a quelque chose de saint et d’un peu sacré.

Elle remercie encore la Terre de ne pas lui avoir brisé les os. Dans sa fureur, elle l’a punie d’une douleur atroce et de souvenirs terribles ; mais aujourd’hui, quelques mois après, c’est tout ce qu’ils sont restés : des souvenirs. Sa main fonctionne presque parfaitement, et sa peau ne la fait souffrir que rarement. Rien n’enlève pourtant les terreurs nocturnes. Ce jour-là, alors que le sol grondait et s’ouvrait, que les murs s’écroulaient, elle a cru mourir. La nuit la surprend encore, moite d’effroi dans ses draps blancs et la main douloureuse. Comme si cette affreuse cicatrice n’était pas une trace assez vive.
(c) DΛNDELION
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James Mörkson
James Mörkson
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18.04.20 23:29
L’apparence, c’est important. Ca permet de faire bonne impression, de cacher les choses, de manipuler les gens, son image, le monde autour de nous. S’il y a bien une chose qu’il redoute, c’est de vieillir trop pour garder les apparences, d’être défiguré, de perdre en beauté peu à peu jusqu’à devenir méconnaissable. Alors il fait attention. Il fait attention à ce que son visage au moins reste sans marques, sans boutons, sans cicatrices, sans poil mal placé. La drogue ne fait pas du bien à sa couleur de peau et à ses yeux, et il commence à être un peu émacié, mais rien qui ne peut être arrangé par quelques artifices. Tout ce qu’on voit doit être sans reproches, sans marque distinctives. Tout. Il passe un doigt sous son œil pour diminuer la cerne, et ne réussit à voir plus que sa main.

La peau est toujours trop rouge, trop noire, trop colorée par rapport au reste de son corps, et les vallées et les montagnes n’ont toujours pas disparues. Ca fait longtemps, pourtant. Dix ans, ou plus. Quel genre d’imbécile met littéralement sa main au feu ? Bonne question. Il se redresse et bouge les doigts, sans vraiment les sentir, sans vraiment s’en rendre compte. Sa manche se relève trop, et révèle le rouge différent qui colore le reste de son bras, plus récent, plus vif, plus vivant, encore en train de mourir un peu, alors il l’enlève. Il regarde rarement l’amélioration. Il était censé mettre de la crème pour aider. Il oublie souvent. La cicatrisation est terminée, depuis, de toute façon. Sans doute. Un an bientôt. Les crevasses sont plus importantes, mais la peau moins rugueuse. Il était resté moins longtemps. Tout ça pour aider cette imbécile qui avait voulu jouer à la sauveuse. Il n’était vraiment pas fait pour être un héro. Avec le recul, heureusement que ce n’était que le bras. Il n’était pas très joli. Son corps entier n’aurait pas été très joli, s’il était resté dans la maison. Même son visage. Et qu’il soit encore là pour le voir ou non, ça, c’était hors de question.

Il soupire, doucement, en enfonçant son doigt droit dans son bras gauche. La sensation n’est plus la même, là non plus. Ce n’était pas beau. Pas vraiment. Et pourtant, il ne pouvait pas cacher la main. Et la seule cicatrice qu’il cachait toujours était pourtant sa préférée. Son doigt remonte sur les lettres gravées dans sa chair, et il sourit un peu. Quel imbécile. Il ne pouvait pas empirer les choses, de toute façon, et les flammes avaient après tout anéanti sa dernière œuvre. C’était une marque d’amour, sans doute, à sa façon. C’est lui qui avait commencé, après tout. Ca, c’était beau, pour lui en tout cas. Alors il remet son pull en retenant un autre soupir, et il bouge ses doigts gauches de nouveau, là où l’alliance brille plus qu’elle ne le devrait au milieu des flammes qu’il voit encore brûler parfois. Au moins, elle ne supportera jamais de lui prendre la main. Malheureusement, elle ne supportera jamais de lui prendre la main. C’est dégoûtant. Elle la dégoûte. Il la dégoûte. Parce que les apparences, c’est important.
(c) AMIANTE
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Aodhan O'Flahertie
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19.04.20 18:13
Askja a disparu dans l’arrière boutique. Il n’a pas vraiment compris pourquoi, mais il a sauté sur l’occasion pour récupérer la balayette et passer entre les pots pour les libérer de la terre qui semble traîner partout, sur les présentoirs, sur le sol, même sur les fenêtres, pour une raison qui le dépasse complètement. Il faut faire vite, avant qu’elle ne revienne et qu’elle ne le regarde avec curiosité, parce qu’elle ne comprend toujours pas que la boutique ne devrait pas être un miroir de la forêt. Le temps presse, alors il ne laisse rien le distraire et se force à s’en tenir au strict minimum. Pourtant, un rayon de soleil bien placé et un lierre grimpant suffisent à l’arrêter dans ses mouvements.

Ses yeux remontent chaque tige, chaque feuille, chaque branche. Il est en train de recouvrir l’un des meubles, de l’étouffer, des dizaines de bras qui s’étirent sans aucun ordre, sans aucune logique, qui marquent le meuble jusqu’à ce qu’on ne voit plus qu’elles et plus le bois qu’elles recouvrent. Ce n’est pas ordonné. Ce n’est ni parallèle ni perpendiculaire, ça n’a ni queue ni tête. Ce n’est que des explosions de violence et de colère, que des coups donnés sans calculs, sans réflexion, sans but derrière, et ça laisse le meuble ravagé et déformé. Il pose la balayette pour caresser une feuille du bout des doigts, et il lui semble sentir le même contact chatouiller son dos.

Les cicatrices de balles ont plus de sens, plus d’importance. Même les marques de chutes ou de bagarres accompagnées de bouteilles en verre ont plus de poids. Elles sont rondes ou linéaires, profondes ou de surface, vieilles ou trop récentes, comme celle qui abîme encore un peu son visage à cause d’Aleksy et qui s’effacera sans doute tout aussi vite qu’elle est apparue. C’était à peine des blessures, surtout des souvenirs, et il leur a presque donné des noms, tant elles lui semblent faire partie intégrante de son corps depuis le jour où elles sont apparues. Pas le lierre. Le lierre n’a jamais été une blessure mais toujours une insulte, le lierre déforme tout et même si c’est les seules qu’il ne voit jamais, c’est aussi les seules qui existent réellement.

Il sursaute un peu quand une main se pose dans son dos, une main qui n’est plus la sienne, alors qu’il n’a pas lâché la feuille de lierre. Elle lui demande si ça va, et il détache ses yeux du lierre désordonné pour les poser sur elle à la place. Elle est désordonnée, elle aussi. Ca ne l’a jamais empêchée d’être affreusement belle. Et peut être que s’il fait un effort, les insultes n’arriveront plus jamais à l’énerver, et les souvenirs de la ceinture seront toujours suivis par ceux d’un coup rendu, de plus en plus fort avec le temps, et pas de l’envie de détruire qui lui remue encore la gorge aujourd’hui, comme elle le faisait pendant ces moments, comme elle le faisait avant eux aussi. Peut être. Parce qu’Askja caresse le lierre sans y prêter plus d’attention qu’aux cicatrices rondes ou linéaires, celles qui ne dépassent pas et ne déforment pas. Parce que le petit cercle qu’elle-même a dans la main est un peu désordonné, lui aussi, et qu’il lui semble pourtant sacré. « Oui. C’est sale. » Mais le lierre qui recouvre le meuble est beau, lui aussi, à sa façon.
(c) AMIANTE
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Monica Mozzarella
Monica Mozzarella
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21.04.20 14:50
The life before and the life after
Iris


[TW : mentions de violence, coupure, souffrance]

Le tissu de soie tombe sur le sol dans un froissement léger. Iris le toise avec un soupir. Ses mains ne sont plus ce qu’elles étaient. Son corps tout entier n’est plus ce qu’il était. Elle n’arrive plus à empoigner les choses aussi bien qu’elle le faisait avant — à empoigner la vie aussi bien qu’elle le faisait avant. Aujourd’hui, son peignoir de soie tombe au sol alors qu’elle sort de la salle de bain et elle doit se demander si elle veut vraiment le ramasser maintenant ou si elle ne ferait pas mieux de le ramasser demain, après quelques heures de sommeil. Nue comme au premier jour, elle considère le petit tas de tissu à ses pieds sans vraiment le voir. Elle regarde ses pieds, tordus et ridés mais à la pédicure toujours impeccable. Son regard glisse sur le sol, rejoint leur image qui se reflète dans le grand miroir en pied qui lui fait face.

Elle n’est plus la femme qu’elle était. Elle n’est pas certaine d’être devenue ni meilleure ni pire, mais bel et bien différente. Elle a appris, elle a vécu presque quatre-vingt dix années dans ce corps qui a supporté tous les excès, toutes les violences, tous les souvenirs. Malgré ses ravins et ses valons, malgré les tâches bleues qui marquent ses jambes et ne partiront plus, malgré la peau distendue qui forme un pyjama trop grand autour de toute sa chair, elle ne peut le détester. Son corps, c’est tout ce qu’elle a jamais eu ; c’est la seule chose qu’elle emportera.

Alors qu’elle détaille machinalement sa silhouette dans la pénombre, ses mains noueuses viennent se poser sur le bas de son ventre. Un doigt devenu calleux retrace machinalement la ligne épaisse et boursouflée qui taillade sa peau depuis cinquante ans. Elle a passé tant d’années à la haïr, à ne pouvoir la regarder, sans parler de la toucher. Aujourd’hui, elle est un souvenir, elle aussi. Celui de son plus grand combat.

Jamais n’est-elle passée plus près de la mort. D’autres marques devenues blanchâtres avec le temps ornent son corps, traces immuables de ses années de folie, de ces montées de puissances qui enflammaient ses veines comme si elle était immortelle, comme si elle pouvait tout faire. Elle n’avait jamais eu peur de rien, avant ce jour-là. Avant de se sentir partir, vraiment partir, pour la première fois.

Personne n’aurait dû en réchapper. Ni elle, ni lui. Des miraculés, on les avait appelés. Elle tressaille au souvenir de la chair qu’on tranche ; ses oreilles résonnent encore de ses propres hurlements. Tout était arrivé trop tôt. Elle devait avoir encore un mois, peut-être un mois et demi. Elle devait avoir le temps avant que la douleur ne lui ravage les reins et que tout se complique. Ils n’avaient pas pu l’endormir — ou pas voulu, peut-être. Les souvenirs de la vieille femme sont flous, effacés sous les réminiscences de la douleur.

Ils avaient placé une pièce de cuir dans sa bouche, pour ne pas qu’elle se morde la langue ou ne se brise les dents. Ils s’étaient affairés autour d’elle, sur elle, en elle comme si elle n’était pas là. Et au milieu de la douleur, la colère, la rage devant son impuissance, devant cette situation immonde qu’elle subissait à cause de lui, qui n’existait pas encore. Cette seule émotion qui l’avait empêchée de partir, de se laisser glisser dans les limbes alors que son corps la lâchait et que la souffrance flirtait avec la folie. La haine, envers le monde entier, qui tambourinait dans sa poitrine et lui hurlait que non, qu’elle ne partirait pas comme ça, pas pour ça, jamais. Plus rien n’existait qu’elle-même.

La fièvre qui avait suivi rend les jours suivants encore plus flous. Elle avait bien fait de s’occuper très tôt de ce qu’il adviendrait quand ce serait fini. Seule dans son lit d’hôpital, elle divaguait. Elle observait son corps déformé, emmailloté, entendait le médecin qui venait refaire ses bandages se prononcer timidement sur ses chances de survie. Elle survivrait.

L’enfant avait été envoyé en Islande. Confié aux bons soins d’un couple on ne peut plus normal. Iris ne le verrait sûrement jamais, et c’était tant mieux. Elle ne l’avait jamais voulu. Il avait failli la tuer. De lui, elle ne garderait que cette cicatrice pour la trancher en deux, comme il avait tranché en deux sa vie. Il y aurait toujours, désormais, un avant et un après.
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Carmen R. Villidóttir
Carmen R. Villidóttir
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Avatar : Dua Lipa
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Âge du perso : 26 ans
Emploi/études : Gérante d'une boutique de vêtements et de maquillage au Kringlan Mall
Célébrité : 7.5/10 (a participé à une télé-réalité, gérante d'une boutique à succès, très active sur Instagram, a lancé sa collection de maquillage, apparaît dans quelques pubs de marques)

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23.04.20 23:28





Il a osé. Cet idiot a osé pointer du doigt la fille la plus adorable de ta classe et se moquer ouvertement de son poids. Tu as vu rouge à cet instant, en observant son air triomphant et en entendant les rires agaçants de ses acolytes. Ils ont l'air encore plus ridicules que leur petit leader, ceux-là. Ton sang s'échauffe dans tes veines en voyant la pauvre jeune fille s'enfuir du collège, remontant la longue allée aussi vite que ses jambes le permettent. Tu l'as toujours trouvée belle, toi. Avec ses longs cheveux roux et son regard empli de vie. Tu n'as jamais trouvé ses formes disgracieuses, au contraire, et tu te perdais parfois à l'observer durant les cours, à t'imaginer tenir sa main et sentir ton coeur s'emballer. Tu ne peux laisser personne lui faire du mal.

Tu laisses ton sac à dos descendre de tes épaules pour venir s'écraser sur le sol dans un effet dramatique. Tes poings se serrent tandis que tes pas te guident déjà vers le garçon au visage encore moqueur. "Hé, espèce de tête de radis déconfit." Arrivée à sa hauteur, tu te fais un plaisir de laisser ta main claquer lourdement contre sa joue. "T'avises plus jamais de la refaire pleurer ou bien la prochaine fois, je te défigure." Et tu retournes, le sourire triomphant. Prête à rentrer chez toi après une intervention impeccable.

Tu avais presque réussi ta mission lorsqu'un croche-patte sournois te fait perdre l'équilibre. Tu as tout juste le temps d'insulter l'autre andouille dans ta chute lorsque tes genoux dénudés s'enfoncent douloureusement dans les cailloux. Quelle idée de mettre une robe. Tu as dû te rendre à l'infirmerie à cause d'une pierre particulièrement pointue qui s'était logée dans ton genou gauche. Des années après, chaque fois que ton regard se pose sur la cicatrice blanchie, tu souris. Parce que tu te rappelles d'elle, et tu espères qu'elle est heureuse. Où qu'elle soit. Et parce qu'elle valait la peine que tu gardes cette marque à vie.


(c) DΛNDELION
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Anonymous
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26.04.20 12:54
Tes doigts retracent les entailles qui ornent la peau de tes avant-bras. Des cicatrices tu en as plein sur le corps, ton métier n’est pas sans risque. Surtout que chaque jour tu lances des centaines de couteaux pour parfaire ton art, refusant de laisser la place à la moindre incertitude quand tu montes sur scène après. Tu ne tiens à blesser quelqu’un. Que ton corps subisse tes maladresses peut t’importe, mais l’idée ne serait-ce que frôler quelqu’un avec un de tes couteaux te retourne l’estomac.

« Max. » Tes yeux ne quittent pas la marque la plus vive sur ton bras droit, celle que tu effleures du bout des doigts. Tu n’as pas besoin de lever le regard vers la demoiselle qui se tient à l’entrée de ta caravane. Tu reconnais sa voix, ses pas légers qui montent les quelques marches de ta modeste habitation. « Arrête de te flageller. » Le sourire qui orne tes lèvres n’est pas joyeux, il est teinté de cette maudite tristesse qui revient à chaque fois que tu repenses à ce jour. « Ce n’était pas ta faute. » Malheureusement tu n’arrives pas à t’en convaincre. Si tu avais été plus concentré jamais ça n’aurait tourné comme ça. « Max. S’il te plaît. » Elle s’approche de toi, s’accroupit devant toi pour glisser sa main sur ta joue et t’obliger à croiser son regard. Tu sais qu’elle pense sincèrement ce qu’elle dit, seulement tu es incapable de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre. « Natasha, ça n’aurait jamais dû arriver. Ce couteau n’aurait jamais dû m’échapper. Si jamais quelqu’un criait dans le public comme ton copain l’a fait, je n’aurais pas le droit à l’erreur. J’aurais du rester concentré. J’aurais du- » « Max ! » Elle te coupe vivement, elle sait déjà ce que tu vas dire et pourtant tu ne peux t’empêcher de lui servir à nouveau le même discours.

Tu attrapes sa main dans la tienne, délaissant tes cicatrices. « Ton copain n’aurait jamais dû venir crier dans mon dos alors qu’on était en train de tester quelque chose de nouveau. Il me déteste, il ne supporte pas de nous voir si proches. » Et pourtant jamais vous n’avez pensé à aller plus loin. Vous êtes amis et ça vous convient parfaitement. « Mais ce n’est pas une raison pour lui rejeter la faute. J’aurais dû être maître de mon lancer ou réussir à garder le couteau en main. Jamais il n’aurait dû finir par te blesser. Je vois mes limites et ça m’effraie quelque part. » Heureusement, ça ne t’affecte pas assez pour te pousser à tout lâcher. « Mais tu me connais, ce n’est pas ça qui va m’empêcher de devenir une étoile du cirque un jour. » Tu lui offres un sourire sincère avant de le serrer dans tes bras.

Alors oui, tu as de nombreuses cicatrices, mais celle qui te hante le plus c’est celle que tu as infligée à ton amie. Tu as l’impression d’avoir brisé son rêve à elle, même si elle continue de t’encourager dans le tien.
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Daeja D. Orridóttir
Daeja D. Orridóttir
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A Reykjavik depuis : Toujours. Elle a bien voyagé, mais elle est toujours revenu ici.
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29.04.20 22:40
« Oh, ça ? J’me suis battu avec un caïd quand j’étais gosse, qu’est-ce que tu veux. »

Un mensonge, et un soupçon de vérité. C’est toujours comme ça que tu la décris, cette cicatrice à peine visible. Cette petite fêlure dans le coin de ton oeil droit. Histoire de te la péter un peu. Pourtant, quiconque te connais un temps soit peu sait déjà depuis bien longtemps que la cause est loin d’être aussi noble. Que les petits caïd de cours de récré n’osait même pas approcher d’un pas vers toi, et que c’était loin d’être de ton fait. Merci James et son aura machiavélique. Alors quoi ? Qui t’avais fais ça ? C’est simple pourtant. L’une des rares personnes à presque faire peur à James. A presque faire peur au monde entier, en fait.

C’était à l’aube de tes six ou septs ans, pour l’anniversaire de ta soeur. Erika n’était pas des plus joyeuses ce jour là, principalement parce que tu t’étais amuser à couper une mèche de ses cheveux au ciseau le matin même. Elle avait été patiente, pourtant. Elle s’était contenté de t’insulter copieusement, de te courser à travers toute la maison, puis, devant les hurlements autoritaires de vos parents, elle avait concédé à retirer ta tête de l’eau du bain pour te laisser respirer. La routine. Ça allait, honnêtement. Juste une rixe normal pour un jour normal. Sauf que. Toi et ta grande gueule, toi et ton sale petit caractère de merde de l’époque, vous n’aviez aucune envie d’en rester là.

Et une idée brillante avait germée lentement, tout au long de la journée. Ça allait être sa fête. Son anniversaire, avec tout ses petits copains venu spécialement pour l’occasion. Tu as encore l’image exacte dans ta tête, mais elle ne te procure plus qu’un léger frisson d'appréhension aujourd’hui. Erika, soufflant sur ses bougies, et toi, juste derrière elle, enfonçant copieusement son visage dans l’énorme gâteau au chocolat. Puis le silence morbide qui envahit la pièce et qui signe ton arrêt de mort. Parce que là, même tes propres parents n’ont eu aucune envie de te défendre lorsque ta soeur a violemment agrippé l’arrière de ton crâne pour te rendre l’appareil sur le coin de la table. Sans gâteau en dessous pour amortir la chute bien sûre.

Ah, tu étais complètement sonné ce jour-là. Le choc fut si violent qu’il explosa ton arcade, y laissant une petite cicatrice discrète qu’on ne peut voir qu’en y prêtant vraiment attention. Ce que tu en penses aujourd’hui ? Une certaine honte. Mais aussi un peu d’attachement. Comme tout les souvenirs qui te lient à ta soeur. Un caïd. Ton caïd. Celle qui t’en as fait bouffer des vertes et des pas mûres toute ton enfance. Et celle à qui tu as allégrement pourri la vie en retour.

T’étais vraiment un sale petit con, quand même, Sören.
https://walk-on-ice.forumactif.com/t3152-daeja-d-orridottir-588-2564 https://walk-on-ice.forumactif.com/t3153-daeja-dis-gone-girl
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